Dire que des communautés séparées du Siège romain ont conservé des éléments propres à l'Église n'a rien d'hérétique. On peut citer beaucoup de textes admettant que chez les " frères séparés" (expression totalement antérieure à Vatican II) il existe des éléments d'Eglise. Cette question a commencé à être abordée avant Vatican II, et c'était l'une des pistes de l'ecclesiologie.
Sinon, on devrait considérer comme invalides certaines ordinations effectuées dans les communautés disposant de la succession apostolique; on devrait aussi accuser d'hérésie Pie XII qui considérait que le monophysisme des coptes était plus verbal que doctrinal ; on devrait aussi réordonner les prêtres et les eveques de communauté ayant la succession apostolique (or, l'Église catholique ne l'a jamais fait...); il faudrait également censurer Pie XI qui déclare, concernant les orientaux séparés, que sont aurifères les morceaux détachés d'une roche aurifere (l'Église catholique). On devrait alors brûler les ouvrages du cardinal Journet sur ces questions des "vestige d'Église", dont la conceptualisation est antérieure à Vatican II...
La comparaison avec les questions morales est malvenue: en soi, on peche ou on ne peche pas et on reste responsable de son péché. Pour un frère séparé, la séparation ne peut lui être imputée, sauf s'il appartenait à l'Église romaine.
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