Mgr Viganò : aujourd’hui plus que jamais, la Sainte Messe tridentine est l’unique ancre de salut pour le Sacerdoce catholique

Le Forum Catholique

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Gethsémani -  2022-01-14 11:38:26

Mgr Viganò : aujourd’hui plus que jamais, la Sainte Messe tridentine est l’unique ancre de salut pour le Sacerdoce catholique

Dilecta Mea — A propos de la Sainte Messe Apostolique, par Mgr Carlo Maria Viganò

Vous qui vous permettez d’interdire la Sainte Messe apostolique, l’avez-vous jamais célébrée ? Vous qui, du haut de vos chaires liturgiques, prononcez des jugements péremptoires sur la « vieille Messe », avez-vous jamais médité sur ses prières, ses rites, ses gestes anciens et sacrés ? Je me suis posé cette question à plusieurs reprises ces dernières années ; parce que moi-même, qui connais cette Messe depuis mon enfance, qui, lorsque je portais encore des pantalons courts, avais appris à la servir et à répondre au célébrant, je l’avais presque oubliée et perdue. Introibo ad altare Dei. A genoux sur les marches glacées de l’autel avant d’aller à l’école en hiver ; transpirant sous ma robe d’enfant de chœur dans la canicule de certains jours d’été. Je l’avais oubliée, cette Messe, bien qu’elle fût celle de mon Ordination, le 24 mars 1968 : une époque où l’on percevait déjà les signes de cette révolution qui sous peu allait priver l’Église de son trésor le plus précieux pour imposer un rite contrefait.

Eh bien, cette Messe, que la réforme conciliaire a effacée et interdite dans mes premières années de Sacerdoce, demeurait comme un souvenir lointain, comme le sourire d’un être cher éloigné, le regard d’un parent disparu, le son d’un dimanche avec ses cloches, ses voix amicales. Mais c’était quelque chose qui relevait de la nostalgie, de la jeunesse, de l’enthousiasme d’une époque où les engagements ecclésiastiques étaient encore à venir, où nous voulions tous croire que le monde pouvait se relever de l’après-guerre et de la menace du Communisme avec un élan spirituel renouvelé. Nous voulions croire que la prospérité économique pouvait en quelque sorte s’accompagner d’une renaissance morale et religieuse du Pays. Malgré les soixante-huitards, les occupations [d’usines ou d’universités], le terrorisme, les Brigades Rouges, la crise du Moyen-Orient. Ainsi, parmi les nombreux engagements ecclésiastiques et diplomatiques, s’était cristallisé dans ma mémoire le souvenir de quelque chose qui était resté en fait non résolu, mis « temporairement » de côté, pendant des décennies. Quelque chose qui attendait patiemment, avec l’indulgence que seul Dieu utilise à notre égard.

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