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Apôtre du culte liturgique des Ss. Cœurs (S. Jean Eudes: bréviaire)
par Alexandre 2011-08-18 21:22:32
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Saint Jean Eudes (portrait du XVII° s. conservé à la Maison provinciale eudiste, à Paris)


Le 19 Août

S. JEAN EUDES, CONFESSEUR


Au Deuxième Nocturne

Leçon iv
Jean naquit de parents pieux et honnêtes en l’an 1601 au village de Ri dans le diocèse de Séez. Encore enfant ayant été nourri du pain des anges, il fit joyeusement le vœu de chasteté. Reçu au collège des Pères Jésuites de Caen, il s’y signala par sa rare piété et se mit sous la protection de la Vierge Marie. Quoique à peine adolescent, il signa de son sang le pacte qui le consacrait à elle. Ayant suivi avec grande distinction les cours de lettres et de philosophie et rejeté des propositions de mariage, s’enrôla dans la congrégation de l’Oratoire fondée par le Cardinal de Bérulle [25 Mars 1623] et fut ordonné prêtre à Paris [20 déc. 1625]. Sa charité envers le prochain était admirablement ardente, car la peste s’étant répandue d’Asie en plusieurs lieux, il s’empressa d’apporter tous ses soins à la guérison des corps et des âmes [1627]. Nommé recteur de l’Oratoire de Caen [1631], il songea longtemps à fonder un institut où des jeunes gens capables deviendraient de dignes ministres de l’Église et, ayant imploré le secours divin, il se sépara courageusement bien qu’avec peine de ses confrères de l’Oratoire après vingt ans de vie commune.

Leçon v
S’adjoignant donc en ce but cinq prêtres, il institua en l’an 1643, au jour de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie [25 Mars], une congrégation de clercs réguliers qu’il plaça sous le vocable des très saints noms de Jésus et de Marie et ouvrit à Caen le premier de ses séminaires. Il en établit d’autres ensuite en Normandie et en Bretagne. En faveur des pécheresses à rappeler à la vie chrétienne, il fonda peu après l’Ordre de Notre-Dame de Charité [1641; approuvé en 1651], arbre illustre qui a comme rameau la congrégation du Bon Pasteur à Angers. Jean Eudes fonda aussi la société du Cœur admirable de la Mère de Dieu et d’autres œuvres de charité. Ses écrits sont nombreux et excellents. Jusqu’à l’âge le plus avancé il sema, comme missionnaire apostolique, la bonne parole dans quantité de villages, de bourgs et de villes et jusque dans le palais des rois.

Leçon vi
Le zèle de Jean Eudes brilla spécialement dans son ardeur à promouvoir une salutaire dévotion envers les Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. Il fut le premier à songer, non sans quelque inspiration divine, au culte liturgique qu’il leur faut rendre. Aussi le tient-on pour le père, l’apôtre et le docteur de cette dévotion. Vigoureux adversaire du Jansénisme, il garda toujours à l’égard de la Chaire de Saint-Pierre un inflexible respect, et pria Dieu assidûment pour ses ennemis comme pour ses frères. Brisé par tant de travaux plus que par l’âge et désirant la dissolution de son corps pour être avec le Christ, il mourut paisiblement le dix-neuf août de l'an mil six cent quatre-vingt après avoir dit et redit les noms suaves de Jésus et de Marie. Plusieurs miracles ayant signalé sa sainteté, Pie X l’inscrivit au catalogue des Bienheureux [25 Avril 1909] et, à la suite de nouveaux miracles, Pie XI le mit au nombre des saints en l’année sainte, le dimanche de la Pentecôte [31 Mai 1925] et il étendit son office et sa messe à l’Église universelle [1928].

Pour cette fête simplifiée :

