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La vie du cardinal Lustiger ce soir sur Arte
par Jean Kinzler 2016-02-05 08:56:39
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Le Métis de Dieu, d’Ilan Duran Cohen. Avec Laurent Lucas, Audrey Dana (Fr., 2013, 95 min). Le vendredi 5 février à 20 h 55 sur Arte. Rediffusion le dimanche 7 février à 9 h 20.

Le téléfilm « Le Métis de Dieu » d’Ilan Duran Cohen explore l’engagement du conseiller spécial de Jean Paul II, né juif et devenu chrétien.
« Je suis né juif, j’ai reçu le nom de mon grand-père paternel, Aron. Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les apôtres. » Sur une plaque, là où il est inhumé à Notre-Dame de Paris, l’épitaphe résume l’engagement et l’existence de Mgr Lustiger. Les tiraillements, les déchirures du prélat, son conflit intime, pour s’accepter et se faire accepter comme « métis de Dieu », chrétien à part entière et juif tout autant. Pris dans l’étau de ces deux identités qui n’en font qu’une, mais qui lui ont valu la méfiance des uns et les soupçons des autres.
Le Métis de Dieu est plus une exploration de cette dualité, de ce grand écart, de ce métissage entre deux religions qu’une biographie du personnage, dont l’existence romanesque se prête pourtant déjà fort bien à ce scénario. Du coup, le film, signé Ilan Duran Cohen, interroge chacun de nous sur la manière de regarder en face ses paradoxes, de vivre avec ses contradictions, de s’affirmer avec ses déchirements identitaires.La vie de Mgr Lustiger devient prétexte. On ne s’attarde pas plus qu’il ne faut sur son ascension, d’ailleurs assez fulgurante, qui le fait passer, en quatre ans, de simple prêtre à évêque d’Orléans (1979), puis archevêque de Paris (1981), enfin cardinal et conseiller spécial de Jean Paul II (1983). On y voit un homme d’Eglise dynamique et déterminé, colérique parfois, qui sait s’emparer des moyens de communication modernes pour faire passer son message.
L’essentiel est ailleurs. La caméra préfère s’attarder sur les relations orageuses qu’il entretient avec son père, émigré polonais qui a échappé à la déportation. La mère du futur cardinal, elle, sera déportée et mourra à Auschwitz en 1943. Charles Lustiger a du mal à accepter la conversion du fils, survenue à 14 ans, en 1940. Aron, le fils, attend en vain la reconnaissance du père. Les deux, en vérité, ne se trouveront jamais. Une déchirure de plus.
Espaces de liberté obligés
Le meilleur de ce film est peut-être dans ces « espaces de liberté » que s’est réservés le réalisateur. Espaces de liberté obligés : qui peut relater les conversations entre Jean Paul II et le cardinal lors de leurs rendez-vous ? Jean Paul II a-t-il confessé au cardinal l’avoir nommé uniquement parce qu’il était juif ? Lui a-t-il dit qu’un jour ce pourrait être un juif qui serait pape ? Mystère. Une véritable amitié se tisse, en tout cas, entre les deux hommes. Et il est amusant de voir Jean-Marie Lustiger tenter de suivre le rythme soutenu de ce pape espiègle, en baskets, qui se presse dans les couloirs du Saint-Siège. De ce pape fier d’une piscine construite pour lui dans les jardins du Vatican afin d’entretenir sa forme et sa santé.


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