Le Forum Catholique
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=596112
( 596112 )
Gérard LECLERC autocensure sa pas si folle jeunesse par Presbu (2011-05-20 22:18:08)
Gagnant honorablement sa vie dans divers media "catho-classiques" mais "surtout pas tradis", notre gentil Gérard vient de résumer sa biographie intellectuelle dans "France Catholique". Il semble avoir prudemment perdu la mémoire au sujet d'un théologien qu'il juge désormais non-fréquentable, au point de le juger indigne de mention comme de réfutation: celle-ci aurait pourtant été instructive pour nous autres tradis, car beaucoup d'entre nous ont aussi pris quelques distances avec leur très idéaliste jeunesse, mais pas au point de devenir comme lui CEF-compatibles.
Je n’ai jamais délaissé le souci politique, qui a toujours été chez moi en relation proche avec la pensée philosophique. Ma formation initiale a été marquée par la philosophie et la théologie. Je n’ai jamais abandonné ces disciplines, bien au contraire. Au travers d’une carrière journalistique poursuivie depuis 68, je n’ai cessé de me confronter aux grands penseurs, suivant attentivement l’ensemble de la production intellectuelle en ajoutant à la philosophie et à la théologie l’espace des sciences humaines.
Je dois préciser que parallèlement aux événements politiques et aux évolutions intellectuelles, j’ai vécu tout ce qui s’est passé dans l’Église avec intensité. L’événement majeur de ce point de vue demeure le concile Vatican II et ses suites. J’ai toujours adhéré à l’enseignement du Concile, à l’encontre du courant traditionaliste qui l’a répudié dès le départ. Ce n’est pas pour autant que je suis resté indifférent à certaines objections, mais cela ne pesait pas eu égard aux grandes orientations des constitutions conciliaires. J’ai toujours eu le sentiment que l’inspiration profonde du concile se situait dans la ligne du cardinal Newman et à ce qu’il appelait le développement organique du dogme.
Je dois dire la dette que j’ai contractée à l’égard d’un certain nombre de maîtres que j’avais commencé à lire autour de mes vingt ans. Je songe au cardinal Jean Daniélou, avec qui j’eus une longue rencontre, quelques semaines avant sa mort. Je n’ai jamais fait mon deuil de sa disparition, parce qu’il jouait alors un rôle d’éclaireur que facilitait son aisance dans l’expression publique. Mais le théologien que j’ai le mieux connu demeure le cardinal Henri de Lubac, dont j’avais lu les œuvres très tôt, et que j’aurai la chance de côtoyer pendant une dizaine d’années, ayant de longues conversations avec lui. J’ajoute que la parution de la trilogie de Hans Urs von Balthasar dans les années 70-80 a été pour moi un véritable éblouissement. (...) etc.
Il faut savoir oublier ... sans gloire.
( 596117 )
Arx tarpeia Capitoli proxima par Diafoirus (2011-05-20 22:38:17)
[en réponse à 596112]
La roche Tarpéienne est une crête rocheuse située à l’extrémité sud-ouest du Capitole, à Rome.
Une citation latine l’a fait passer à la postérité : Arx tarpeia Capitoli proxima (généralement traduite par la phrase « La roche Tarpéienne est proche du Capitole »). Elle est employée pour signifier qu’après les honneurs, la déchéance peut venir rapidement.
"Ceux qui ont bien connu Romulus et Rémus savent que Rome a été bâtie sur 7 collines.
C'est sur la plus petite d'entre elles, le Capitole (), qu'a été construit un temple consacré à Jupiter, Junon et Minerve, haut lieu de l'Antiquité romaine et symbole de puissance et d'honneur.
Ainsi, suite à une grande victoire, un général pouvait obtenir la récompense suprême et être autorisé par le Sénat, au cours d'une grande cérémonie, à mener son char du Champ de Mars () jusqu'au temple de Jupiter, au sommet du Capitole.
Mais c'est sur un versant de cette même colline, donc à faible distance, que se trouvait la Roche Tarpéienne, lieu d'où les condamnés à mort étaient précipités dans le vide."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roche_Tarp%C3%A9ienne
( 596119 )
Et vos sources ? par Semetipsum (2011-05-20 23:13:20)
[en réponse à 596112]
nous aimerions profiter de la suite...
Cordialement
( 596121 )
question pour Presbu ou pour Semetipsum? par Presbu (2011-05-20 23:24:52)
[en réponse à 596119]
il me semble que la Roche Tarpéienne est à peu près à la même altitude que la célèbre chambre 21xx du Sofitel New-York
( 596128 )
Tarpeia en 2011 par blamont (2011-05-21 00:08:36)
[en réponse à 596121]
succomberait sous le poids de ce que portent les intrus du pouvoir au bras gauche, prix de sa trahison:
non le bouclier puisque fiscalement abrogé mais les Rolex.
( 596140 )
pourquoi ce ton péjoratif par castelrey (2011-05-21 09:34:09)
[en réponse à 596128]
envers cette noble marque suisse? Un journal humoristique faisait une pub-pastiche parlant des montres "Roulex", je ne comprend pas tant de haine (castelrey amateur de montres)
( 596129 )
Je voulai juste par Semetipsum (2011-05-21 00:17:31)
[en réponse à 596121]
connaitre la suite du texte de G. Leclerc
Quant à la Roche Tarpéïenne (: Arx tarpeia Capitoli proxima )elle fait 115 pieds de haut
merci google
( 596137 )
L’itinéraire intellectuel de Gérard Leclerc: source. par Diafoirus (2011-05-21 09:14:36)
[en réponse à 596119]
L’« Abécédaire du temps présent », nouveau livre de Gérard Leclerc, est disponible dans toutes les librairies depuis le 20 mai 2011 (250 pages, 20 euros, éditions de l’Œuvre). Il s’agit d’un recueil de chroniques lues sur Radio Notre-Dame ou Radio-Espérance. Elles sont d’un style limpide et ne manquent jamais de faire réfléchir sur une question de société, politique ou intellectuelle. Elles raviront ses auditeurs réguliers comme ceux qui n’ont pu toutes les entendre. On découvrira combien elles dépassent l’actualité au jour le jour et forment un crible pour décoder notre monde.
En complément, nous offrons aujourd’hui aux amis de Gérard Leclerc un grand entretien qui permettra de resituer cet agréable exercice littéraire dans la trame profonde d’une histoire intellectuelle qui est aussi, chacun selon son échelle, celle de beaucoup d’entre nous.
lu sur
http://www.france-catholique.fr/L-itineraire-intellectuel-de.html
ICI
( 596146 )
Quelques informations curieusement passées sous silence par l’intéressé... par Vianney (2011-05-21 10:47:56)
[en réponse à 596137]
Gérard Leclerc, pseudonyme de Gérard Coustenoble, né le 14 juin 1942, est un journaliste, philosophe, essayiste catholique, c'est également un militant royaliste français. Il est éditorialiste de France catholique et de Radio Notre-Dame.
Éléments biographiques
Philosophe de formation, il devient journaliste en 1968 et il écrit dans l'hebdomadaire Aspects de la France. Leclerc participe à la fondation de la Nouvelle Action française en 1971 et devient membre de son comité directeur. Il est directeur politique de l'organe du mouvement intitulé NAF hebdo.
