Sous un certain rapport, le texte est clair : il affirme que dans certains cas, l'adultère – et au minimum la fornication, dans le cas où les partenaires jugent en conscience que le premier mariage est nul, sans pour autant être mariés à l’église – n'est pas un péché grave : en raison de conditionnements divers, des partenaires d'adultère avec un prêtre les accompagnant pourront conclure à une imputabilité atténuée, à savoir à une fornication ou à un adultère véniels, ou une imputabilité nulle, à savoir à une fornication simplement matérielle (n. 305).

Sous un autre rapport, il est ambigu : il pose en principe qu'il ne contredit pas le magistère, mais donne, par exemple dans le n. 305, toutes les apparences de le révoquer.

A quoi, il faut ajouter qu'il multiplie à l'infini les questions toutes nouvelles pour les moralistes :
- le jugement du n. 305 est-il celui du prêtre accompagnant ou bien celui des partenaires, dans le cas où partenaires et prêtre ne sont pas d'accord ?
- s'agit-il d'une consultation au for interne d'un type nouveau, d'une consultation à deux fors internes mis en commun ?
- qu'en est-il si les partenaires ne sont pas d'accord sur l'imputabilité, l'un, de conscience plus délicate, jugeant qu'il est en état de péché, l'autre pas ?
- le jugement du prêtre accompagnant s'impose-t-il aux autres prêtres, à la manière d'un jugement de déclaration de nullité, notamment aux confesseurs qui auront à entendre les partenaires ?
- le jugement de non-imputabilité peut-il se multiplier, dans le cas ou les divorcés "remariés" mariés civilement divorcent à leur tour et se "remarient" une nouvelle fois, chacun de leur côté, ou d'une seule part, en remplissant les conditions posées par AL, stabilité dans la relation, présence d'enfants à élever dans ce nouveau "mariage" ?
Etc.

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