Chers liseurs,

J'avoue avoir sursauté en regardant cette vidéo. Je ne vise pas la célébration liturgique qui reste correcte, mais l'usage de l'anglais pour une ordination sacerdotale.

Résumons les faits: il s'agit de catholique de langue hébraïque, l'évêque est arabe, je crois, mais il célèbre en... anglais ! Pourtant, il me semble qu'il existe une langue incontestée qui s'appelle le latin, dont l'avantage éminent est de ne pas être accaparée par un pays... Le latin est neutre politiquement. Pas connoté comme bien des langues vivantes. Je dis ça comme ça...

Je me demande si le catholicisme contemporain n'est pas un peu une vaste blague. Il y a vraiment de quoi réfléchir sur le désapprentissage du latin dans l'Eglise...

Le latin pouvait être une langue idoine, surtout dans un pays où la question linguistique et identitaire est sensible. Je m'explique: nous sommes en Israël, donc l'usage de l'arabe peut être délicat pour des catholiques d'origine hébraïque. L'usage de l'arabe eût été à la fois inapproprié et même de mauvais goût. Mais l'usage de l'anglais me laisse pantois. Alors même que le pape dénonce, d'une certaine manière, l'hégémonie du monde anglo-saxon, l'Eglise se glisse dans un moule dont elle aurait tort de croire qu'il soit neutre. Hélas. Triplement hélas ! L'Eglise catholique nous impose la langue de la société de consommation, celle de cette world-culture qui tend à façonner de plus en plus l'homme contemporain...

Je n'ai rien contre l'anglais, mais son usage comme langue liturgique internationale me laisse un peu perplexe.

Je tombe un peu des nues...

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