En 1974, il écrit un essai remarqué sur Maurras (Un autre Maurras) qui propose une lecture et une application nouvelle de sa pensée. Cette approche inédite tient compte de la tentation gauchiste de certains étudiants d'Action française, des débats que Leclerc avait engagés avec les chefs de file de la Restauration nationale Pierre Pujo, Pierre Juhel et Bernard Mallet et s'inspire de l'oeuvre du philosophe catholique Maurice Clavel.
À propos de cet ouvrage, l'historien Jacques Prévotat observait :
Maurras y devient soixante-huitard, moins positiviste et rationaliste que nature, moins classique que romantique, mais « révolutionnaire positif », « prophète d'un nouvel art politique » - bref, un humaniste, un nationaliste convaincu que l'homme ne peut s'épanouir qu'au sein de nations proches et protectrices, un recours pour le citoyen d'aujourd'hui, menacé par « l'univers technocratique contre lequel s'insurge le soulèvement de la vie » [Jacques Prévotat, L'Action française, Paris, PUF, 2004, p. 113]
Par la suite, Leclerc entre au Quotidien de Paris comme responsable des informations religieuses, tout en continuant à tenir la rubrique "Idées" du bimensuel Royaliste, organe de la Nouvelle Action royaliste.
Il collabore maintenant à de nombreuses publications et médias dont Le Figaro, Le Spectacle du Monde, KTO et surtout à l'hebdomadaire France catholique et à Radio Notre-Dame où il est éditorialiste.
Source
( 596154 )
Etonnant ce fil par Chouette (2011-05-21 11:38:26)
[en réponse à 596146]
à croire que les sujets étant tous épuisés, certains cherchent à lancer des fils sensationnels !
Je ne comprends pas, cher Presbu, votre "hire" contre ce journaliste
Gagnant honorablement sa vie dans divers media "catho-classiques" mais "surtout pas tradis",
Un journaliste doit-il être obligatoirement "torpillé" parce qu'il ne gagne pas sa vie dans un média tradi (si tant est qu'il y ait des postes à pourvoir) ?
A plusieurs reprises, Gérard Leclerc est venu participer à des rencontres avec des responsables tradis (auxquelles je participais), il est intervenu extrêmement positivement et a toujours fait preuve de bienveillance et d'analyse mesuré sur la réaction tradie. Je crois me souvenir qu'au moment de la levée des excommunications par exemple, les articles qu'il a écrits sur le sujet étaient pondérés et en aucun cas "anti Mgr Lefebvre".
Je crois que vous vous trompez de cible en l'attaquant de la sorte, même si les théologiens qu'il admire ne sont pas forcément "ma tasse de thé".
( 596155 )
La précision de Vianney éclaire le message de Presbu. par Scrutator Sapientiæ (2011-05-21 11:50:19)
[en réponse à 596154]
Bonjour Chouette,
Lisez la précision apportée par Vianney, vous comprendrez le message envoyé par Presbu.
Bonne journée.
Scrutator.
( 596157 )
En partie... par Vianney (2011-05-21 12:05:46)
[en réponse à 596155]
Lisez la précision apportée par Vianney, vous comprendrez le message envoyé par Presbu.
Je me demande tout de même, cher Scrutator, quel peut bien être, selon Presbu, le “
théologien qu'il [Gérard Leclerc]
juge désormais non-fréquentable”.
V.
( 596159 )
Il me souviens par Diafoirus (2011-05-21 12:20:21)
[en réponse à 596157]
d'avoir lu dans l'ouvrage de Jean Pierre DICKES
La Blessure , un passage concernant Gérard LECLERC. Je n'ai pas ce livre sous la main, pour vérifier. A moins que ma mémoire me joue des tours.
Voici ce qu'on trouve sur ce livre :
La Blessure, un livre qui interpelle toujours
Livres d'Histoire
02-08-2007
1998. Jean-Pierre Dickès publie
La Blessure, un livre devenu célèbre depuis, un des rares témoignages de la période des années 1965-1966 sur la façon dont « l'Esprit du Concile » fut vécu dans les séminaires : c'est à l'intérieur même du séminaire qu'il a connu la gigantesque mutation de l'Eglise et de la société.
Voilà que ce livre, qui a fait une fort belle carrière, se trouve être l'objet d'un intérêt renouvelé depuis la publication du Motu proprio de Sa Sainteté Benoît XVI. Comme si les jeunes générations s'intéressant à la liturgie traditionnelle voulaient en outre savoir ce qui s'était vraiment passé « à l'époque ». A l'intention des nouveaux lecteurs, en voici donc un extrait (pages 113-116) traitant de l'évolution de la liturgie au Séminaire d'Issy-les-Moulineaux:
....."A Issy, les choses allaient bon train. Fin décembre, rubrique par rubrique, la messe était démembrée. Le latin était évacué. Il ne restait plus de la messe latine qu'une dernière et ultime phrase à laquelle le pape Paul VI tenait, paraît-il, particulièrement. C'était l'Orate fratres. Emmanuel de Jerphanion, qui avait beaucoup de cran, faisait exprès de répondre bruyamment le Suscipiat Dominus ; ultime et dérisoire protestation. Lui aussi se faisait repérer, et cela allait lui coûter cher.
Puis les autels furent retournés. On ne montait plus vers Dieu. Introibo ad altare Dei. « Je monterai vers l'autel de Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse ». Ainsi commençait la messe. Celle qui avait été codifiée par saint Pie V. C'était la prière au bas de l'autel (psaume 42). Ce fut le premier texte supprimé. Cela coïncidait avec la modification de l'orientation de l'autel. On ne rendait plus gloire au Dieu du Ciel. Dieu était redescendu au milieu des hommes. Désormais, pendant l'office, l'homme le dominait de sa hauteur.
Une révolution dans l'histoire de l'Église. Le célébrant prenait la place de Dieu à la hauteur de l'autel ; il devenait le personnage central de la Cène. Ce n'était plus un hommage à Dieu, mais un repas confraternel présidé par le prêtre.
On supprima le banc de communion, ainsi que les cierges de dévotion qui étaient brûlés dans la grande chapelle.
Puis fut introduit l'oratio fidelium ou prière universelle. Il s'agit d'une série d'invocations faites au moment de l'offertoire. La construction en était la suivante : Partir du général pour arriver au particulier. Prions pour tous les hommes qui souffrent de la faim... Prions pour la mère de notre collègue décédée la semaine dernière. Et l'assistance chantait en réponse : « Ô Seigneur, écoute et prends pitié ! » Même formule d'ailleurs que dans la traduction du Kyrie eleison : Seigneur, prends pitié. On ne prend pas pitié, sans plus. On prend pitié de quelque chose ou de quelqu'un. Cette formule est un solécisme, c'est-à-dire une faute de français. Plus précisément une anacoluthe, une ellipse dont on omet le corrélatif.
Les traducteurs n'étaient pas à une faute de français près.
Par vagues successives, la réforme liturgique transformait la vie spirituelle des séminaristes. Tout allait y passer. Le merveilleux office des complies avait été traduit à la va-vite par un groupe de religieuses, sous la direction du père Berthier. L'accompagnement musical était du niveau de Au clair de la lune. Un gamin aurait pu écrire une telle musique. Mais le texte était à pleurer.
Par exemple, l'hymne méditatif du Te lucis ante terminum, « Avant la fin du jour », était traduit ainsi :« Avant que le jour ne s'efface, nous t'en prions ô Créateur, Demeure-nous dans ton amour gardien fidèle et protecteur ».
