Et le Bulletin du Consortium internationale ad studendum

Le Forum Catholique

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JVJ -  2020-05-24 11:02:46

Et le Bulletin du Consortium internationale ad studendum

rebus araldicis et sigillographicis ecclesiasticis à la fin des années 1990 - début des années 2000 ?!!
Siège social : 3 rue Turbigo, Paris.

On lance une petite brochure au contenu revigorant pendant quelques années, on recrute le haut du panier, on demande au cardinal Poggi d'accepter la présidence d'honneur…
Il était principalement question d'héraldique ecclésiastique contemporaine, et même post-conciliaire.

Et puis plus aucune nouvelle aux abonnés ! Aucune décision du conseil d'administration qui soit rendue aux membres. C'est fortiche.

Cette société n'était pas confessionnelle, officiellement.

La société dont vous parlez et celle-ci devraient (auraient dû), comme je ne cesse de l'écrire, être les lieux de rencontre entre les tradis les plus solides et le monde scientifique qui sait reconnaître derrière la soutane ou le laïc enfermé en apparences si c'est sérieux ou pas. Et cela nous aurait grandement profité.

Pourquoi l'échec de la société Barbier de M. ?

Manque d'argent dira-t-on. Bof, bof.
Surtout manque de bras, mais encore plus de cerveaux et de personnes qui soient crédibles dans le monde scientifique. Je suis le premier à le regretter.
Ceux qui lisent la RHEF voient de plus en plus des comptes rendus signés par des gens très très éloignés de toute foi ou des universitaires centre-gauche ou gauche-gauche sauce progressiste revendiquée (c'est même leur sujet d'étude et de nostalgie). Ils sont aussi crédibles que si on demandait à un ancien chancelier de l'évêché de rediger une histoire diocésaine, à un ancien abbé de rédiger l'histoire récente de son abbaye... ou à un directeur de séminaire celle de son séminaire (j'y inclus TOUS les séminaires, celui du Valais compris).
La shef n'est pas confessionnelle, mais tout de même… Le cardinal Poupard est président d'honneur et quand un adhérent prêtre meurt, le président (ou la présidente) se fait un point d'honneur à le citer à l'assemblée générale en lui donnant sa qualité ecclésiale et en développant un peu. Les administrateurs se recrutent aussi chez les protestants. J'en avais fait la remarque à quelqu'un, qui m'avait que Chaunu en avait bien été. Cet interlocuteur éminent de la shef dut se rendre compte, en le disant, que personne ne ressemble à Chaunu et que les protestants qui sont actuellement au CA lui arrivent à la cheville, et ne doivent pas avoir les mêmes positions que le brave prédicateur du petit temple près de Caen.
Très peu d'évêques français sont abonnés et pour le centenaire à l'Institut, aucun n'est venu lors même que tous étaient invités. L'histoire n'est pas du tout une préoccupation du clergé (sans qu'elle ne tombe dans l'apologétique bê-bête), mais faites un colloque sur les sempiternels théologiens ou défroqués (ou presque comme Certeau), vous aurez du monde et des dames habillées comme il y a quarante ans. L'histoire du second XXe siècle risque aussi de vexer certaines prophéties conciliaires et les chiffres toujours mirobolants de nos diocèses actuels (Scouts, JOC, JAC, JEC, MCR, toutes les lignes sont complétées, Jeannine donne la communion à l'hôpital et veille à ce qu'aucun prêtre n'y rentre, Gérard a laissé son militantisme à la CFDT pour le Secours catholique aux musulmans, tout baigne !).
Guillaume Cuchet devrait être lu à haute dose dans les derniers séminaires (l'est-il à Ecône et à Flavigny ? on doit encore trier les lectures, j'imagine…) et dans tous les évêchés…

