Non il ne s'agit pas de Mgr. Wiliamson (même si il pourrai s'en inspirer), mais du Cardinal Newman.

Sans aucun doute John Henry Newman (1801-1890) appartient aux penseurs les plus significatifs des temps modernes. Benoît XVI, qui l'a élevé aux honneurs des autels le 19 septembre 2010, soulignait sa portée prophétique pour notre temps.

Pourquoi a-t-il été béatifié? Qu'à-t-il à nous dire? Demandait le pape émérite le 20 décembre 2010, à l'occasion de son discours de fin d'année.

Dans sa réponse, Benoît XVI renvoyait aux trois conversions de Newman "qui sont les étapes d'un chemin spirituel qui nous intéresse tous de près". Il mentionnait ensuite le rôle décisif de la conscience: "Le chemin des conversions de Newman est un chemin de la conscience - le chemin, non de la subjectivité qui s'affirme, mais au contraire, celui de l'obéissance envers la vérité qui, petit à petit, s'ouvrait à lui".

Une remarque essentielle face à l'exaltation immodérée de la conscience par beaucoup de nos contemporains, pour qui les droits de la conscience seraient inaliénables. On voit bien l'abîme qui sépare :

- la conscience comme affirmation de sa subjectivité

- et la conscience soumise à la vérité (ce que les anciens appelaient une conscience formée)

Dans sa célèbre apologie Newman révèle l'histoire de sa conscience, de sa recherche de la vérité.

C'est ainsi qu'il put dénoncer comme fantaisiste, l'accusation d'une vie trompeuse et déloyale. Son unique désir était de "dire la vérité et ensuite de tout remettre entre les mains de Dieu" (LD XXI, 103)

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