Tout ceci était ad experimentum. Expérimentation qui allait durer plusieurs années...
Chaque équipe devait à son tour animer la messe du matin. On commençait d'ailleurs à parler de célébration. Dans l'équipe, on procédait par roulement.
Il fallait préparer l'oratio fidelium, bien sûr. Et surtout les chants. Parfois, un séminariste avait des velléités de retour à la liturgie ancienne, et proposait de chanter le Kyrie. C'était arrivé à un point tel que le mot de « latin » faisait peur et que personne n'osait plus le prononcer. Le Kyrie était donc proposé « en grec » ! Effectivement, Kyrie eleison vient de cette langue. Ainsi, les mots eux-mêmes étaient devenus coupables. Ces velléités furent d'ailleurs sans lendemain. Le rapporteur des équipes faisait savoir à la collectivité que Morsang « en avait marre des jérémiades et des lamentations pleurardes des chants en latin ». Le père Bénistant opinait. Il en fut de même du père 011ivier qui, pourtant, était un passionné de grégorien. Quant au père Bihan — une sommité mondiale du grégorien —, il fut congédié sans tambour ni trompette. Il enseignait le grégorien aux théologiens. On ne le revit plus jamais. Il me fit un jour cette confidence dans la rue : « Toute ma vie, j'ai lutté pour promouvoir le chant grégorien ; l'Église me demande à ce jour autre chose ; eh bien je m'incline. »
Les complies du dimanche à la grande chapelle résistèrent un peu plus longtemps. Sans doute les théologiens y étaient-ils trop habitués.
Fin janvier, la liturgie traditionnelle de l'Église catholique et romaine était abolie en philosophie. Un ultime sursaut eut lieu à Pâques. Les offices liturgiques de cette période constituent un véritable marathon de prières (s'il est possible d'utiliser une telle comparaison). Cinq heures de cérémonie par jour. Pour la dernière fois dans l'histoire du séminaire, retentirent sous les voûtes de la grande chapelle les Lamentations de Jérémie, chantées en latin d'une voix poignante par un théologien en soutane. Le dimanche de Pâques, jour de la Résurrection, tout était consommé. La liturgie latine et grégorienne n'existait plus à Issy. Les supérieurs avaient d'ailleurs envoyé la quasi-totalité du séminaire à Notre-Dame de Paris pour apporter renfort aux chantres de la cathédrale, lesquels interprétaient à la grand-messe l'Alléluia du Messie de Haendel. Ce fut une apothéose. Mais aussi le chant du cygne.
Nous assistions au crépuscule d'un monde. Qui désormais allait encore demander le pain de chaque jour ? Qui donc encore monterait vers l'autel de Dieu ? En changeant le Notre Père, le Credo, la position de l'autel, on créait une nouvelle religion."
La Blessure – Jean-Pierre Dickès – Editions Clovis, BP 88, 91152 Etampes Cedex. Tel: 01 69 78 30 23
ICI
( 596164 )
Vous avez raison, quel auteur a-t-il donc oublié ou omis ? par Scrutator Sapientiæ (2011-05-21 13:09:12)
[en réponse à 596157]
Bonjour Vianney,
Vous avez raison, quel auteur a-t-il donc oublié ou omis ?
J'espère que cela ne sera pas pris pour de la curiosité disproportionnée, mais s'il s'agit d'une information significative, et non superficielle, il sera peut-être intéressant de le savoir.
Au demeurant, tout au long d'une vie intellectuelle, il peut y avoir
- des évolutions sans revirements, au contact des faits et des idées, des personnes que l'on rencontre, des épreuves que l'on subit, des prises de conscience et des remises en cause que l'on effectue, etc. ;
- des revirements sans évolutions : tel auteur ou tel lecteur commence sa vie intellectuelle par un revirement, la poursuit par des revirements, et la termine sur un ultime revirement, en une confusion magistrale ou permanente entre entendement et ressentiment ;
- des alignements conformistes successifs : regardez, au sein de l'Université, en sciences humaines et en sciences sociales, le nombre d'enseignants qui ont été étudiants d'extrême gauche en 1968, maîtres de conférences de gauche, dans les années 1970-1980, professeurs de centre-gauche, dans les années 1990-2000, avant de "finir", pour certains d'entre eux, contre "la droite", tout contre, je veux dire...
Bonne journée.
Scrutator.
( 596170 )
“Tout contre” par Vianney (2011-05-21 14:09:14)
[en réponse à 596164]
...regardez, au sein de l'Université, en sciences humaines et en sciences sociales, le nombre d'enseignants qui ont été étudiants d'extrême gauche en 1968, maîtres de conférences de gauche, dans les années 1970-1980, professeurs de centre-gauche, dans les années 1990-2000, avant de "finir", pour certains d'entre eux, contre "la droite", tout contre, je veux dire...
C’est vrai qu’entre “contre” et “tout contre”, il y a bien souvent davantage qu’une nuance. Piège du vocabulaire... Ça me rappelle cette observation (très juste) de Raymond Devos : “Rien c’est rien, mais trois fois rien, c’est déjà quelque chose”.
Bonne fin de journée à vous !
V.
( 596177 )
pas d'accord sur le livre de G. Leclerc par Luc Perrin (2011-05-21 16:06:10)
[en réponse à 596154]
Je ne vois pas à quel "théologien" manquant il est fait allusion et personne, apparemment, ne semble le savoir. Le témoignage de M. Dickès montre que le jeune G. Leclerc était plus proche des critiques traditionalistes qu'il ne s'en souvient à un moment donné.
Son livre de 2009 n'était pas vraiment bienveillant et surtout assez méprisant à l'égard de Mgr Lefebvre et des traditionalistes traités comme des minus habens, des gens qui n'avaient rien compris aux "évidences" de théologiens supposés géniaux (ceux qu'ils citent notamment de Lubac).
Toutefois c'est vrai qu'il était moins négatif à l'égard des tradis qu'il ne l'était auparavant et tendait timidement le bout des doigts, je ne dis pas encore la main.
Il appartient quand même à cette famille dite "néo-conservatrice" qui est souvent plus papaline qu'ultramontaine et refuse de s'interroger sur les causes de la crise dont il dénonce pourtant avec vigueur les conséquences. Or les préjugés à l'égard des tradis poussent trop de néo-cons dans les bras du club poitevin et à composer avec le courant libéral-néo-moderniste qui pourtant est l'une des causes de ce qu'ils disent combattre.
Cet auto-portrait confirme malheureusement ce type d'attitude et il est décevant de penser qu'il a si peu évolué avec les années alors que la crise ne fait que s'étendre au vu et au su de tout observateur lucide.
( 596184 )
D'accord avec Chouette par Caius (2011-05-21 17:49:16)
[en réponse à 596154]
Gerard Leclerc dont je lis les articles toutes les semaines puisqu'abonné à france catholique est un honnête homme et il a été très sévère avec les post-concilaires. Il ne mérite pas les critiques méchantes qui lui sont faites. Ne jugez pas sur un article mais sur l'ensemble d'une oeuvre.
Les théologiens qu'ils citent ne sont pas les pires, Von Balthasar a écrit des pages très profondes, c'est sûr que c'est moins mécanique que le néo-thomisme mais cela mérite d'être lu.
