Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle (Mat. XVI, 18)
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde (Mat., XXVIII, 20)
L’Église est ainsi comme un épanchement de la vie trinitaire au sein du temps. Depuis la venue du Christ, le Fils et l’Esprit continuent à chaque instant de visiter invisiblement l’Église. C’est donc l’Esprit Saint qui, à travers l’humanité de Jésus, forme l’Église et l’introduit dans le monde. Mais après lui avoir donné tout ce qu’il lui faut pour subsister en elle-même, comme une vraie personne morale, ou sociale, et par conséquent pour agir à l’égard du monde avec indépendance, il ne l’a pas détachée de Lui. Il la maintient liée à Lui par une providence si particulière, une sollicitude si constante, un amour si jaloux qu’il est Lui-même le sujet responsable de ses activités. […] L’Église jamais n’apostasiera ni ne perdra l’amour. Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle, l’assistance divine la soutiendra tous les jours jusqu’à la fin des temps (Charles Journet, Traité de l’Eglise, 1957).
« L’Église est constituée de manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa chaire immuables ses pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu’à Pierre, étant héritiers de la même doctrine, de la même dignité, du même rang et de la même puissance. Où est Pierre, là est l’Eglise. Pierre parle par la bouche du pontife romain ; il vit toujours dans ses successeurs… C’est dans la chaire du bienheureux Pierre que Jésus-Christ a placé l’indestructible fondement de son Église. » (Cardinal Gousset, Théologie dogmatique, Paris, Jacques Lecoffre, 1866, t. I, p. 495-496).
« Il est manifeste, que la série des successeurs ne doit jamais être interrompue, si en effet à un certain point elle est interrompue, cesse ce ministère avec lequel l’Église doit être gouvernée et cesse le principe de sa vraie unité, l’Église elle-même cesse donc : mais si jamais un jour l’Église cesse, elle ne pourra plus être rétablie. » (Tractatus de Romano Pontifice, Prati Giachetti 1891, p. 286-288)