Leçon ix
Jean naquit en 1601, au village de Ri, dans le diocèse de Séez, de parents pieux et honorables. Encore enfant, après avoir reçu le pain des Anges, il s’engagea par vœu à la chasteté perpétuelle. Dans les écoles, où il étudia avec succès, il se distingua par une piété admirable. Il eut un grand amour pour la Sainte Vierge et fut animé d’une charité ardente envers le prochain. Il entra dans la Congrégation de l’Oratoire de Bérulle [1623] et reçut le sacerdoce à Paris [20 déc. 1625]. Devenu supérieur de la maison de l’Oratoire à Caen, il la quitta, bien qu’à regret, afin de former des jeunes gens pour le ministère ecclésiastique [1643]. Il prit donc avec lui cinq compagnons et fonda une Congrégation de prêtres à laquelle il donna les très saints noms de Jésus et de Marie; il ouvrit alors à Caen un premier séminaire, auquel plusieurs autres s’ajoutèrent par la suite. Pour ramener les pécheresses à la vie chrétienne, il fonda l’Institut de Notre-Dame de la Charité; la Congrégation du Bon Pasteur d’Angers est un rameau de cet arbre magnifique. Il créa en outre la Société du Cœur admirable de la Mère de Dieu et d’autres œuvres de charité. Brûlant d’un amour tout particulier envers les très saints Cœurs de Jésus et de Marie, il eut le premier, non sans une inspiration divine, l’idée de leur faire rendre un culte liturgique. Il évangélisa comme missionnaire apostolique beaucoup de villages et de villes. Epuisé par tant de travaux menés jusqu’à la mort, il expira paisiblement le 19 août 1680. Il fut glorifié par des miracles et le Pape Pie X le mit au nombre des Bienheureux [25 avril 1909]; Pie XI, durant l’Année Sainte, le jour de la Pentecôte [31 mai 1925], le plaça parmi les Saints et étendit son Office et sa Messe à l’Église universelle [1928].

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Église Notre-Dame de la Gloriette, à Caen, où repose saint Jean Eudes


Au Troisième Nocturne

(au Commun)

Lecture du saint Évangile selon [saint] Luc (ch. XII, v.35 à 40)

Leçon vii
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : «Que vos reins soient ceints, et qu’il y ait en vos mains des lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que lorsqu’il arrivera et frappera à la porte, ils lui ouvrent aussitôt. Heureux ces serviteurs que leur maître, à son retour, trouvera vigilants! En vérité, je vous le dis, il se ceindra, il les fera mettre à table et passera au milieu d’eux pour les servir. Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième veille et qu’il les trouve ainsi, heureux sont ces serviteurs! Sachez bien que si le père de famille savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne le laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra.»

Homélie de saint Grégoire le Grand, pape (Homélies sur les Évangiles 13, 1-3. Original latin et autre traduction française : SC 485, 300-303; traduction des Moines du Barroux)
Le texte du Saint Evangile qu’on vient de vous lire, frères très chers, est bien clair pour vous. Mais de peur que même une telle simplicité ne risque de sembler obscure à quelques-uns, nous allons le parcourir brièvement afin d’en découvrir le sens à ceux qui l’ignorent, sans fatiguer pour autant ceux qui le comprennent. Le Seigneur dit : «Que vos reins soient ceints». Nous ceignons nos reins lorsque nous réfrénons la luxure de la chair par la continence. Mais parce que c’est peu de chose de ne pas faire le mal si l’on ne s’applique aussi, par un effort assidu, aux bonnes actions, le Seigneur ajoute aussitôt : «Et qu’il y ait en vos mains des lampes allumées.» Ce sont bien des lampes allumées que nous tenons en main quand nous montrons l’exemple à notre prochain et l’éclairons par nos bonnes œuvres, ces bonnes œuvres dont le Seigneur dit : «Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.» (Mt 5, 16).

Leçon viii
Ici, deux choses sont ordonnées à la fois : ceindre ses reins et tenir des lampes; ce qui signifie que la chasteté doit rendre nos corps purs, et la vérité nos actions lumineuses. Car ni la pureté, ni la lumière ne peuvent plaire l’une sans l’autre à notre Rédempteur, soit qu’on fasse le bien sans avoir renoncé aux fautes de luxure, soit qu’on excelle en chasteté sans s’exercer encore aux bonnes œuvres. Sans les bonnes œuvres, la chasteté est donc bien peu de chose, et sans la chasteté, les bonnes œuvres ne sont rien. Celui qui accomplit ces deux préceptes doit encore aspirer à la patrie céleste par l’espérance, et ne pas se garder du vice dans le seul but d’obtenir l’estime de ce monde.

Leçon ix
«Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que lorsqu’il arrivera et frappera à la porte, ils lui ouvrent aussitôt.» Le Seigneur arrive quand il s’approche pour juger; il frappe à la porte lorsqu’il nous prévient de la proximité de la mort par les atteintes d’une maladie. Nous lui ouvrons aussitôt si nous l’accueillons avec amour. On ne veut pas, en effet, ouvrir au Juge qui frappe, si l’on a peur de mourir et qu’on redoute de voir le Juge qu’on se souvient d’avoir méprisé. Mais celui qui puise son assurance dans son espérance et ses œuvres lui ouvre aussitôt qu’il frappe à la porte, parce qu’il attend son Juge dans la joie, et qu’en voyant approcher l’instant de la mort, la pensée de la gloire qui va le récompenser le comble d’allégresse.

     

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