Caius
( 596161 )
Gérard Leclerc cite surtout des auteurs appréciés du "main stream" catholique contemporain. par Scrutator Sapientiæ (2011-05-21 12:49:04)
[en réponse à 596137]
Bonjour Diafoirus,
I. Je ne formule pas un reproche, mais seulement une remarque : Gérard Leclerc cite surtout des auteurs appréciés du "main stream" catholique contemporain.
1. "Je dois dire la dette que j’ai contractée à l’égard d’un certain nombre de maîtres que j’avais commencé à lire autour de mes vingt ans. Je songe au cardinal Jean Daniélou, avec qui j’eus une longue rencontre, quelques semaines avant sa mort. Je n’ai jamais fait mon deuil de sa disparition, parce qu’il jouait alors un rôle d’éclaireur que facilitait son aisance dans l’expression publique. Mais le théologien que j’ai le mieux connu demeure le cardinal Henri de Lubac, dont j’avais lu les œuvres très tôt, et que j’aurai la chance de côtoyer pendant une dizaine d’années, ayant de longues conversations avec lui.
J’ajoute que la parution de la trilogie de Hans Urs von Balthasar dans les années 70-80 a été pour moi un véritable éblouissement. Le père de Lubac qui avait été son professeur, disait que c’était l’homme le plus cultivé de son temps. Il avait une maîtrise de la culture européenne à commencer par les langues. Il avait traduit une partie essentielle du patrimoine littéraire européen en allemand. Et il opérait une liaison entre la littérature et la théologie, qui conférait à cette dernière une nouvelle dimension.
Je pourrais également parler de Louis Bouyer mais aussi de Joseph Ratzinger sans oublier Yves Congar et bien d’autres. Je mets la théologie au-dessus des autres savoirs, non seulement par conviction personnelle mais parce que l’éclairage anthropologique qui vient de la Bible et de la Tradition est incomparable."
2. "Au-delà de ce que j’ai déjà dit, je pense, aux frontières de la philosophie et de la théologie, à un renouveau qui est encore appelé à se développer. J’ai découvert René Girard à la publication de ses livres fondateurs comme La violence et le sacré. Il a révolutionné la pensée, avec des implications au-delà de la littérature, de l’ethnologie. On s’aperçoit que la théologie en est marquée, la politique évidemment aussi.
Je pense également à un auteur considérable qui s’inscrit dans le mouvement de la phénoménologie et qui a développé une pensée puissante et originale. Significativement, elle est de même à la frontière de la théologie. Il s’agit de Michel Henry dont les derniers livres ont été écrits dans l’intimité de l’évangile de Saint Jean. Pour moi, il s’agit là d’événements qui dépassent leur temps."
3. "J’ai analysé des centaines et des centaines de livres dans des domaines très divers. Je songe à l’histoire qui ne se résume pas au nom de François Furet. Je pourrais parler de Pierre Chaunu qui m’a beaucoup impressionné autant par ses capacités de travail décapant que par ses qualités de cœur, d’Emmanuel Le Roy Ladurie, de Georges Duby, et de tant d’autres. Au moment du bicentenaire de la Révolution déjà évoqué, j’avais mis le nez dans l’immense littérature des deux siècles écoulés.
J’ai lu ainsi Michelet et fait la découverte de Taine, proprement inoubliable. J’avais même commencé sur le moment un livre dont les deux premiers chapitres sont perdus dans mes archives. Mais ce travail n’a pas été vain. Il n’a cessé de nourrir mes réflexions sur les sujets les plus divers, notamment sur l’amour et la famille. Et je m’aperçois qu’il me faut saluer impérativement au passage le grand souvenir de l’extraordinaire Philippe Ariès et la présence stimulante de Michel Rouche."
4. "J’ai parlé de la théologie, comment ne pas dire ma proximité avec l’équipe de la revue Communio. Jean-Luc Marion, Rémi Brague, Jean Duchêne et beaucoup d’autres me renvoient à toute une galaxie intellectuelle à laquelle je dois énormément. Je suis forcément ingrat dans ce retour sur mon passé. Les visages se bousculent. Par chance il y a tous ceux que je puis rencontrer dans Paris.
Il y a aussi tous les disparus : un Jean-Marie Domenach et son entourage d’Esprit. Le grand économiste François Perroux, rencontré dans ses dernières années, a laissé aussi sur moi une trace indélébile. Je reste très ignorant dans cette discipline, mais il m’arrive de rouvrir ses œuvres majeures."
5. "Et puis, parce qu’il faut bien conclure, j’évoquerais cette autre figure aimée et inoubliable : le cardinal Jean-Marie Lustiger. Ce fut une chance assez prodigieuse pour moi de pouvoir l’approcher souvent.
Il s’est identifié à un moment de l’Église, bien au-delà de Paris. Peut-être aurai-je aussi l’occasion d’exprimer un jour tout ce dont je lui suis redevable et tout ce dont il est le symbole pour hier et pour demain."
6. "Il y a un homme que je n’ai pas rencontré et avec qui j’aurais bien aimé parler, c’est Philippe Muray ! Lorsque j’ai lu Le XIXe siècle à travers les âges, j’ai été littéralement ébloui. Je ne crois pas avoir manqué grand-chose par la suite de toutes ses publications, sauf le domaine des romans que j’ai laissé de côté. Je me suis retrouvé pour ses obsèques en l’église Notre-Dame-des-Champs avec l’impression curieuse d’une rencontre manquée.
Mais une vie entière ne suffit pas pour épuiser les possibilités de contacts avec les gens que l’on a estimés. Je n’ai rencontré ni Jacques Ellul, que de proches amis interrogeaient pourtant fréquemment, ni Paul Ricœur et c’est de ma faute… En revanche, j’ai eu la grâce de côtoyer René Girard, le père Bernard Bro et tant d’autres dont je demeure tributaire !"
II. Il serait complémentaire et tout aussi intéressant que Gérard Leclerc nous dise davantage CONTRE quels auteurs, non en tant que personnes, mais en tant qu'auteurs de livres, en philosophie, en théologie, en histoire, CONTRE quels auteurs son esprit critique s'est affirmé puis affermi : je ne dis pas çà dans l'espoir que cette question soit constitutive d'une mise en difficulté, mais parce que cela manque parfois aux (auto)biographies intellectuelles.
Si j'en avais l'occasion, je ne demanderais donc pas "la liste de proscription" des auteurs qu'il "maudit", s'il en "maudit", mais à tout le moins davantage de précisions, sur les noms des initiateurs ou des continuateurs des courants de pensée, des mouvances ou des tendances qu'il n'apprécie guère, AUJOURD'HUI, et sur les raisons pour lesquelles il ne les apprécie guère.
III. Je ne formule pas un reproche, mais seulement une remarque : il y a, paraît-il, deux types d'individus et d'intellectuels, les hérissons et les renards.
"Dans son célèbre essai « Le Hérisson et le Renard », I. Berlin divise le monde entre ces deux animaux selon une parabole grecque : " si le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n'en sait qu'une, mais importante. Le renard est une créature astucieuse capable d'imaginer une myriade de stratégies complexes pour attaquer furtivement le hérisson. Il tourne autour du terrier jour et nuit, attendant le bon moment pour bondir. De son côté, le hérisson ne paie pas de mine. Il se contente d'entretenir son nid et de se dandiner toute la journée à la recherche de sa nourriture."