Si les tradis étaient si soucieux d'histoire, il y aurait facilement trois mille abonnés, et cela ferait de la revue la première de France, haut la main. Alors imaginons une revue francophone qui brasse encore plus large. Je vous épargne une revue en latin…
Et il y aurait aussi bien des prêtres docteurs diocésains, de la Cté St-Martin, ICRSP, FSSP, FSSPX, des prêtres en lévitation canonique, et pas seulement des prêtres !!!
Il est vrai que pour attirer des universitaires laïcs ou des chercheurs loin de ce petit monde, il ne faudrait pas non plus faire peur… Mais la qualité de la revue (le fonds et la forme) attirerait. Le patronage d'évêques solide aussi. Mais par pitié, par le cardinal Burke, l'abbé de l'archidiocèse de Paris qui pétitionne (et qui me fait peur), "Mgr" sédévacantiste…
Je veux bien être oecuménique, mais pour ma part, je m'arrête aux maçons et aux sédévacantistes… Nous avons tous nos préventions. Il faudrait aussi que les clercs et les laïcs habitués à ne parler qu'entre eux sachent entendre et lire ce qui ne plaît pas…

Citez moi une seule revue française sérieuse sur l'islam ? Si des gens compétents chez eux existaient, cela se saurait. Nous en sommes aussi là pour les catholiques, désolé de le dire. La recherche sur le coran se fait au Collège de France et au CNRS, pas dans leurs chapelles. Il ne faudrait donc pas qu'un laïc enragé se mette à exorciser une salle de réunion si quelqu'un lui fait remarquer qu'on ne sait rien de la messe au Ve siècle. L'un aura eu le nez sur ses bouquins des années 1830, l'autre aura cherché et lu pendant des centaines d'heures.

Feu Xavier Bisaro était très respecté pour ses travaux et ne cachait pas sa Foi. Il y a en a d'autres. Mais pour lors, se dire catholique dans le domaine scientifique, c'est honteux tant cela ne vole pas haut. Citez moi un enseignant de l'ICP, des facultés de Lyon, Angers, Toulouse ? Strasbourg, ok, mais le statut est particulier. En dehors d'un Dominicain défroqué et qui l'a mis en livre, de l'archevêque de Dijon, nous en connaissons un troisième, mais après ? En Italie, en Espagne ou à Fribourg, quand on se dit diplômé d'une université pontificale ou catholique, cela pose quelqu'un. Idem quand on y enseigne.

Un tradi ici doit lire Vincent Petit (les livres sont accessibles sur le fond et pour le prix), non je ne sais quel vieil ouvrage ou je ne sais quel cours dactylographié sans aucun intérêt. Et je me moque de savoir si cet auteur se met à genoux à la messe, s'il va à la messe, etc. On ne peut pas être contre les fiches de la IIIe République (et pour moi, de Vichy), et vouloir les rétablir en 2020 pour les auteurs.

Le Professeur Neveu avait l'âge et la surface pour se f... de ce que l'on penserait de son implication. Mais l'espèce est rare. Un historien de même ampleur, membre du comité pontifical des sciences historiques et président d'honneur de la RHEF, a préfacé l'ouvrage de son ancien élève, prêtre de la fsspx, pour l'édition de sa thèse de droit canon au Cerf. Bravo aux deux ! Le jour où un évêque invitera l'abbé Berthe à parler de son livre, pourquoi pas en récollection de prêtres, il y aura du progrès. Mais à charge aussi à la fsspx d'en faire autant avec un prêtre diocésain… La force des opposés farouches à la messe de St-Pie V réside aussi dans la grande division et les querelles de chapelle dans le monde traditionnel franco-français.

Justement, une société d'histoire permettrait d'aplanir et de rendre moins bête. Mais Histoire, pas S. Bern (que j'aime bien par ailleurs), pas le Figaro hors-série (idem), pas La Vie, pas Les Etudes, pas Le Sel de la Terre, pas même Communio.
Cela montrerait aussi à des universitaires athées (que je connais) que les catholiques peuvent produire des choses très solides et cela tiendrait la dragée haute aux zozos qui font l'histoire de l'Eglise ad intra (avant 1960 c'était mal / après, les catholiques sont devenus adultes et on gagné en qualité).

Le gouvernement devrait interdire les concélébrations, question de distance… Mais aussi les messes à diacre et sous-diacre.

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