Cette masse inerte et bornée de capitalistes, de banquiers, de rentiers insoucians ; le commerce, les fabriquans, les citadins possesseurs de biens fonds, les trafiquans des domaines du clergé, n’avaient vu dans la révolution, qu’une spéculation de fortune et de vanité. Ravis de l’abolition des titres, ils raisonnaient comme cet imbécille qui, tombant du haut d’un clocher et se trouvant fort mollement en l’air, s’écriait : Bon, pourvu que cela dure. Très-peu possédaient l’étendue d’esprit suffisante pour apercevoir la chose la plus manifeste, savoir : qu’après avoir pendu des Gentilshommes, on égorgerait bientôt des bourgeois ; qu’après l’aristocratie des rangs, on attaquerait celle des richesses, et que du pillage des parchemins on allait en venir à celui des coffre-forts et des porte-feuilles.