I. Berlin se fonda sur cette parabole pour diviser les êtres humains en deux grands groupes : les renards et les hérissons. Les renards envisagent le monde dans toute sa complexité, poursuivent plusieurs objectifs en même temps. Ils sont, selon lui, éparpillés et diffus, se déplaçant à plusieurs niveaux, n'intégrant jamais dans leur réflexion dans un concept général ou une vision d'ensemble. Les hérissons simplifient un monde complexe en une idée organisationnelle unique, un principe de base ou concept qui unifie et guide chaque chose. Quelle que soit la complexité du monde, un hérisson réduit tous les défis et dilemmes aux idées simples d'un hérisson. Pour un hérisson, tout ce qui n'est pas lié d'une manière ou d'une autre à l'idée du hérisson n'a pas lieu d'être. Bref les hérissons ne sont pas stupides. Bien au contraire. Ils comprennent que l'essence d'une profonde perspicacité est la simplicité. Les hérissons voient l'essentiel et ignorent le reste."
ICI
Dans l'article concerné, Gérard Leclerc ne nous montre certainement pas qu'il n'est qu'un renard, mais il nous montre certainement son côté "renard" ; il serait complémentaire et tout aussi intéressant qu'il nous montre aussi son côté "hérisson", car il y a bien, parmi tous ces auteurs, ne serait-ce que trois d'entre eux, un philosophe, un théologien, un historien, au contact desquels il a développé son côté "hérisson".
Je dis cela avec d'autant moins de rudesse et d'autant plus de tendresse pour les renards que moi aussi, à un niveau bien plus modeste, j'ai longtemps développé mon côté "renard", et ce n'est qu'après mes 35 ans que j'ai commencé à développer mon côté "hérisson".
Bonne journée à Diafoirus, merci beaucoup pour votre message.
Scrutator.
( 596169 )
Pas mal! par Caius (2011-05-21 13:50:19)
[en réponse à 596161]
L'opposition entre le renard et le hérisson. C'est vrai qu'avec l'âge on comprend que la seule stratégie qui vaille est celle du hérisson.
Vous citez des bons auteurs (je parle de Berlin)
Caius
( 596172 )
Remerciement et précision sur mon côté "hérisson". par Scrutator Sapientiæ (2011-05-21 14:54:58)
[en réponse à 596169]
Bonjour Caius,
D'une part, merci beaucoup pour votre message, d'autre part, voici une précision sur mon côté "hérisson", et je m'en tiens volontairement au nombre d'auteurs le plus restreint possible, exercice difficile pour ne pas dire frustrant, car générateur d'une relative injustice envers d'autres auteurs.
C'est grâce à eux que je "hérissonne" :
- en philosophie politique : Léo STRAUSS : c'est grâce à lui que j'ai vraiment appris à lire, à déchiffrer, à décrypter,
- non seulement presque tous les autres auteurs qui ont marqué l'histoire de la philosophie politique européenne occidentale, à commencer par les Grecs,
- mais aussi ce que la pensée et la cité ont vocation à être : elles ont vocation à être respectueuses, entre autres choses, du sens de la durée, d'une solidarité inter-générationnelle, dans le domaine des valeurs et des vertus, et Dieu sait que l'une et l'autre ont bien du mal à résister victorieusement à la tentation du reniement axiologique ;
- en théologie catholique : Saint AUGUSTIN, dont j'ai déjà parlé sur le FC,
- qui a eu une influence sur la quasi-totalité de la conscience européenne, jusqu'à la fin du XVII° siècle, puis, à nouveau, au XX° siècle, notamment en philosophie allemande, mais d'une manière "sécularisée", plus "dérivée" et donc moins "directe",
- à qui je dois d'avoir compris toute l'importance qu'il y a à "faire marcher" ensemble la vie relationnelle avec Dieu et la vie intellectuelle en ce monde, la curiosité intellectuelle, en ce qui concerne le passé, le présent, le futur, le comment et le pourquoi de ce qui se déroule dans le monde, ne devant pas faire diversion, être un obstacle à la régularité, dans la relation spirituelle avec Dieu.
Bonne journée.
Scrutator.
( 596175 )
Leo Strauss par Caius (2011-05-21 15:35:29)
[en réponse à 596172]
Mériterait d'être mieux connu, mais dans l'ère du vide qui est la nôtre ce qu'il disait devient inaudible.
Mais bon cette période passera car le néant n'a pas vocation ni à durer ni à régner mais que c'est dur à vivre!
( 596173 )
Côté renard: G. Leclerc sur la fête de l'Humanité. par La Favillana (2011-05-21 15:03:05)
[en réponse à 596161]
La fête de L’Humanité
lundi 14 septembre 2009
Je ne suis pas allé cette année, contrairement à d’autres années, à la Fête de l’Humanité. J’incline à croire qu’elle demeure un grand rassemblement populaire, un événement qui permet à la grande banlieue parisienne de se réunir encore dans un climat joyeux. Mais j’ai quelques doutes sur sa réalité militante même, si elle constitue encore un beau reste par rapport à ce qu’elle fut au moment où le parti de Maurice Thorez était le premier de France.
De ce parti, j’ai connu en quelque sorte les derniers fastes au moment où la gloire de Georges Marchais était à son zénith dans les années 70. Il y avait encore quelque chose d’impressionnant dans le meeting tenu le dimanche après-midi dans la grande prairie. Oh certes ils n’étaient pas les millions que prétendrait triomphalement la une de l’Huma du lendemain. Mais des milliers et des milliers, rassemblés dans la ferveur, et buvant littéralement les propos d’un secrétaire général, par ailleurs admiré et redouté par l’ensemble de la classe politique et du monde médiatique. Il se trouve que j’ai été, pendant quelques mois, après la victoire de François Mitterrand en 1981, le très éphémère responsable de la chronique du Parti communiste dans le quotidien auquel j’appartenais. Ce fut un choc pour moi de comprendre brusquement comment la réalité politique du Parti était en train de s’effondrer. C’était physiquement sensible à la fête de l’Huma. À la place des milliers d’hier, ce n’était plus que quelques centaines de militants qu’avaient eu peine à rassembler l’encadrement du Parti sur le terre-plein central. Certes, la fête continuait à battre son plein, mais comme dans l’indifférence massive à son spectacle politique. La Fête de l’Huma, ce n’était plus que l’équivalent de la Foire du Trône au déclin de l’été. Subsistait une organisation commerciale assez remarquable, mais le parti de Thorez n’était plus. Et Georges Marchais était en train de suivre le destin d’une organisation vouée à la disparition de tous ses espoirs et de sa mythologie.
Comment la gauche tout entière n’en aurait-elle pas été affectée ? Même la victoire socialiste de 1981 était fondée sur une alliance électorale où le poids du Parti communiste demeurait considérable et s’imposait jusque dans le « programme commun » aux partis de gauche, un programme fondé sur une nationalisation massive des grandes entreprises du pays. On s’aperçut très vite avec le tournant de la rigueur et la gestion d’un Jacques Delors que le rêve d’hier avait pris fin et que sans jamais l’avouer le Parti socialiste assumait la gestion de l’État libéral en renonçant à la rupture encore proclamée hier avec le capitalisme. Le possibilisme et le réformisme avaient triomphé et une certaine idée de la gauche avait sombré. On s’en aperçut dans les années 80 avec la modification intellectuelle radicale qui se produisit. La gauche prenait le pouvoir mais, idéologiquement, c’était le libéralisme politique et économique qui triomphait avec une réévaluation générale et négative de la mythologie révolutionnaire. En a-t-on jamais pris acte officiellement à la direction du Parti socialiste ? Manuel Valls aujourd’hui sacrifierait volontiers jusqu’au terme de socialisme. Va-t-on, comme en Italie, jusqu’à la disparition de la gauche classique avec comme seule alternative possible l’émergence d’une sorte de parti démocrate à l’américaine ? À l’heure pourtant où la crise économique mondiale nous somme de repenser notre modèle en fonction des coordonnées d’un autre développement, quelle identité la gauche française revendiquera t-elle ou sera-t-elle capable d’imaginer ?
