1) Sur la polémique, vous êtes libre, bien sûr de ne pas suivre M. l'abbé Berto. Il reste quand même deux problèmes :
a) Si, selon vous, la polémique est toujours mauvaise, comment expliquer que de grands saints en aient si souvent fait usage ?
b) Êtes vous sûr, vous-même, de n'avaoir jamais pris un ton polémique à l'égard de la FSSPX ?

2).
»

« Si le pape adhère à ces erreurs, il n'est plus catholique »

Cela demanderait quand même des nuances !

a) D'abord, tout ce que les papes condamnent n'est pas forcément hérétique. Ce peut être erroné, ou "proche de l'hérésie", ou "malsonnant aux oreille pieuses", etc.
Celui qui tient ces thèses condamnées mais non hérétiques est certainement dans l'erreur, mais il n'est pas pour autant hérétique, ni hors de l'Église.
Il est un mauvais catholique (au moins quant à ces points), mais il reste catholique.

Or même beaucoup de prêtres de la FSSPX admettent que beaucoup de thèses libérales, même si elle est incontestablement erronées (et et même si leurs conséquences sont désastreuses), ne sont pas pour autant des hérésies au sens strict.

b) Une hérésie peut être tenue de bonne foi (par exemple, un enfant qui vous affirme qu'il y a deux personnes en NSJC a peut_être été paresseux pour apprendre son catéchisme, mais il est probable qu'il n'a pas commis le péché d'hérésie).
Dans ce cas, celui qui tient cette hérésie est dit "hérétique matériel" (car ce qu'il dit est, matériellement, une hérésie – et doit être dénoncé comme telle), mais il n'est pas "hérétique formel" (c'est-a-dire qu'il n'est pas réellement coupable du péché d'hérésie : il reste donc membre de l'Église catholique).

c) Enfin, les théologiens catholiques ont débattu pendant des siècles de la question du "pape hérétique", et ne sont pas arrivés à un accord. Plusieurs enseignent que la pape peut tomber dans l'hérésie. Certains enseignent qu'il cesse alors d'être pape (thèse que reprennent les sédévacantistes), mais d'autres défendent la thèse contraire. C'est une question que Rome n'a jamais tranchée et qui reste donc une question librement disputée dans l'Église,

Tout ça pour vous dire qu'on peut dire qu'un pape est libéral sans risquer de tomber dans le sédévacantisme.

3).
Quant à prouver que Benoît XVI tient des thèses libérales, pardonnez-moi, mais il me semble vraiment que ce serait enfoncer une porte ouverte…