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Dimanche: Ruine de Jérusalem/Foi de la Cananéenne (Bréviaires)
par Alexandre 2011-08-13 21:33:29
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Peter Schnorr, Jésus chasse les vendeurs du Temple (dans l’Évangile d’une grand’mère, de la comtesse de Ségur, Paris 1865)

Dimanche 14 Août 2011


<b>I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1568-1960)</b>

NEUVIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
(TROISIÈME D’AOÛT)


Premier Nocturne

Commencement du livre de la Sagesse (ch. 1)
<i>Leçon i</i>
(vv. 1-4) Aimez la justice, vous qui jugez la terre, nourrissez sur le Seigneur de droites pensées et cherchez-le en simplicité du cœur. Car il se laisse trouver par ceux qui ne le tentent pas, il se révèle à ceux qui ne lui refusent pas leur foi. Mais les pensées tortueuses éloignent de Dieu, et la Toute-Puissance, mise à l’épreuve, confond les insensés. Non, la Sagesse n’entre pas dans une âme perverse, elle n’habite pas dans un corps tributaire du péché.

<i>Leçon ii</i>
(vv. 5-8) L’Esprit saint qui nous éduque fuit la duplicité, il s’éloigne des pensées sans intelligence, il s’offusque quand survient l’iniquité. La Sagesse est un esprit qui aime les hommes, mais elle ne laissera pas impuni le blasphémateur; car Dieu est le témoin de ses reins, le surveillant véridique de son cœur, et ses paroles, il les entend. L’Esprit du Seigneur en effet remplit l’univers, et lui, qui tient unies toutes choses, sait tout ce qui se dit. Nul ne saurait donc se dérober, qui profère un langage inique, la Justice vengeresse ne le laissera pas échapper.

<i>Leçon iii</i>
(vv. 9-11) Sur les desseins de l’impie il sera fait enquête; le bruit de ses paroles ira jusqu’au Seigneur, pour que soient châtiés ses forfaits. Une oreille jalouse écoute tout, la rumeur même des murmures ne lui échappe pas. Gardez-vous donc des vains murmures, préservez votre langue des mauvais propos; la parole la plus furtive ne demeure pas sans effet, une bouche mensongère donne la mort à l’âme.

Deuxième Nocturne

Du livre Des Devoirs de saint Ambroise, évêque (1, 136-137. 139. 140. 142: PL 16, 63-65)
<i>Leçon iv</i>
Splendeur magnifique que la justice! Orientée vers les autres plutôt que vers elle-même, elle assiste notre vie en commun; elle règne dans les hauteurs et soumet toutes choses à son jugement; elle porte secours au prochain, elle répartit l’argent; elle ne se dérobe pas aux charges et prend sur soi les périls d’autrui. Qui ne voudrait occuper cette citadelle de perfection? Mais voici aussitôt l’avarice pour affaiblir et infléchir cette forte vertu. Car dès l’instant où nous cédons au désir d’augmenter nos ressources, d’amasser de l’argent, d’étendre nos possessions, de surpasser les autres en richesse, nous avons dépouillé notre idéal de justice, nous avons perdu de vue le bien de la communauté.

<i>Leçon v</i>
La grandeur de la justice, voici ce qui peut en donner une idée: elle ne souffre exception ni de lieu ni de personne ni de temps et s’observe même à l’égard des ennemis. Si l’on a fixé avec un adversaire le lieu et le moment du combat, ce sera jugé contre la justice que de prévenir à son avantage ou le lieu ou le temps. Car il y a une différence à capturer quelqu’un à l’issue d’un combat et d’un corps à corps pénible, ou à le surprendre par une supériorité gratuite ou par la faveur du hasard. Si la justice est d’un tel poids dans la guerre, combien plus encore doit-on l’honorer dans la paix?

<i>Leçon vi</i>
Or, le fondement de la justice, c’est la foi. Le cœur des justes médite la foi et le juste qui s’accuse lui-même établit sa justice sur le fondement de la foi. C’est alors en effet qu’apparaît sa justice, s’il confesse la vérité. Le Seigneur dit par la bouche d’Isaïe: «Voici que je pose à Sion une pierre de fondement» (Is 28, 16), ce qui signifie: <i>Je pose le Christ comme fondement de l’Église</i>. Le Christ, c’est la foi de tous, et l’Église, elle, c’est un modèle de justice, son droit est celui d’une communauté parfaite: communauté de prière, communauté d’œuvres, communauté de souffrances. Enfin, celui qui se renonce à soi-même, celui-là est juste, celui-là est digne du Christ. C’est pourquoi Paul, lui aussi, a posé le Christ comme le fondement: c’est sur lui que nous devons édifier nos œuvres de justice, car le fondement, c’est la foi.