.
( 596174 )
La source par La Favillana (2011-05-21 15:04:40)
[en réponse à 596173]
( 596181 )
J'ai peut-être trouvé quelque chose sur ce théologien. par Scrutator Sapientiæ (2011-05-21 16:57:25)
[en réponse à 596112]
Bonjour Presbu,
Je vous remercie de me dire, si vous le pouvez, s'il s'agit ou non de l'AB2N, car je viens de trouver ceci, mais je vous laisse le soin de recourir à un moteur de recherche pour en localiser la provenance.
"Ne parlons pas des autres, sauf de Gérard Leclerc dans la France catholique : les allusions perfides de ce renégat à son ancien père et maître ne font qu’ajouter à l’honneur de l’un et à la honte de l’autre."
Merci pour toute précision ; cela étant dit, je me doute bien qu'il ne s'agit pas pour vous de lancer un concours de devinettes, ni pour moi d'exhumer des souvenirs douloureux pour le plaisir qu'il y aurait à le faire.
Scrutator.
( 596187 )
Fort probablement par Romanus (2011-05-21 18:28:47)
[en réponse à 596181]
Bravo Scrutator! Je me souviens avoir lu cela dans la revue du dit abbé, après son décès.
Je crains fort que vous ayez trouvé la bonne réponse. Et si tel est le cas, le pauvre homme ne s'est vraiment abreuvé qu'à des sources polluées...
Mais effectivrement, comme par hasard, c'est de celle-là dont il ne souvient plus.
( 596208 )
L'abbé au nom imprononçable sur le FC... par Gentiloup (2011-05-21 22:02:57)
[en réponse à 596187]
Il me semble que le dit abbé était tout de même plus fréquentable que le PC...
( 596230 )
C'est pas faux! par Romanus (2011-05-22 14:22:16)
[en réponse à 596208]
Je n'ai pas dit le contraire.
Mais nous n'avons jamais le choix qu'entre un verre rempli de poison et un autre qui n'en contient que deux gouttes. Nous avons toujours la possibilité de nous abreuver à la source pure, celle qui coule à Rome depuis deux mille ans, sous réserve qu'elle ne soit pas polluée par des afluents plus récents.
( 596419 )
Pourquoi il ne fut plus un disciple d'"EUPHORION" par Presbu (2011-05-23 22:55:02)
[en réponse à 596181]
Quand Gérard Leclerc n'avait que dix-huit ans, il faisait à Lille de la propagande pour "Amitiés Françaises Universitaires", mensuel des étudiants de la Restauration Nationale, Centre de propagande Royaliste et d'Action Française. On y trouvait régulièrement des billets signés d'un professeur de philosophie d'un excellent collège normand sous ce pseudo: ils étaient fort pédagogiques et sévères pour les démocrates-chrétiens et les progressistes, mais sans annoncer les "sorties de route" ultérieures de leur auteur, qui signait plutôt "amicus" à l'occasion dans Aspects de la France. Lesquelles ont abouti en 1990 à rendre son nom imprononçable sur le FC.
Relisez la fable "le chien et le loup": Gérard Leclerc, prudemment, a choisi d'être un animal fréquentable comme journaliste, tandis que son condisciple Jean-pierre Dickès a préféré reprendre ses études comme médecin-accoucheur et sa liberté par rapport à NN SS les évêques.
Malheureusement, G.L n'a pas pris le risque de nous témoigner de son expérience parallèle à celle de JP.D ni du détail de son évolution théologique par rapport à feu son maître EUPHORION.
( 596483 )
Quelques imprécisions tout de même ... par postit (2011-05-24 14:07:45)
[en réponse à 596419]
Quand Gérard Leclerc n'avait que dix-huit ans, il faisait à Lille de la propagande pour "Amitiés Françaises Universitaires", mensuel des étudiants de la Restauration Nationale, Centre de propagande Royaliste et d'Action Française. On y trouvait régulièrement des billets signés d'un professeur de philosophie d'un excellent collège normand sous ce pseudo
Amicus n'écrivait plus dans AF lorsqu'il était au collège de Normandie. En effet, il écrivait dans ce journal lorsqu'il était à Paris. Mais il a été chassé du diocèse en 1952 à cause de ses positions politiques et d'articles au titre frappant comme "A la Croix on crucifie encore !".
ils étaient fort pédagogiques et sévères pour les démocrates-chrétiens et les progressistes, mais sans annoncer les "sorties de route" ultérieures de leur auteur, qui signait plutôt "amicus" à l'occasion dans Aspects de la France. Lesquelles ont abouti en 1990 à rendre son nom imprononçable sur le FC.
Les "sorties de routes" que vous prétendez dénoncer on été réfutés en leur temps. (non pas en 1990 mais en 1989) Vous pourrez retrouver tout le fil de l'histoire
ICI.
Postit
( 599798 )
Gérard Leclerc répond aux liseurs du Forum Catholique par XA (2011-06-24 16:32:57)
[en réponse à 596112]
C'est fort volontiers que je publie ici un message que m'adresse Gérard Leclerc, en réponse aux échanges parus sur le Forum Catholique le concernant.
XA
___________________________________
J'ai lu avec beaucoup d'attention le copieux échange qui concerne mon humble personne sur le Forum Catholique. Je n'ai pas l'habitude de m'imposer dans une discussion où on ne m'a pas invité. Au demeurant je ne reproche à quiconque d'avoir des opinions à mon égard, pas toujours flatteuses. Cependant, je me permets une mise au point qui pourra être utile à ceux qui ne me connaissent pas ou me connaissent mal, pour qu'ils aient d'autres informations que celles que le forum a diffusées.
Tout d'abord, il est bien délicat de répondre à une attaque ad hominem qui me désigne comme une sorte de renégat, qui aurait trahi ses idéaux de jeunesse, afin de se fabriquer une vie confortable, en épousant les idées du courant dominant. C'est bien que cela que signifie votre anglicisme « mainstream » ? Comment se relever d'une telle indignité morale ? Sûrement pas en protestant de sa bonne foi ! Et pourtant, j'affirme que le combat que je mène depuis très longtemps (comme journaliste, depuis plus de quarante ans) n'a jamais été commandé par le moindre intérêt. Mon honneur est d'avoir toujours défendu des convictions. Je n'ai jamais rien caché de mon itinéraire personnel et s'il est vrai que dans le cours de mon existence j'ai pu me détacher de certaines personnes, prendre de la distance avec certains courants de pensée, c'est tout simplement que j'étais en désaccord pour des questions de fond.
