en tant que "fidèle de la FSSPX" (n'en déplaise à certains, c'est quand même plus simple de parler ainsi plutôt que d'employer une périphrase alambiquée et à rallonge), et qui n'engage que moi (et encore ) :
je suis d'accord avec l'abbé de Tanoüarn :

Le moment est historique. Il ne se reproduira pas. Refuser de signer un simple code de bonne conduite, c'est déconsidérer l'oeuvre de Mgr Lefebvre. C'est non seulement s'exposer à de nouvelles sanctions, selon la menace explicite de l'ultimatum cardinalice, mais c'est se retirer toute légitimité à les braver.

... enfin, en partie d'accord (mais la conclusion reste la même), parce que si Mgr Fellay refuse de signer, je ne pense pas que la légitimité de son combat soit perdue pour autant. Quand on mène une bataille, il n'y a pas qu'une seule stratégie, même si nous n'en pensons arbitrairement qu'une de bonne.

Les réticences de Mgr Fellay sont légitimes : en signant cela, ne va-t-on pas être réduits au silence, etc. ? Effectivement ce serait grave, et il faudrait l'éviter. Ainsi, en se basant sur ce qu'on pense qu'il se passera, on peut refuser de signer... On peut, mais personnellement je ne le ferais pas : si on nous fait taire sur la base de ce texte signer, ce qu'"on" pousse son interprétation dans le sens qui l'arrange ; aussi je ne vois pas en quoi il serait un manquement à sa propre parole de pousser l'interprétation dans le sens qui nous arrange (tout en respectant la lettre) face à une telle attitude...
Bref, on signe un truc complètement banal, et si d'aventure ceux qui ont tendu le papier pensaient à autre chose, ben tant pis pour eux, c'était pas marqué... C'est du "bon sens paysan" comme disait mon prof de maths .

Donc voilà, même en prenant les arguments légitimes en faveur d'un non, je crois qu'on peut et qu'on doit se permettre un oui (parce que si l'on dit non sur les suspicions de ce que certains pourraient lire dans le texte, on nous reprochera d'avoir dit non à ce qu'il y a réellement de marqué, autrement dit l'accusation de schisme et tout ce qu'on veut ne sera plus basée sur du vent...). Bref, on a tout à perdre à dire non, et rien à perdre à dire oui : au pire on aura perdu du temps et on aura fait stresser le tradiland pour rien, mais au point où on en est ce n'est pas très grave...

Cela dit, si d'aventure la réponse était non, ce serait une plus grave erreur encore de ma (notre) part de cesser mon (notre) soutien à notre cher Mgr : puisque comme je l'ai dit, il y a toujours plusieurs stratégies, et si le chef choisit une stratégie qui ne semble pas la meilleure à ses soldats, la bataille sera plus sûrement perdue encore si tous désertent par contre-coup ! Au contraire, un resserrement des rangs s'impose, pour que l'espoir de gagner soit malgré tout toujours plus fort.

(bon, au final, je suis d'accord avec Scribe, et donc je confirme ce que dit l'abbé : c'est très représentatif )

Quand à ceux qui accusent l'abbé de tirer la couverture à lui, je pense que s'il voulait vraiment le faire, il s'y prendrait autrement : affirmer que signer cet accord reviendrait à affaiblir la voix de la Frat', que le moment n'est pas venu, qu'il faut prendre son temps, que cet ultimatum est louche, qu'il faudrait la garantie de pouvoir critiquer, etc. etc., et ainsi proposer de refuser de signer en espérant recueillir chez lui tous les déçus de ce refus (c'étaient les chroniques réelles ou supposées des guerres intestines du tradiland, toute ressemblance, etc. )


Bon, allez, on se la tire, cette cartouche ??

RTP