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Doctor Zelantissimus : saint Alphonse de Liguori (Bréviaire)
par Alexandre 2011-08-01 22:35:14
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Le 2 Août

S. ALPHONSE DE LIGUORI,
ÉVÊQUE, CONFESSEUR ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE


Les deux derniers Papes ont traité de ce Docteur de l’Église :
- Jean Paul II : Lettre apostolique Spiritus Domini (1er Août 1987) ;
- Benoît XVI : Catéchèse de l’audience générale du 30 Mars 2011



Au Deuxième Nocturne

Leçon IV
Alphonse-Marie de Liguori naquit à Naples (1696), de parents nobles, et donna dès son bas âge des marques évidentes de sa future sainteté. Ses parents l’offrirent jeune encore à saint François de Hiéronimo, de la société de Jésus; celui-ci, après avoir bien prié, déclara que l’enfant deviendrait nonagénaire, qu’il serait élevé à la dignité épiscopale, et qu’il ferait un bien considérable dans l’Église. Dès l’enfance, Alphonse s’éloignait des jeux et formait, par sa parole et son exemple, de nobles adolescents à la modestie chrétienne. Devenu jeune homme, il se fit inscrire dans de pieuses confréries et mit son bonheur à servir les malades dans les hôpitaux publics, à vaquer longuement à l’oraison dans les églises et à fréquenter les sacrements. A la piété il unit si bien l’étude des lettres que, à peine âgé de seize ans, il fut reçu Docteur dans l’un et l’autre droit à l’université de son pays (1713). Pour obéir à son père, il embrassa la carrière d’avocat, mais quoiqu’il obtînt de grands succès, il l’abandonna de lui-même, après avoir reconnu les périls du barreau. Il renonça ensuite à un très brillant mariage que son père lui proposait, abdiqua son droit d’aînesse et suspendit son épée à l’autel de Notre-Dame de la Merci, pour se consacrer au divin ministère (1723). Devenu prêtre (1726), il s’attaqua aux vices avec tant de zèle et remplit si bien l’office d’apôtre, en se portant rapidement çà et là au secours des pécheurs, que beaucoup se convertirent. Plein de compassion pour les pauvres et les paysans en particulier, il institua la Congrégation des Prêtres du très saint Rédempteur (1732), qui, marchant sur les traces du Rédempteur lui-même, s’emploieraient à évangéliser les pauvres dans les campagnes, les bourgs et les villages.

Leçon V
Pour que rien ne l’écartât de son but, il s’obligea par un vœu perpétuel à ne jamais perdre un instant. Et par suite, enflammé de zèle, il mit toute son application à gagner des âmes à Jésus-Christ et à les amener à une vie plus parfaite, soit en prêchant la parole divine, soit en écrivant des ouvrages remplis d’érudition sacrée et de piété. C’est chose vraiment merveilleuse de voir combien il a étouffé de haines et ramené de gens au droit chemin du salut dont ils s’étaient écartés. Serviteur dévoué de la Mère de Dieu, il publia un livre pour la glorifier (1750); et plusieurs fois, lorsqu’en prêchant il mettait plus de chaleur à ses louanges, tout l’auditoire observa que son visage resplendissait d’un éclat merveilleux projeté sur lui par la Vierge, et qu’il était ravi en extase. Il propagea admirablement le culte de la Passion du Seigneur et celui de la sainte Eucharistie, dont il était un contemplateur assidu. Pendant qu’il priait devant l’autel ou qu’il célébrait le saint Sacrifice, ce qu’il n’omit jamais, la véhémence de son amour le faisait se fondre en ardeurs séraphiques, ou l’agitait de mouvements extraordinaires, ou encore lui enlevait le sentiment des choses extérieures. Dans tout le cours de sa vie, il ne commit aucune faute mortelle, et joignit une admirable innocence à une égale pénitence. Il châtiait son corps par l’abstinence, les chaînes de fer, les cilices et de sanglantes flagellations. Entre autres dons, il reçut celui de prophétie, le double privilège de scruter les cœurs et d’être en deux endroits à la fois, ainsi que le pouvoir des miracles.