Mon principal contradicteur me reproche ainsi de faire silence sur un prêtre que j'ai bien connu dans les années 60. Je fais d'autant moins silence sur cette personne qu'au moment de sa mort, l'an dernier, j'ai publié des textes qui m'ont valu un certain nombre de réponses qui ont d'ailleurs été publiées. Si longtemps après, je ne conteste pas les qualités éminentes de ce prêtre, mais je déplore un immense gâchis sur lequel je ne veux pas m'étendre aujourd'hui. Si je m'en suis séparé après quelques années de proximité, qui n'étaient pas indemnes de réserves, c'est parce que je n'étais plus du tout en accord avec lui. C'est le pontificat de Jean-Paul II qui me persuadera des erreurs de jugement monumentales de l'intéressé dont le combat contre certaines aberrations post-conciliaires m'avait paru pertinent.
Me permettra-t-on de faire part d'une curieuse impression à propos de l'attachement que l'on voue à un personnage comme G de N, et qui ressemble tellement aux liens entretenus avec une sorte de gourou. Je sais que ces mots seront insupportables à ses proches, mais c'est quand même un sérieux problème. Je ne suis pas le fidèle d'un homme, je suis le fidèle de l'Église catholique. Et ce n'est qu'à l'intérieur de cette Église que je puis respirer au grand air de la Foi et de la Tradition apostolique. On peut toujours critiquer les défauts de l'institution et de son personnel, comme disait Maritain. Mais il y a quelque danger à s'ériger comme un juge face aux successeurs de Pierre et à ceux des apôtres. On alléguera le précédent d'un Athanase dressé contre l'arianisme qui avait envahi toute l'Église mais j'en demande bien pardon à mes interlocuteurs. Jean-Paul II n'est en rien l'hérésiarque qui pourrait justifier la comparaison. J'avoue avoir été particulièrement choqué par les attaques émanant de la fraternité Saint Pie X au moment de la béatification d'un pape dont on faisait une insupportable caricature.
Il me faut aussi m'expliquer en quelques mots sur mes attachements théologiques. Oui, il est vrai que j'ai lu avec bonheur Henri de Lubac, Hans Urs von Balthasar, Louis Bouyer, Jean Danielou et bien d'autres. On pourrait aussi insister sur mon attachement à la pensée du bienheureux John Henry Newman que je lis depuis fort longtemps et qui m'a donné le vrai sens de la Tradition. Je m'étonne qu'on puisse considérer que ma gratitude à l'égard de ces maîtres pourrait s'apparenter à un alignement sur les modes de l'époque. Ce qui m'a retenu dans leurs œuvres se rapporte à leur science théologique, à leur pénétration spirituelle et à leur fidélité au dogme. J'admets qu'il peut y avoir d'autres écoles, notamment celles qui se réclament du néothomisme du cardinal Billot. Il y a, de ce point de vue aussi, plusieurs maisons dans la maison du Père.
Sur un point particulier je suis en droit d'être surpris. Lorsqu'on me rappelle le livre de mon ami Jean-Pierre Dickès, intitulé La blessure, pour mieux me reprocher d'avoir oublié « mon passé tradi »... on oublie tout simplement que c'est moi qui ai préfacé ce livre ! Et cette préface est tout à fait explicite : J'affirme que ce livre est un document pour l'histoire, qui reflète, hélas, le mouvement de décomposition qui s'est emparé de larges secteurs de l'Église. Je précise aussi que j'ai choisi une autre voie que Jean-Pierre, qui s'est complètement identifié au combat de Mgr Lefebvre. Je n'ai donc rien oublié, et il n'y a aucune contradiction entre mon analyse d'une réelle dérive post-conciliaire et mon attachement à Vatican II. Je dois ajouter qu'ayant côtoyé durant une dizaine d'année le cardinal de Lubac, je puis rendre témoignage que celui-ci était d'une grande sévérité à l'égard de ce qu'il considérait comme une trahison de l'Église. Je constate que le courant tradi (pour faire bref) ignore le plus souvent tout du jugement d'un des principaux inspirateurs du dernier concile, et notamment sa dénonciation du mythe d'une nouvelle Église qui se substituerait à l'Église bi-millénaire. (cf. les deux volumes de sa « postérité spirituelle de Joachim de Flore »).
Il me faut terminer en répondant directement à une question judicieuse qui m'a été posée. Je laisse de côté provisoirement l'aimable apologue du hérisson et du renard, qui me classe du côté du second, comme-ci j'étais un tenant d'une sorte de stratégie jésuitique, au plus mauvais sens du terme. On me demande si je combats des adversaires et qui ils sont. Je pourrais protester en remarquant qu'il faut ne pas m'avoir lu depuis quarante ans pour laisser ainsi sous-entendre que je serais trop prudent pour m'en prendre à l'adversaire. Je n'ai jamais cessé de me battre. Mais mes ennemis sont d'abord les ennemis de ma foi et de mon Église. A ceux qui veulent se renseigner de façon plus précise, je recommanderai mon livre intitulé « Pourquoi veut-on tuer l'Église ? » paru en 1996. Je m'en prenais alors à un pseudo théologien qui voulait nous ramener à l'univers païen des mythes pour mieux récuser la Révélation biblique et évangélique. Je contredisais un essayiste qui défigurait le visage et l'enseignement de Jésus. J'analysais la trajectoire d'un évêque qui finissait par rendre vaine sa triple charge de docteur, de pasteur et de sanctificateur. Je terminais par une réponse circonstanciée à tous les détracteurs de la grande encyclique de Jean-Paul II sur la morale « Veritatis Splendor ». Si on veut donc m'attaquer sur mon terrain, c'est là où il faut venir me chercher ! De même, lorsque je démonte la logique perverse du « bricolage religieux » et lorsque je réfléchis longuement à la désintégration de l'amour humain.
Voilà ce que j'avais à dire. Ce plaidoyer pro domo ne saurait suggérer que je me considère comme impeccable et infaillible. Sûrement pas ! Mais si l'on veut vraiment discuter mon travail, autant se référer à la réalité, celle qui s'est inscrite dans quelques livres et dans quelques milliers d'articles...
Avec mes meilleurs sentiments
Gérard Leclerc
( 599833 )
Très bonne réponse par Caius (2011-06-24 20:46:07)
[en réponse à 599798]
Et franchement il y a des attaques qui sont révélatrices d'un certain état d'ignorance.
Quand on ne connait pas un homme et encore moins son oeuvre on n'intervient pas.
Gérard Leclerc représente vraiment de mon point de vue l'honnête homme et il faut être vraiment ignorant de ce qu'il écrit pour en faire un écrivain mainstream!
( 599850 )
Farpaitement d'accord... par Sam Gamegie (2011-06-24 21:56:28)
[en réponse à 599833]
Quelle belle réponse aux jugements hâtifs...
Merci monsieur Leclerc.
Sam.
( 599852 )
Merci cher Gérard Leclerc par MAD (2011-06-24 22:02:16)
[en réponse à 599850]
j'espérais que vous répondriez vous-même...Merci pour cette très charitable et très claire réponse à vos détracteurs.
( 599898 )
La vérité... par Contre Goliath (2011-06-25 10:58:50)
[en réponse à 599798]
... c'est que ce grand monsieur a plus de culture que tous ses détracteurs réunis sur ce forum. Et en plus, il est humble.
Monsieur Leclerc, Merci du fond du coeur.
