CHAPITRE III
ART. I. Fausses notions sur la perfection
304. D) D'autres, épris d'action et d'œuvres extérieures, négligent la vie intérieure pour se donner plus complètement à l'apostolat. C'est oublier que l’âme de tout apostolat est la prière habituelle, qui attire la grâce divine et rend l'action féconde.
305. E) Enfin quelques uns, ayant lu des livres mystiques ou des vies de Saints, où l’on décrit des extases et des visions, s'imaginent que la perfection consiste dans ces phénomènes extraordinaires, et font des efforts de tête et d'imagination pour y arriver. Ils n'ont pas compris que, au témoignage même des mystiques, ce sont là des phénomènes accessoires qui ne constituent pas la sainteté, et auxquels il ne faut pas prétendre ; que la voie de la conformité à la volonté de Dieu est beaucoup plus sûre et plus pratique. Ayant ainsi déblayé le terrain, nous pourrons plus facilement comprendre en quoi consiste essentiellement la vraie perfection.
ART. II. La vraie notion de perfection
306. Etat de la question. Pour bien résoudre ce problème, commençons par préciser l’état de la question : 1° Un être est parfait (per-fectum) dans l'ordre naturel, quand il est fini, achevé, par conséquent quand il atteint sa fin : « Unum quodque dicitur esse perfectum in quantum attingit proprium finem, qui est ultima rei perfectio » (Sum. theol. IIa IIæ, q. III, a. 1). C'est là la perfection absolue ; mais il en est une autre, relative et progressive, qui consiste à se rapprocher de cette fin, en développant, toutes ses facultés et en pratiquant tous ses devoirs selon les prescriptions de la loi naturelle manifestée par
la droite raison.
Source : Précis de Théologie Ascétique et Mystique de Tanquerey, Desclée and Co, 1923
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