Leçon VI
Les dignités ecclésiastiques qui lui furent offertes ne le tentèrent jamais. Toutefois l’autorité du Pape Clément XIII lui imposa la charge de gouverner l’Église de Sainte-Agathe-des-Goths (1762). Si, devenu Évêque, il changea d’habit, il ne modifia en rien la sévérité de son genre de vie. Ce fut la même frugalité, le même zèle incomparable pour la disciplinc chrétienne, la même application à réprimer le vice et à détruire l’erreur, le même soin à s’acquitter des obligations pastorales. Libéral à l’égard des pauvres, il leur distribuait tous les revenus de son Église; sa charité l’amena même à vendre, pendant une famine, le mobilier de sa maison, pour nourrir les affamés. Se faisant tout à tous, il ramena les religieuses à une forme de vie plus parfaite et prit soin de fonder un monastère de religieuses de sa congrégation. Des maladies graves et habituelles le déterminèrent à abandonner la charge de l’épiscopat (1775): pauvre en quittant ses disciples, il revint pauvre au milieu d’eux. Enfin tout brisé qu’il était par la vieillesse, les fatigues, les longues souffrances de la goutte et d’autres maladies encore, son esprit continua d’être très lucide, et il ne cessa de parler et d’écrire sur les choses du ciel que le jour où il expira paisiblement, âgé de quatre-vingt-dix ans aux calendes d’août, l’an mil sept cent quatre-vingt-sept, à Nocera degli Pagani, au milieu des larmes des religieux ses enfants. Ses vertus et ses miracles l’ayant illustré, le souverain Pontife Pie VII l’inscrivit aux fastes des Bienheureux (1815); et de nouveaux miracles ayant ajouté à sa gloire terrestre, Grégoire XVI le mit solennellement au catalogue des Saints, en la fête de la très sainte Trinité, l’an mil huit cent trente-neuf. Le souverain Pontife Pie IX, quant à lui, de l’avis de la Sacrée Congrégation des Rites, le déclara Docteur de l’Église universelle (1871). Enfin Pie XII l’établit Patron céleste auprès de Dieu de tous les confesseurs et les moralistes (1953).

Pour cette fête simplifiée :

Leçon IX
Alphonse-Marie de Liguori né à Naples de parents nobles (1696), était à peine adolescent lorsqu’il prenait ses délices à servir les malades dans les hôpitaux publics et à se livrer dans les églises à une prière continuelle. Pour obéir à son père il embrassa la carrière d’avocat, mais il l’abandonna de lui-même après avoir reconnu les périls du barreau (1723). Il renonça à son droit d’aînesse, et ayant été élevé au sacerdoce (1726), il s’attaqua aux vices avec un si grand zèle que nombre d’hommes perdus se convertirent. Plein de compassion pour les pauvres et les paysans en particulier, il institua pour leur évangélisation la Congrégation des Prêtres du très saint Rédempteur (1732). Pour que rien ne l’écartât de son but, il s’obligea par un vœu perpétuel à ne jamais perdre un instant. Contemplant assidûment la passion du Seigneur et la sainte Eucharistie et ayant un culte particulier pour la Mère de Dieu, il fut ranimé plus d’une fois par des signes de sa céleste protection. Par la publication de nombreux écrits remplis d’érudition et de piété, il s’efforça de gagner les âmes au Christ. Il repoussa avec la plus grande constance les dignités ecclésiastiques qui lui étaient offertes; cependant, l’autorité apostolique lui imposa le gouvernement de l’Église de Sainte-Agathe-des-Goths (1762). Libéral à l’égard des pauvres, se faisant tout à tous, il ramena les religieuses à une forme de vie plus parfaite. Ayant renoncé à l’épiscopat à cause de maladies graves et habituelles (1775), il revint chez les siens. Enfin, étant nonagénaire, brillant par l’innocence de sa vie et la pénitence, il expira très paisiblement, l’an mil sept cent quatre-vingt-sept. Le Pape Pie IX le déclara Docteur de l’Église universelle (1871) et Pie XII l’établit Patron céleste auprès de Dieu de tous les confesseurs et les moralistes (1953).

