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Mgr Guido Marini : La Liturgie, Mystère du Salut
par Chicoutimi 2015-04-15 00:33:40
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Je m'intéresse depuis un bon moment, mais cela est revenu en force ces derniers temps, à la réforme de la réforme liturgique que le Pape Benoît XVI avait commencée à mettre en place. Je viens de lire un livre de Mgr Guido Marini, qui est le Maître des célébrations liturgiques pontificales et qui assiste le Pape dans toutes les cérémonies. Ce livre est : La Liturgie : Mystère du Salut. Pour ceux que cela intéresse, je vous fais un petit résumé des passages qui m'apparaissent importants :

1- L’obéissance aux normes liturgiques : « … La liturgie est un don qui nous précède, un précieux trésor qui nous a été transmis par la prière de l’Église, le lieu où la foi de l’Église trouve sa source et son expression. Le culte ne doit pas être soumis à notre subjectivité. La liturgie ne doit pas être à notre disposition mais doit pouvoir être à la disposition de tous, hier comme aujourd’hui et en préparation de demain. Elle ne nous appartient pas. ``À notre époque aussi – écrit Jean-Paul II dans l’encyclique Ecclesia de Eucharistia – l’obéissance aux normes liturgiques devrait être redécouverte et mise en valeur comme un reflet et un témoignage de l’Église une et universelle, qui est rendue présente en toute célébration de l’Eucharistie.`` (p. 24-25)

2- La liturgie comme culte public de l’Église : « Dans la magnifique encyclique Mediator Dei, le document le plus cité par la Constitution Sacrosanctum Concilium, Pie XII définissait la liturgie comme ‘’Le culte public (…), le culte intégral du Corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire du Chef et de ses membres.’’ Ceci revient à dire que l’Église reconnaît elle-même ‘’officiellement’’ dans la liturgie le mystère de son union sponsale avec le Christ et que cette union se manifeste ‘’officiellement’’ en elle. Comment pourrions-nous donc nous arroger le droit d’altérer les signes que les siècles ont forgés, ont façonnés et par lesquels l’Église nous parle d’elle-même, de son identité, de sa foi ? » (p. 25-26)

3- Le droit du peuple de Dieu : « Il existe un véritable droit du peuple de Dieu qui ne peut pas lui être nié. En vertu de ce doit, tous doivent pouvoir accéder à ce qui n’est pas simplement le pauvre fruit d’une élaboration humaine mais l’œuvre de Dieu… » (p. 26)

4- La valeur des normes liturgiques : « Qu’il me soit permis de poursuivre encore un moment sur ce thème qui, je peux en témoigner, tient une grande place dans le cœur du Pape. Je reprends ici simplement un passage de l’Exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI, Sacramentum Caritatis. ‘’En soulignant l’importance de l’ars celebrandi, - affirme le Pape – on met en lumière la valeur des normes liturgiques (…) Là où les prêtres et les responsables de la pastorale liturgique s’emploient à faire connaître les livres liturgiques et les normes liturgiques en vigueur (…), la célébration eucharistique en tire profit.’’ (p. 26-27)

5- La prière vers l'Orient : « Depuis les origines jusqu’à nos jours et au-delà des changements (…), une conviction est toujours demeurée présente au sein de la communauté chrétienne : je veux parler de l’orientation, de la prière tournée vers l’Orient. Cette tradition remonte aux origines même du christianisme. » (p. 29)

6- Un authentique esprit liturgique : « Sans entrer dans le détail d’un développement historique qui nous amènerait à considérer le développement de l’art chrétien, il nous importe ici seulement d’affirmer que la prière orientée, tournée vers le Seigneur, est l’expression caractéristique d’un authentique esprit liturgique. » (p. 31)

7- Tous tournés vers le Seigneur : « Lors de la liturgie eucharistique, les fidèles ne doivent pas regarder le célébrant ! Ils doivent regarder le Seigneur ! (…) C’est ainsi que l’on doit comprendre pourquoi il est encore aujourd’hui tout à fait légitime de célébrer la messe sur les anciens autels lorsque les caractéristiques architecturales et artistiques de nos églises le rendent possible. En cela aussi, le Saint-Père nous donne l’exemple lorsqu’il célèbre l’eucharistie sur l’autel historique de la chapelle Sixtine lors de la fête du Baptême du Seigneur. » (p. 34-35)

8- Conduire à l’adoration et l’union à Dieu : « … Tout, dans l’action liturgique, doit aller dans le sens de la noblesse, de la beauté et de l’harmonie afin de conduite à l’adoration et à l’union avec Dieu. La musique, le chant, le silence, la manière de prier, les vêtements liturgiques et autres objets du culte ainsi que l’espace liturgique lui-même doivent y tendre. » (p. 39-40)

9- La manière de recevoir la communion : « C’est dans cette perspective que l’on doit considérer la décision de Benoît XVI qui, depuis la fête du Corps du Christ de 2008 tient à distribuer la communion aux fidèles agenouillés et directement sur la langue. Par l’exemplarité de ce geste, le Pape nous invite à manifester notre vénération pour la grandeur du mystère de la présence eucharistique du Seigneur. » (p. 40)

10- La vraie participation active : « La ``participation active`` n’a pas toujours été correctement comprise dans le sens dans lequel l’Église nous l’enseigne et nous exhorte à la vivre. En effet, on participe activement lorsque l’on accomplit au cours de la célébration liturgique sa fonction propre. On participe activement lorsque l’on suit avec attention et que l’on veille à acquérir une meilleure compréhension de la parole de Dieu et de la prière récitée. On participe activement aussi lorsque l’on unit sa voix à celle des autres dans le chant… Tout ceci n’est cependant en rien une participation active si elle ne conduit pas à l’adoration du mystère du salut dans le Christ Jésus mort et ressuscité pour nous (…) » (p. 48-49)

11- La cohérence entre Eucharistie et vie quotidienne : « La véritable éducation liturgique ne peut se limiter à un apprentissage de la pratique et des actes du culte mais doit introduite à l’action essentielle, à l’œuvre de Dieu, au mystère pascal du Christ par lequel nous devons nous laisser atteindre, entraîner et transformer. Il ne faut pas confondre l’accomplissement de gestes avec la juste prise en compte de la corporéité dans l’action liturgique. Sans rien retirer à la signification et à l’importance des gestes qui accompagnent l’acte intérieur, la liturgie demande beaucoup plus au corps humain. Elle demande son implication totale et renouvelée dans la quotidienneté de la vie. C’est ce que le pape Benoît XVI appelle la ``cohérence eucharistique``. C’est précisément l’exercice fidèle de cette ``cohérence`` qui est l’expression la plus authentique de la participation à l’action salvifique du Christ » (p. 53-54)

12- Autres éléments pour une participation véritable : « Ne nous arrive-t-il pas, très souvent, de donner une place disproportionnée à une parole plate et banalisée en oubliant que la liturgie est faite de parole et de silence, de chants et de musique, d’images, de symboles et de gestes ? Il ne faut pas oublier que parmi ces multiples éléments qui introduisent au mystère et donc à la participation véritable prennent place la langue latine, le chant grégorien et la polyphonie sacrée. » (p. 55)

Source : Guido Marini, La Liturgie : Mystère du Salut, Éditions Artège, 2010, Perpignan, 64 pages. Préface de Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes.


     

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