(désolé de surgir comme ça sur ce forum où je n'interviens plus beaucoup...) que les divorcés remariés, non seulement n'ont plus le droit d'accéder au sacrement de l'Eucharistie, mais n'ont pas accès non plus au sacrement de réconciliation, et c'est là le plus grave, le plus terrible, le plus dramatique.


Vous avez mal entendu mgr Vesco, chère dame Glycéra. Il n'a pas dit: "Nous ne sommes pas des saints, alors ne demandons pas à nos fidèles de le devenir." Il a dit au contraire: "Il n'y a qu'une seule manière d'être disciple, c'est d'être des saints. Nous ne sommes pas des saints, et nous avons besoin du sacrement de réconciliation pour le devenir. Ne privons pas les divorcés remariés du sacrement de réconciliation afin qu'ils puissent devenir des saints."


Mgr vesco nous dit encore que ce n'est pas la relation sexuelle qui fonde le mariage, mais l'amour qui unit le couple, qui demeure un couple même lorsque les divorcés remariés choisissent de vivre en frères et soeurs, puisqu'ils ont choisi de ne pas se séparer.


A côté de cela, car il ne s'agit pas de compter les points ni de prendre parti pour les personnes, mais d'écouter les positions, et nous sommes en face de deux évêques qui cherchent sincèrement la vérité, il faut faire à tout homme le crédit de la sincérité, en cela consiste ce fruit du Saint-Esprit qu'on appelle la bienveillance, mgr Aillet donne la plus belle définition de la discipline que j'aie entendue. "La discipline, c'est l'art du disciple..."


Il dit également que la préparation au mariage devrait inaugurer un chemin catéchuménal pour des jeunes qui demandent souvent un sacrement à l'Eglise sans avoir été réellement catéchisés ou simplement baptisés.


Si on veut pinailler, on peut s'étonner que ce soit depuis Oran, où la structure familiale est plus stable qu'en france, que mgr vesco veut que l'Evangile soit annoncé à 100 % des personnes qu'il rencontre sans convertir les musulmans.


Si on veut pinailler encore, on peut s'étonner que le pape préconise un baptême donné sans préparation alors qu'il s'étonne qu'il faille huit ans pour faire un prêtre et quatre rencontres pour faire un couple. C'est ici mgr aillet qui donne la raison de ce paradoxe: le baptême est une urgence pour le salut alors que la préparation au mariage n'était pas naturelle; elle était censée se dérouler dans les familles qui restaient évasives sur l'éducation à la sexualité; aujourd'hui, ces préparations sont devenues nécessaires pour connecter la demande d'un sacrement à l'Eglise avec la rencontre du christ.


Il faut changer cette discipline qui a fait tant de mal et du fait de laquelle les divorcés remariés n'ont pas le droit de recevoir l'absolution. Si le synode ne devait ouvrir qu'une seule porte sur ce sujet, il faudrait qu'il ouvre la porte du confessional. Car contrairement à mgr vesco, je crois qu'il serait très dangereux que l'Eglise aborde tous les sujets en même temps. Il n'est pas temps d'évoquer les familles homoparentales comme il le suggère en réponse à la dernière question du rédacteur en chef de "La vie". Il est beaucoup plus urgent en revanche d'acompagner les familles monoparentales ou les familles recomposées. L'Eglise d'ailleurs ne s'y trompe pas dans sa pratique, qui n'expulse plus les couples concubinaires dont naissent la majorité des enfants. La discipline doit être fait pour le disciple, mais le disciple doit s'engager dans la recherche d'une discipline qui aspire à suivre le Christ.

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