Troisième Nocturne

<img src="http://www.breviary.net/images/christweptjerusalem1.jpg">

<i>Troisième Nocturne</i>

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (ch. XIX, vv. 41 à 47; traduction liturgique [1964])
<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là, comme Jésus arrivait près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle et il dit: «Si tu avais pu reconnaître, toi aussi, en ce jour qui était 1e tien, ce qui t’apportait la paix!... Mais cela s’est dérobé à tes yeux. Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées; ils t’encercleront et te presseront de toutes parts; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont dans tes murs, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu étais visitée!»
Lorsqu’il fut entré dans le Temple, il se mit à chasser vendeurs et acheteurs en leur disant: «Il est écrit: <i>Ma Maison sera une maison de prière</i>. Or, vous en avez fait <i>une caverne de brigands</i> (Is 56, 7 – Jr 7, 11). » Et chaque jour, il enseignait dans le Temple.

Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur les évangiles 39, 1; texte latin et autre traduction française: SC 522, 496-499)
Quiconque a lu l’histoire de la chute de Jérusalem survenue sous les chefs romains Vespasien et Titus reconnaît cette ruine que le Seigneur a décrite en pleurant. N’est-ce pas les chefs romains qu’il dénonce quand il dit: «Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées»? Et ces paroles aussi: «Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre» témoignent du déplacement même de cette ville. Car si maintenant elle a été reconstruite en dehors de la porte, là où le Seigneur fut crucifié, c’est que la Jérusalem antérieure a été renversée de fond en comble, comme il est dit.

<i>Leçon viii</i>
On indique pour quelle faute elle a subi la peine de sa ruine: c’est «parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu étais visitée». Le Créateur de toutes choses avait, en effet, daigné la visiter par le mystère de son Incarnation. Mais elle ne s’est guère souciée ni de sa crainte ni de son amour. La prophétie y fait aussi allusion quand elle interpelle les oiseaux du ciel pour réprimander le cœur humain: «Même la cigogne, dans le ciel, connaît sa saison. La tourterelle, l’hirondelle et la grue observent le temps de leur migration. Et mon peuple ne connaît pas le droit du Seigneur» (Jr 8, 7).

<i>Leçon ix</i>
Mais oui! Le Rédempteur pleure la ruine de cette cité infidèle alors que cette cité même ne se doute en rien de ce qui va se passer. C’est bien à elle que le Seigneur dit en pleurant: «Si tu avais pu reconnaître, toi aussi» – sous-entendu: tu pleurerais. Mais parce que tu ignores ce qui t’attend tu jouis. Et c’est pourquoi il ajoute: «En ce jour qui était le tien, ce qui t’apportait la paix». Car en son jour où elle se livrait aux désirs charnels et ne se souciait guère des malheurs à venir, elle avait ce qui pouvait lui apporter la paix.

<b>II. BRÉVIAIRE ROMAIN (1961-1969)</b>

NEUVIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
(DEUXIÈME D’AOÛT)


Premier Nocturne

Commencement du livre de l’Ecclésiaste (ch. 1)
<i>Leçon i</i>
(vv. 1-7) Propos de l’Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem. Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste. Vanité des vanités, tout est vanité! Quel intérêt à l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil? Un âge va, un âge vient, et la terre dure toujours. Le soleil se lève, et le soleil s’en va; vers son lieu haletant il s’élance, et il se lève là. Le vent part au midi, et tourne au nord; il tourne et il tourne; et le vent reprend son parcours. Tous les fleuves marchent vers la mer, et la mer ne se remplit pas; et les fleuves continuent à marcher vers leur terme.

<i>Leçon ii</i>
(vv. 8-17a) Tout est ennuyeux. Personne ne peut dire que les yeux n’ont pas assez vu, ou les oreilles entendu leur content. Ce qui fut, cela sera; ce qui s’est fait se refera; et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Soit quelque chose dont on dise: ‘Tiens! c’est neuf!’ cela fut déjà dans le passé. Seulement, il ne reste pas de souvenir d’autrefois; pas plus qu’après, il n’y aura de mémoire pour l’avenir. Moi, l’Ecclésiaste, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. J’ai cherché à explorer avec soin par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel. Eh bien! c’est un mauvais métier que Dieu a donné aux hommes. J’ai regardé tout ce qui se fait sous le soleil: tout est déception, et poursuite de vent! Ce qui est tordu ne peut être droit, ce qui manque ne peut se compter. Je me suis tenu le discours suivant: j’ai une somme considérable de sagesse, au-delà de quiconque m’a précédé à Jérusalem; j’ai examiné beaucoup de sagesse et de savoir. Et j’ai étudié avec soin la sagesse et le savoir, la sottise et la folie.

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (ch. XIX, vv. 41 à 47; traduction liturgique [1964])
<i>Leçon iii</i>
En ce temps-là, comme Jésus arrivait près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle et il dit: «Si tu avais pu reconnaître, toi aussi, en ce jour qui était 1e tien, ce qui t’apportait la paix!... Mais cela s’est dérobé à tes yeux. Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées; ils t’encercleront et te presseront de toutes parts; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont dans tes murs, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu étais visitée!»
Lorsqu’il fut entré dans le Temple, il se mit à chasser vendeurs et acheteurs en leur disant: «Il est écrit: <i>Ma Maison sera une maison de prière</i>. Or, vous en avez fait <i>une caverne de brigands</i> (Is 56, 7 – Jr 7, 11). » Et chaque jour, il enseignait dans le Temple.


Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur les évangiles 39, 1; texte latin et autre traduction française: SC 522, 496-499)
Quiconque a lu l’histoire de la chute de Jérusalem survenue sous les chefs romains Vespasien et Titus reconnaît cette ruine que le Seigneur a décrite en pleurant. N’est-ce pas les chefs romains qu’il dénonce quand il dit: «Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’entoureront de tranchées»? Et ces paroles aussi: «Ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre» témoignent du déplacement même de cette ville. Car si maintenant elle a été reconstruite en dehors de la porte, là où le Seigneur fut crucifié, c’est que la Jérusalem antérieure a été renversée de fond en comble, comme il est dit.


<b>III. COMMENTAIRE DE L’ÉVANGILE DU MISSEL DE 1970-2002</b>

<b>VINGTIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE</b>
(cycle des lectures dominicales A)

<img src="http://nsa27.casimages.com/img/2011/08/13/110813093524507668.jpg">
Jésus et la Cananéenne, par Drouais (Louvre)


La <i>Liturgie des Heures</i>, c’est-à-dire l’Office romain «rénové» suite au concile Vatican II, ne donne pas de commentaire de l’évangile lu à la messe du dimanche, contrairement à la tradition millénaire de l’Église latine. Dans le <b>Missel Romain</b> antérieur à 1970, ce passage d’évangile est lu le jeudi de la première semaine de Carême. C’est l’homélie du <b>Brévaire Romain</b> traditionnel que l’on donne ici.</i>

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (15, 21-28)
Jésus s’était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, criait: «Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David! Ma fille est tourmentée par un démon.»
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s’approchèrent pour lui demander: «Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris!»
Jésus répondit: «Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël.»
Mais elle vint se prosterner devant lui: «Seigneur, viens à mon secours!»
Il répondit: «Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens.
– C’est vrai, Seigneur, reprit-elle; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.»
Jésus répondit: «Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux!» Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.


Homélie de saint Jérôme, prêtre (Sur Matthieu, 2, 15, 21-24: SC 242, 330-333)
Jésus laisse les scribes et les pharisiens calomniateurs et passe dans la région de Tyr et de Sidon pour guérir les Tyriens et les Sidoniens. Mais voilà qu’une Cananéenne sort du pays qui fut jadis le sien afin d’obtenir par ses cris la santé de sa fille. A noter que la guérison de la fille de la Cananéenne se place en quinzième lieu. «Ayez pitié de moi, Seigneur, fils de David!» Si elle avait appris à invoquer le fils de David, c’est qu’elle avait déjà quitté son pays, et avait renoncé à l’erreur des Tyriens et des Sidoniens en changeant de lieu et de foi.

«Ma fille est tourmentée par un démon.» Pour moi, je pense que la fille de la Cananéenne représente les âmes des croyants qui étaient tourmentées par le démon tant qu’elles ne connaissaient pas le Créateur et adoraient la pierre. «Mais il ne lui répondit pas un mot.» Ce n’est pas orgueil de pharisien, ce n’est pas dédain de scribe; mais il ne voulait pas donner l’impression que lui-même contrevient à son ordre: «Ne prenez pas le chemin des nations païennes et n’entrez pas dans les villes des Samaritains.» En effet, il ne voulait pas donner prise à ses calomniateurs et réservait la plénitude du salut des nations païennes au temps de la Passion et de la Résurrection.

«S’approchant de lui, ses disciples lui demandaient: Renvoie-la, car elle crie derrière nous.» Les disciples, qui à ce moment ignoraient encore les mystères du Seigneur, intercédaient en faveur de la Cananéenne, – qu’un autre évangéliste appelle Syro-Phénicienne –, soit que la compassion les touche, soit que le désir d’être débarrassé de son importunité les anime; car elle redoublait ses cris comme pour un médecin non pas clément, mais impitoyable. Quant à lui, voici la réponse qu’il fait: «Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.» Non qu’il n’ait pas été envoyé aussi vers les nations païennes, mais il l’a d’abord été en Israël et comme ceux-ci n’ont pas accueilli l’Évangile, son passage vers les nations païennes se justifie..

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(= MR1962 : 5° dimanche après la Pentecôte)
Deus, qui diligéntibus te
bona invisibília præparásti,
infúnde córdibus nostris
tui amóris afféctum,
ut, te in ómnibus et super ómnia diligéntes,
promissiónes tuas,
quæ omne desidérium súperant,
consequámur.
Per Dóminum...

(Traduction du P. Patrick Hala [Solesmes])
Pour ceux qui t’aiment, ô Dieu,
tu as préparé des biens que l’œil ne peut voir:
répands en nos cœurs la ferveur de ton amour,
afin que, t’aimant en toute chose et par-dessus tout,
nous obtenions la réalisation de tes promesses
qui surpassent tout désir.
Par Jésus-Christ...

     

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