Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle (Mat. XVI, 18)
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde (Mat., XXVIII, 20)
L’Église est ainsi comme un épanchement de la vie trinitaire au sein du temps. Depuis la venue du Christ, le Fils et l’Esprit continuent à chaque instant de visiter invisiblement l’Église. C’est donc l’Esprit Saint qui, à travers l’humanité de Jésus, forme l’Église et l’introduit dans le monde. Mais après lui avoir donné tout ce qu’il lui faut pour subsister en elle-même, comme une vraie personne morale, ou sociale, et par conséquent pour agir à l’égard du monde avec indépendance, il ne l’a pas détachée de Lui. Il la maintient liée à Lui par une providence si particulière, une sollicitude si constante, un amour si jaloux qu’il est Lui-même le sujet responsable de ses activités. […] L’Église jamais n’apostasiera ni ne perdra l’amour. Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle, l’assistance divine la soutiendra tous les jours jusqu’à la fin des temps (Charles Journet, Traité de l’Eglise, 1957).