L'auteur du massacre en Norvège n'est pas un disciple du Christ ni un ami de Marine !

Anders Behring Breivik n’est pas un fondamentaliste chrétien

Anders_Behring_Breivik_manifesteDécrit par la police comme un fondamentaliste chrétien, Anders Behring Breivik n’appartiendrait pas vraiment à cette catégorie. Selon un historien des religions, qui s’appuie sur le manifeste d’ »Andrew Berwick » les attaques perpétrées ce vendredi en Norvège seraient le fruit d’un acte politique et non pas religieux. Une opinion partagée par Isabelle de Gaulmyn dans la Croix.

Historien des religions, Jean-François Mayer s’est penché sur le manifeste de 1500 pages qu’ Anders Behring Breivik a rédigées avec soin pendant plusieurs années. Il écarte toute étiquette de « fondamentalisme chrétien », évoquée par la police ou les médias comme justification dans le carnage d’Oslo. Pour le directeur de l’Institut Religioscope à Fribourg l’analyse du manifeste montre qu’ »il n’est pas question de rêver d’un Etat religieux ou d’une Europe religieuse. Le suspect est « un croyant culturel et non biblique, ni pratiquant. Il ne fonde pas son action sur la Bible ». « C’est un acte très politique avec une logique, une pensée et une vision politique derrière », explique-t-il. « La motivation principale de son acte, de même que sa légitimation, est l’islamophobie ». L’historien y voit un engagement purement politique soutenu par une idéologie extrémiste.

Dans son édition du 25 juillet, le journal la Croix fait la même lecture. Pour la journaliste l’utilisation de l’expression « fondamentalisme chrétien », prête même à confusion. Il s’agit d’un terme qui désigne un courant issu du protestantisme anglo-saxon, de type prophétique. Or, il ne semble pas que le tueur se réfère à une telle idéologie. Car le fondamentalisme revendique la domination de la religion sur la vie politique, sociale et publique, et le discours d’Anders Behring Breivik, tel qu’il apparaît dans son manifeste, n’est pas religieux. C’est un discours politique avec une « idéologie fortement nationaliste, marqué par une islamophobie violente », « se réclamant d’une identité chrétienne, mais sans connotation religieuse forte », analyse la journaliste.

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