Et vous noterez que je n'ai parlé non plus

Le Forum Catholique

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JVJ -  2021-02-22 15:40:09

Et vous noterez que je n'ai parlé non plus

de la dizaine d'enfants de choeur et du servant de messe...

Certains tradis vous diront, pour reprendre leur penseur préféré du moment : "qui suis-je pour juger ?!"

Quand je vois la communion distribuée à pleine main dans le NOM, je me suis toujours dit (outre le caractère sacrilège qu'il revêt à mes yeux) : tiens, qu'est-ce qu'a bien pu toucher cette personne dans les dix dernières heures ?! Des parties du corps, le mouchoir en tissu plié en douze dans la poche depuis une semaine... Cela ne pose jamais de problèmes de conscience au NOM.
Et il n'a jamais été question de se purifier les mains avant de puiser dans le ciboire.

Quand on voit l'hygiène de nos églises, dans les deux formes...
Tel tapis de cathédrale avait des puces récemment, la couche de poussière est parfois plus grande que celle de mes bibliothèques, les bénitiers, ...
Même dans les églises et chapelles tradis, il ne faut pas être regardant. Et c'est quelqu'un qui fait parfois le ménage en ces lieux qui le dit (et qui ne le fera plus).
Les cathédrales sont généralement des lieux immondes. Il faut aller à Lausanne ou au Portugal pour voir des églises tenues proprement. Dans la cathédrale luthérienne de Lausanne, quelqu'un passe l'aspirateur chaque jour. Cele fait du bruit, mais cela vaut toujours mieux que la personne pas très nette qui balayait cet été à St-Roch l'église entière, en soulevant plus de poussière que je n'en ai jamais vu. Le summum en terme de saleté demeure toutefois St-Merry.

Le tradi qui pousse à la faute le desservant en risquant de faire fermer son église, est doublement coupable et léger. Le masque relève de la même politesse qui consiste à se laver de temps à autre, à faire taire ses enfants ou soi-même, pour rendre la messe supportable aux voisins, à ne pas souffler dans le cou de celui qui est devant vous si ce dernier est assis, et soi-même, à genoux.

N'est pas Jean Moulin (ou Marcel Déat en 46...), qui veut.

Il rejoint la pléthore de vieux, de jeunes, de gens sales, de jeunes mâles de la diversité (sic) que je vois sans masque dans la rue ou avec un masque sous le nez. Dans les salles de classe, c'est un très bon critère pour distinguer les personnes éduquées, des autres. J'ai quelques élèves qui gardent le même masque à la semaine ou qui jouent avec autour de leur doigt. Des profs portent aussi le masque sous le nez et personne ne le leur dit, pas même le proviseur.

Ces rebelles ne connaissent par ailleurs personne qui travaille aux urgences ou en réa 12 h d'affilée, cela ne leur fait ni chaud ni froid.
Je les rapprocherais volontiers de ceux qui courent autour de chez moi, sur la route, et qui crachent par terre ou se mouchent de la main. J'entends cela et je vois. N'ayant jamais couru depuis le service militaire, je ne saurais dire si se racler la gorge est impérieux. Pourquoi serait-ce plus acceptable à la campagne qu'en ville ?

Cela m'ennuie, car j'ai vu à la messe des personnes a priori estimables et même des amis. Certains mâles étaient tout heureux de se serrer la main devant la porte, de manière visible depuis la rue pour augmenter la jouissance sans contrainte et afficher leur réseau. J'aurais dû leur proposer de me lécher la main et la joue... (je suis arrivé avec un ami, sans masque, qui me disait avoir échangé le matin même avec le cardinal S.).
Dans le NOM, j'ai vu aussi une dame à l'hygiène douteuse et aux cris insupportables depuis toujours, réchauffer au premier rang dans ses mains celles d'une amie septuagénaire, atteinte d'un cancer à un stade avancé. Il était trop tard pour intervenir, d'autant que la messe était sur le point de commencer.
Quand les églises seront fermées durant la Semaine Sainte ou les enterrements contingentés honteusement, on aura tout gagné. Cela permettra à Vigano d'envoyer une lettre furibarde à Castex, appuyée sur plusieurs articles du Syllabus et les inédits du cardinal Pie.

Je suis sur la ligne Rioufol en ce qui concerne l'exaspération que m'inspire l'Etat policier qui ferme les musées et les bistrots, mais qui maintient le métro et les trains où chacun peut manger à côté de son voisin. Anthropologiquement, ce masque est aussi une rupture phénoménale. On vit ce qu'un gosse éprouve avec sa mère voilée de pied en cap. J'ai des lunettes et ce moment transitoire ne m'amuse pas du tout, ni pour mes enfants.

Je connais une abbaye où le moine qui a apporté la covid l'an dernier dans toute sa communauté, a quitté l'habit.

Tous les pédiatres vous diront que l'hygiène étant ce qu'elle est, les gastro-entérites hivernales des enfants venaient davantage des parents que des écoles et de leurs toilettes surlouches. Le masque affaiblit l'immunité des enfants, ce qui est encore un autre problème...

Nous ne remettons plus les pieds dans cette église traditionnelle avant quelque temps. Tant pis. Cela m'embête pour les enfants vus hier qui sont contraints en semaine et qui doivent penser que le bon Dieu et le rite les protègent, grâce à la mentalité obsidionale de leurs parents.
Le club des hommes en noir pratique aussi la promiscuité sur leur plateau. Même à la maison en temps normal, je ne reçois pas les amis d'aussi près !
Un ami prêtre de 86 ans, curé d'un célèbre village et supérieur de la maison de retraite de son diocèse, sort à peine de la covid malgré toutes les précautions. Il est solide, mais est passé par de fortes températures et a perdu plus de 20 kilos. Tel autre curé, costaud, la cinquantaine, d'un diocèse voisin du mien, ne s'en remet toujours pas depuis le printemps dernier. Fatigue chronique.

Si la charité consiste à supporter son voisin, j'entends la prochaine fois venir en tong et une croix celtique dans le dos (j'ai vu cela une fois sans que cela n'émeuve le desservant à qui j'avais rapporté la chose en bon disciple de Bousquet et pour éviter qu'une photo un jour ne fasse le lien entre la messe de St-Pie V et les crânes rasés), avec des écouteurs et la dernière biographie de Paul Morand, en restant assis pendant l'Elévation. Je demanderai aussi à mes enfants de faire du bruit et de commenter ce qu'ils veulent, eux qui n'ont jamais fait de bruit en ce lieu. On ira aussi se promener à la sacristie durant la messe.

Je connais d'excellents prêtres qui ne supportent pas de devoir confesser pendant la messe d'un autre. Autre pavé dans la mare aux canards... C'est un peu comme si on écoutait Mozart ou Gounod en même temps qu'on lisait un livre ou qu'on parlait à une personne estimée. Et le prêtre ne peut guère se concentrer dans son confessionnal, sicut dixit. C'est peut-être ce qu'espère le fidèle, allez savoir.
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