À emmener en vacances
Ce n’est pas dans les écoles publiques et, hélas, ce n’est pas non plus dans la plupart des écoles catholiques « sous contrat » que les enfants et les adolescents acquerront les rudiments de la culture chrétienne. Je ne parle même pas des rudiments de la foi, mais des rudiments culturels, historiques, artistiques qui permettent de comprendre un tableau où il y a une scène religieuse ou des références religieuses, qui permettent de visiter avec profit une église ou une abbaye, d’identifier statues, objets, symboles, voire même les différentes parties d’un édifice religieux. Bien sûr, l’éducation parentale, et aussi le catéchisme, s’il est bien fait, peuvent suppléer à cette déficience.
Les élèves qui ont la chance de fréquenter les écoles catholiques « hors contrat », devraient, eux, être beaucoup mieux armés pour apprécier ce passé chrétien, les références à l’Histoire sainte et à l’histoire religieuse qui sont omniprésentes dans les églises et les monastères, mais aussi sur bien d’autres monuments, dans les musées ou à la croisée des chemins.
Pour rafraîchir la mémoire des chanceux ou pour initier les malchanceux, les Editions Saint Jude, qui se sont spécialisées dans ce qu’on pourrait appeler la pédagogie ou la vulgarisation chrétienne, publient (à très petit prix) un petit guide d’iconologie bien fait : Reconnaître les saints par leurs attributs.
Partant du constat que « les statues et sculptures des églises et des cathédrales sont des livres d’images que nos ancêtres lisaient couramment », mais qu’aujourd’hui « la connaissance populaire s’est perdue dans le temps et beaucoup de saints nous sont inconnus », les Editions Saint Jude publient un vade-mecum illustré et bien organisé.
La première section, très brève, indique les éléments architecturaux qui permettent de « dater un édifice » (roman, gothique, etc .). Suivent une liste des scènes bibliques ou de la vie des saints les plus souvent représentés et une nomenclature du bestiaire qu’on rencontre le plus souvent sur les statues, les chapiteaux, etc.
Puis on nous rappelle qui sont les 4 Evangélistes et quels sont leurs attributs, les 12 Apôtres et leurs attributs, les 4 grands Docteurs de l’Eglise latine et leurs attributs, les Prophètes, les Rois de Juda, les Saints célaphores (décapités, ils portent leur tête ; le plus connu est saint Denis, mais les auteurs en recensent une vingtaine d’autres), les Saints sauroctones (représentés combattant le dragon, image de Satan, ou quelque autre monstre ; le plus connu est saint Michel, mais les auteurs en recensent des dizaines d’autres).
On pourrait poursuivre la description de ce catalogue, où l’on trouve aussi une liste des saints les plus fréquemment représentés dans les églises et les monastères et une longue liste des attributs avec le ou les saints auxquels ils se rapportent (le cochon est associé à saint Antoine, l’ermite du désert égyptien, et le poisson à saint Antoine de Padoue – les poissons sortaient la tête de l’eau quand il prêchait).
Mariophanies
Les mêmes éditions, dans un même but de pédagogie chrétienne, proposent un petite guide et memento des 12 apparitions de la Vierge les plus connues, toutes reconnues par l’Eglise : de Garaison (1515) à Fatima (1917), en passant par Notre-Dame de Guadalupe, l’Osier, la rue du Bac, La Salette, Lourdes, etc.
Pour chacune de ces apparitions, sont présentés, succinctement, les faits, et de manière intégrale, les paroles de la Vierge. Huit de ces douze apparitions de la Mère de Dieu, du XVIe au XXe siècle, ont eu lieu en France. Cela fait huit bonnes idées de destinations de vacances françaises et catholiques.
• Reconnaître les saints (34 pages, 5 euros) et Apparitions de la Vierge reconnues par l’Eglise (48 pages, 5 euros), Editions Saint-Jude (1 rue des amandiers, 66330 Cabestany).
YVES CHIRON
Article extrait du n° 7382 de Présent du Samedi 2 juillet 2011
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