Cette question de Véronique Lévy ne s’adresse pas qu’aux pharisiens (et à leur lointaine descendance). Elle me rappelle une réflexion de l’historien Godefroid Kurth à propos des premiers disciples (L’Église aux tournants de l’histoire, 1922, p. 25) :
“Tel était le point de vue juif, que les premiers chrétiens, juifs eux-mêmes, transportèrent dans le christianisme. Ils voyaient dans l’Église une synagogue d’ordre supérieur, à qui Dieu avait révélé le sens obscur des prophéties, mais une synagogue enfin, dans laquelle on ne pouvait entrer sans être membre, par naissance ou par adoption, du peuple d’Israël. Or, je le demande, était-ce le moyen d’amener les peuples à embrasser l’Évangile, que d’exiger d’eux qu’ils se dépouillassent de leur nationalité en même temps que de leur culte ? Quand on voit le tort que, de nos jours encore, les susceptibilités nationales, souvent les mieux fondées, causent à l’apostolat catholique et aux progrès de l’Évangile, on peut se figurer ce qui serait arrivé si on avait, alors, imposé aux nations l’humiliation la plus insupportable de toutes, celle de se renier elles-mêmes.”
V.
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