( 600012 )
Etonnant par XA (2011-06-26 15:44:55)
[en réponse à 599898]
Vous souhaitez montrer du doigt les liseurs du FC. Mais où étiez-vous alors pour défendre Gérard Leclerc ?
Où est Mme Gentil Loup (sic) qui alors n'osait pas prononcer le nom d'un abbé pas plus autorisé là où elle sévit désormais ?
C'est marrant, ces donneurs de leçons en peau de lapin. Regardez donc votre poutre bourgeonnante avant de vous en prendre à certains qui se risquent à quelque réflexion. Sans doute se trompent-ils. Mais au moins : ils osent.
On crève en écoutant ces diseurs de bonne aventure qui prétendent révolutionner le monde après avoir enfilé leur tutu.
XA
( 600028 )
Je demande un droit au pardon et un droit de réponse. par Scrutator Sapientiæ (2011-06-26 18:15:21)
[en réponse à 600012]
Bonjour et bon dimanche à tous,
1. Je demande un droit au pardon pour des raisons de forme, (et non "pour la forme"), en d'autres termes, je demande à Gérard LECLERC de bien vouloir me pardonner si mon message a été déplaisant ou offensant, s'il l'a trouvé
- non seulement maladroit, dans son expression, ce qui est probable, car je ne connais que trop mes défauts ou mes excès, ainsi que mon inaptitude épisodique à la transformation de mes efforts en progrès ;
- mais aussi malveillant, dans son intention, ce qui n'était pas, précisément, mon intention, car je sais bien qu'il y a, si j'ose dire, "pire" que Gérard LECLERC, au sein du paysage intellectuel catholique.
2. Je demande un droit de réponse pour des raisons de fond (et donc bien sur le fond) à propos du recours à une expression que j'ai employée, non avant tout pour formuler un jugement subjectif, mais pour essayer de rendre compte d'un état de fait, ni bon ni mauvais, ni légitime, ni illégitime, mais, je le crois, objectif, en première analyse.
3. S'il avait été question de décrire rapidement le paysage intellectuel français, en sciences humaines et en sciences sociales, en prenant appui sur les auteurs et sur les revues trimestrielles les plus connues, j'aurais dit, en pensant notamment à la philosophie, à la sociologie, à l'histoire :
- à "la gauche" de ce paysage, il y a notamment la revue Esprit,
- à "la droite" de ce paysage, il y a notamment la revue Commentaire,
- au "centre" de ce paysage, il y a notamment la revue Le Débat.
4. Et j'aurais continué en précisant : "eh bien voilà, on peut s'en réjouir ou le déplorer, mais enfin c'est ainsi, la ligne éditoriale qui représente, depuis son apparition, au début des années 1980, le "mainstream", au sein du paysage intellectuel français, c'est la revue Le Débat, dans toute sa complexité, sa diversité, et, le cas échéant, dans toute sa capacité d'auto-critique, de rétrospection réaliste sur elle-même."
5. Si j'avais écrit cela, non seulement je n'aurais commis aucun crime, mais en plus, j'aurais dit ce dont beaucoup d'observateurs du PIF ont plus ou moins conscience, précisément depuis l'apparition et la montée en puissance de cette publication, qui n'est pas précisément le fer de lance d'une position critique, ni d'une position mystique, en ce qui concerne son rapport à la France comme elle va, sa vision du monde comme il va.
6. Au sein du paysage intellectuel catholique, c'est possiblement de ma faute s'il y a, notamment,
- à "gauche", une mouvance catholique "humanitariste", que l'on peut identifier notamment au contact d'une revue telle que Concilium, mais je pense aussi, dans une certaine mesure, à la RSPT des Dominicains et à la revue RSR des Jésuites ;
- à "droite", une tendance catholique "traditionaliste", que l'on peut identifier notamment au moyen d'une revue telle que Le Sel de La Terre, et là je sais que je prends le risque de faire grimacer les uns, de faire sourire les autres, et de faire soupirer d'autres encore ;
- au "centre", une tendance catholique "modernisatrice", que l'on peut identifier notamment à travers une revue telle que Communio.
7. Toujours au sein du PIC, c'est probablement de ma faute si, pour des raisons conjoncturelles ou historiques, fondamentales ou théoriques, la publication trimestrielle dont le positionnement philosophique et théologique, en termes d'importance ou d'influence, à la tête de l'Eglise et autour de la tête de l'Eglise, représente le "mainstream", le courant dominant, le courant principal, n'est autre que la revue Communio.
8. Et c'est donc certainement de ma faute, si j'ai constaté qu'une partie non négligeable des auteurs contemporains ou encore vivants cités par Gérard LECLERC, dans le texte à la lecture duquel j'ai dernièrement réagi, ont fait partie, font partie, ou se situent à la périphérie immédiate de ce "mainstream",
- ce qui n'est certainement pas infâmant ou offensant pour eux, car il y a de plus mauvais auteurs, et il y a "pire" que ce "mainstream", même si je déplore ou regrette, à titre personnel, que la dynamique de "recentrage" qu'il porte en lui ne soit pas une dynamique de "restauration"
- mais ce qui est certainement infâmant ou offensant pour qui se risque à concevoir en ces termes là une cartographie, certainement amendable, en partie incomplète ou inexacte, perfectible, des positionnements des uns et des autres, au sein du PIC.
9. Voilà, entre autres choses, ce que j'ai essayé d'écrire l'autre jour ; d'aucuns ont cru voir l'expression d'une ironie mordante dans le fait que j'évoque la distinction entre le renard et le hérisson, mais j'ai relu ce paragraphe de mon message, et franchement, il n'y avait ni ironie mordante, comme celle du renard, ni ironie piquante, comme celle du hérisson, ni même interrogation ou interpellation inquisitoriale, mais une simple question :
- D'une part, Gérard LECLERC est (presque) comme tout le monde : nul n'a pu "tout" lire, nul peut "tout" lire, même si, encore une fois, il y a de plus mauvais auteurs que ceux qu'il cite.
- D'autre part, au coeur de sa culture philosophique, théologique, historique, certainement considérable et supérieure à la mienne, je ne doute pas un seul instant du fait qu'il y a quelques auteurs qui l'ont plus particulièrement formé ou marqué, et qui ont, de ce fait, sa préférence, ce qui est tout à fait humain et légitime.
10. Ce que j'essaye, modestement et petitement, de construire de mon côté, surtout grâce à Léo STRAUSS, à Saint AUGUSTIN, à la Revue thomiste, pèse de bien peu de poids, face à quelque "stream" que ce soit, mais il ne faut pas voir dans la revendication de ma singularité toute relative la manifestation d'un complexe de supériorité, par rapport à des géants, à côté desquels je ne suis et ne serai jamais qu'un nain, mais qui ne m'influencent pas, aussi influents soient-ils par ailleurs.
Vraiment merci beaucoup pour toute manifestation de compréhension, même silencieuse, si j'ose dire, pour ce message et pour les précisions qu'il comporte, bonne fin de dimanche et bon début de semaine à tous.
Scrutator (et non "Contemptor", je m'y efforce et m'y engage)
PS : Ultime précision : il est hors de question pour moi de donner l'impression de retenir ou d'oublier sciemment les uns, ou de donner de bons points ou de mauvais points aux autres : c'est pourquoi j'ai multiplié le recours à une expression telle que "notamment", et c'est aussi pourquoi j'ai recouru à telle ou telle autre expression en la plaçant entre guillemets ; merci pour votre compréhension.