les intégristes selon Deniau

Le Forum Catholique

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JVJ -  2020-05-23 12:28:58

les intégristes selon Deniau

Il ne s'agit pas des islamistes embrigadés dans les forêts du Morvan, mais de "nous"...

Le chapitre 5 s'intitule "Œcuménisme et dialogue interreligieux" !

Eh bien il inclut les… intégristes !
Ca veut bien parler aux juifs, aux protestants, aux musulmans, aux athées, à la terre entière ! Mais les catholiques détachés le plus récemment du tronc commun, niet.

Et les Lefebvristes visés (p. 150s) débouchent très vite sur le motu proprio de Benoît XVI ! C'est dire la considération de la chose et comment des catholiques en parfaite communion sont situés dans son ecclésiologie.

Dans la même où il est question de Williamson, voici p. 153 (toujours dans le sous-chapitre "Le dialogue difficile avec les intégristes").

"L'autorisation de célébrer selon la forme ancienne ("extraordinaire", dit le texte officiel) du rite romain est un geste de bonne volonté qui s'adresse à ceux qui n'ont pas rompu avec le pape et l'Eglise catholique, avec l'espoir que certains de ceux qui avaient rompu puissent les rejoindre. Il est demandé clairement aux fidèles, mais surtout aux prêtres qui président, de reconnaître la légitimité de la forme habituelle (dite "ordinaire"). C'est aussi une façon de manifester que les questions rituelles ne sont pas déterminantes.
La coexistence de ces deux formes de célébration peut poser des problèmes d'unité, alors que l'eucharistie est le signe majeur de l'unité de l'Eglise ; mais elle permet une diversité qui peut être un modèle intéressant pour la vie de l'Eglise… La levée par Benoît XVI de l'excommunication" etc.

Deniau n'a pas dit s'il avait pu faire appliquer le motu proprio chez lui ou s'il avait plaisir à dire la messe de St-Pie V, si, maître de la liturgie dans son diocèse, il avait souvent noté des déviances graves de la forme ordinaire.

P 107 : il se déclare célibataire qui risque, comme tout prêtre, de fantasmer sans écouter, "puisque nous abordons une réalité humaine très profonde à laquelle nous avons renoncé".

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Je suis laïc et monogame. Qui suis-je pour soutenir l'interdiction civile de la polygamie ?

Evêque qui s'excuse d'être évêque et qui n'a rien trouvé de mieux que de vouloir absolument tout modifier. Il l'est devenu pour détruire ce qu'il restait de la fonction. Le bougisme, sous des airs de ne pas y toucher.

P 171 : il rencontre des musulmans en France qui sont solidaires (sic) des chrétiens d'Orient. (je préfère m'abstenir de qualifier ce que je pense de cette collaboration et de cet aveuglement)

Quand un évêque écrit noir sur blanc (p 106) "tous les chemins du possible", un lecteur amoureux des livres sait qu'on ne peut plus rien pour cet individu.

Comme il ne se mouchait pas du coude, le lecteur passionné découvre que Sa Grandeur de Nevers a écrit à deux papes, parfois avec le Père Favreau ou le Père Patenôtre, pour dire merci ou pour nourrir une critique. Je le vois bien dire : je suis à la tête d'un diocèse de 150 000 habitants. La truanderie consiste à indiquer le nombre de lycéens pour un aumônier dans son courrier ou son cv, sans indiquer qu'il ne touche que dix esseulés…
C'est tout de même pas de chance que le Père Francis n'ait pas été distingué par l'Ecole Biblique…

Tout lecteur averti comprend qu'il ne peut pas encadrer Benoît XVI, qui fut une erreur de casting.
Il a honte de son Eglise masculine (p 107 : "Entre hommes, c'est bien connu, nous sommes facilement lourdauds, rustres et machos, et les hommes d'Eglise n'y échappent pas, sous le vernis ou l'onction".

Si cette phrase profondément ancrée dans sa façon de voir n'est pas dégoûtante !
Le seul curé vulgaire et grossier que j'ai connu était un ancien prêtre ouvrier (homélie de la nuit de Noël
: "vous savez, vous, les cultos, que le p'tiot n'a pas pu avoir une haleine de bœuf, parce que sinon il aurait eu une bronchite").

Cela arrange le Père Francis pour agonir le sacerdoce presbytéral.

Son successeur n'a pas du tout le même profil et je lui ai souhaité bien du courage quand il a débarqué… Il a dû avoir un grand frisson le long de la colonne vertébrale, même si les paysages et certaines églises peuvent y être fort agréables en automne…
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