Cher monsieur Parfu,

je réponds en une fois à vos interrogations.

1. Non, je ne suis pas prêtre, et quant à ma culture biblique, elle me déçoit chaque jour un peu plus, alors comme beaucoup je compense en mettant beaucoup de soin à étaler mon peu de confiture.

2. Non, je ne suis pas cathare, mais entre nous, qu'un pur tradi me soupçonne de catharisme est une chose délicieuse.

3. Vous dites que "ce qu[e Jésus] n'a pas voulu pour lui ne nous est pas forcément interdit à nous dans d'autres circonstances." J'entends bien. Mais qui a songé à blâmer les violences commises lors de la prise de Saint-Nicolas au nom de cela ? De même, vous nous rappelez " les Croisades, la création des ordres militaires religieux, toutes les grandes batailles pour la survie de la chrétienté: la Reconquista, Lépante, Vienne à deux reprises etc... ", soit. Mais cela ne saurait donner de blanc-seing à celui qui se sent investi d'une sainte mission, et encore moins si celle-ci va à l'encontre de l'autorité du lieu.

4. Reste l' "argument" qu'on nous sert souvent : "Si Mgr Lefebvre n'avait pas outrepassé les ordres, si des églises n'avaient pas été prises, je le répète, il n'y aurait plus rien aujourd'hui !", ce qui revient ni plus ni moins à affirmer que la fin justifie les moyens.
Monsieur Parfu, est-ce cathare, est-ce légaliste de vous renvoyer à la théologie de la morale la plus élémentaire ? Prendre argument de la fin pour justifier les moyens ne s'est jamais soutenu et ne se soutiendra jamais, votre "bon sens" dut-il en souffrir.

Et pour Vianney, si Jésus usa de la force pour chasser les vendeurs du temple, il le fit pour une bonne raison : le temple était profané. Si les mots ont encore un sens pour vous, je pense que vous serez d'accord pour dire que Saint-Nicolas n'était pas profané, à moins que la liturgie du nouvel Ordo ne soit pour vous une profanation, mais on va loin comme ça...

Bon dimanche.

Marchenoir.