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Au Troisième Nocturne

Lecture du saint Évangile selon [saint] Luc (ch. X, v.1 à 9)

Leçon VII
En ce temps-là, le Seigneur en désigna soixante-douze autres, et il les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. Et il leur dit : «La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Partez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni chaussures, et ne saluez personne en chemin. En quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Paix à cette maison! Et s’il s’y trouve un enfant de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle vous reviendra. Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant de ce qu’il y a chez eux; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison. En quelque ville que vous entriez et où l’on vous reçoit, mangez ce qu’on vous présente; guérissez les malades qui s’y trouvent, et dites-leur : Le Royaume de Dieu est proche de vous.»

Homélie de saint Grégoire le Grand, pape (Homélies sur les Évangiles 17, 1-2. Original latin et autre traduction française : SC 485, 364-367; traduction des Moines du Barroux)
Le Seigneur, notre Sauveur, frères très chers, nous enseigne tantôt par ses paroles, tantôt par ses œuvres. Car ses actions elles-mêmes sont des préceptes : ce qu’il accomplit sans rien dire nous montre ce que nous devons faire. Voici donc qu’il envoie ses disciples deux par deux pour prêcher, parce qu’il y a deux préceptes de charité, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et que s’il n’y a pas au moins deux personnes, la charité ne peut exister. En toute rigueur de termes, en effet, on ne peut prétendre avoir de la charité pour soi-même : notre amour doit s’étendre à autrui pour mériter le nom de charité.

Leçon VIII
Le Seigneur envoie ses disciples deux par deux pour prêcher, afin de nous montrer sans paroles que celui qui n’a pas de charité pour le prochain ne doit en aucune façon assumer la charge de prédicateur. C’est bien à propos qu’on dit : «Il les envoya devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.» Car le Seigneur suit ses prédicateurs : la prédication précède, et le Seigneur ne vient demeurer en notre âme qu’à la suite de ces paroles d’exhortation qui courent au-devant de lui et font parvenir la vérité dans l’âme.

Pour S. Étienne, Pape & Martyr :

Leçon IX
Étienne, Romain d’origine, et souverain Pontife sous les empereurs Valérien et Gallien (254-257), décréta que les Prêtres et les Diacres ne porteraient pas les vêtements sacrés en dehors de l’église. Il défendit de baptiser de nouveau ceux qui l’avaient été par les hérétiques, disant, au témoignage de saint Cyprien: «Il ne faut rien innover, mais s’en tenir à la tradition.» Par lui, beaucoup de païens furent amenés à se convertir à Jésus-Christ, entre autres le tribun Olympius, avec sa femme Exupérie et leur fils Théodule. En rendant la vue à Lucille, fille du tribun Némésius, il lui obtint en même temps le don de la foi, ainsi qu’à toute sa famille : tous furent Martyrs pour la cause de Jésus-Christ. Malgré les persécutions de plus en plus violentes excitées par les empereurs, Étienne convoquait son clergé, exhortait les fidèles au martyre, célébrait régulièrement les saints Mystères dans les cryptes des Martyrs, et tenait des conciles. Traîné au temple de Mars, pour sacrifier à cette fausse divinité, il refusa résolument de rendre au démon l’honneur dû à Dieu seul. Pendant qu’il parlait, un tremblement de terre renversa la statue de Mars et ébranla le temple. Ce prodige mit en fuite tous ceux qui retenaient Étienne, et le Pontife put revenir vers ses ouailles, au cimetière de Lucine ; il les instruisait dans les préceptes divins et les faisait participer au sacrement du Corps du Christ: un jour qu’il achevait de célébrer la sainte Messe, les satellites impériaux survinrent pour la seconde fois et, le trouvant sur son trône, lui tranchèrent la tête (257). Ses Clercs ensevelirent son corps dans le cimetière de Callixte, le quatrième jour des nones d’août, et placèrent auprès du Martyr le siège qu’il avait arrosé de son sang. Il exerça le pontificat trois ans, et fit au mois de décembre deux ordinations, dans lesquelles furent ordonnés six Prêtres, cinq Diacres et sacrés trois Évêques.

     

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 Doctor Zelantissimus : saint Alphonse de Liguori (Bréviaire) par Alexandre  (2011-08-01 22:35:14)


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