Né en 1933, l'abbé Walter Kasper (ordonné en 1957) est peut-être octogénaire, mais loin d'être gâteux !
Ce personnage dramatique n'est pas le guignol que son nom signifie en français.
Il est intelligent, rusé, autoritaire, arrogant, vaniteux, et un moderniste accompli. La revue SAKA-Informationen a consacré en 1990, sur la base de trois livres de Kasper de 1972, 1973 et 1982, trois articles fouillés à sa christologie hérétique (modaliste et arianiste), sa conception hérétique de la vérité (évolutive), de la foi (fiduciale), de la révélation (comme manifestation de personne à personne, pas de concepts ou de vérités à croire). Kasper nie l'historicité des évangiles, les miracles du Christ, la résurrection corporelle.
Professeur de dogmatique à Munster de 1964 à 1970 puis à Tubingue de 1970 à 1989 (avec une interruption d'un an aux USA) il a ainsi ruiné pendant de longues années plusieurs générations de jeunes théologiens. Ami de son ex-collègue monastérien et prédecesseur tubinguois Joseph Ratzinger (à Rome depuis 1981), il est nommé secrétaire théologique du "synode extraordinaire" convoqué à Rome en 1985. Il devient aussi membre de la Commission théologique internationale et il est un des rédacteurs principaux du "catéchisme pour adultes" (Katholischer Erwachsenenkatechismus, KEK) affreusement moderniste, édité par l'épiscopat conciliaire allemand.
En 1989 il est promu par le chef de l'état du Vatican de l'époque (aujourd'hui un saint de votre paroisse) sur le siège de Rottenburg, sa nomination est saluée depuis Rome par le ci-devant Herr Kollege Ratzinger comme "un don précieux pour l'église catholique en Allemagne", eine kostbare Gabe für die katholische Kirche Deutschlands.
Mais ce n'est pas fini, après dix ans de bons services modernistes à Rottenburg, il est appelé, en fin de règne wojtylien, au Vatican en 1999, pour devenir cardinal de l'église conciliaire (pourquoi se priver?) en 2001.
Confirmé dans ses fonctions en 2005, par qui vous savez. Aucune surprise.
Walter Kasper et toute sa carrière de prélat conciliaire sont un produit exemplaire, par excellence, du Vatican d'Eux et de l'ère wojtylo-ratzinguérienne, et le chef actuel du Vatican n'est que trop heureux de se servir encore de lui, même l'âge de la retraite dépassé.
Ce prêtre a célébré le saint sacrifice de la Messe, en principe tous les jours, entre le 6 avril 1957 et le premier dimanche de l'Avent, ou un peu au delà, de 1969, avant de passer au NOM.
Douze ans, on peut l'espérer, de grandes grâces potentielles. Puissent-elles et leur lointain souvenir, si le fracas conciliaire, l'adulation de ses maîtres et complices, et le bruit du monde lui permettent un moment de recul dans l'intimité de sa conscience devant Dieu, le ramener à la foi, qu'enfant, séminariste et jeune prêtre, on doit le supposer, il a dû avoir.
A son âge, le grand jour, la grande rencontre, ne peuvent pas être loin. Il serait temps d'y penser.
C'est une grande intention de prière, même si l'Apôtre nous donne peu d'espoir au sujet des Kasper de ce monde, "car il est impossible, pour ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la douceur de la parole de Dieu et les merveilles du monde à venir, et qui pourtant sont tombés, de les renouveler une seconde fois en les amenant à la pénitence, ceux qui pour leur part crucifient de nouveau le Fils de Dieu et le livrent à l'ignominie."
impossibile est eos qui semel sunt illuminati, gustaverunt etiam donum cæleste, et participes facti sunt Spiritus Sancti, gustaverunt nihilominus bonum Dei verbum, virtutesque sæculi venturi, et prolapsi sunt; rursus renovari ad pœnitentiam, rursum crucifigentes sibimetipsis Filium Dei, et ostentui habentes. (Hebr. 6,4 sqq.)
Terribles paroles