Voici un contre-exemple absolu qui fait du bien

Le Forum Catholique

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Francis Dallais -  2020-03-23 20:45:36

Voici un contre-exemple absolu qui fait du bien

Lettre pastorale du métropolite de Berlin Marc (Église russe hors-frontières) au sujet du coronavirus


En date du 18 mars 2020, le métropolite de Berlin et d’Allemagne Marc (Église orthodoxe russe hors-frontières) a adressé le message suivant au clergé, moines et moniales et laïcs de son diocèse, au sujet du coronavirus :


« Chers pères, frères et sœurs dans le Seigneur,
Encore et toujours, le Seigneur Dieu manifeste Sa miséricorde et Sa longanimité envers le genre humain. Cependant, l’homme n’a pas voulu L’écouter et reconnaître dans quelle grande mesure il a besoin de l’aide et de la miséricorde divines. L’homme a voulu remplacer Dieu par lui-même, s’ingérant dans le monde – la création – de Dieu et dans la nature humaine. L’homme, en légalisant l’euthanasie, ne veut pas accepter le moment de sa mort défini par Dieu ; il ne veut pas reconnaître la différence donnée par Dieu entre l’homme et la femme, la vocation particulière de chacun d’eux ; il n’est pas prêt à accepter la maternité comme un phénomène naturel de sa vie ; il ne donne pas aux plantes de pousser de façon naturelle. Est-il alors surprenant que des maladies toujours nouvelles surgissent et qu’il n’y ait plus contre elles de moyens qui puissent alléger le sort des personnes contaminées ? La contamination nous a atteints. Jusqu’à maintenant, elle n’est – de loin – pas aussi terrible que celle que nos ancêtres ont affrontée, mais l’homme contemporain est impuissant ! Il nous faut fermer les écoles, les universités, les lieux de réunion. Les médecins et le personnel médical sont surchargés, les hôpitaux ne peuvent faire face, les églises mêmes, en certains endroits, sont fermées. Mais le Seigneur est « compatissant et miséricordieux… longanime et plein de miséricorde » (Ps. 102,8), Il attend notre retour vers Lui et ne nous abandonne pas, Il ne nous donne pas un fardeau plus lourd que celui que nous pouvons porter. Notre société n’est-elle pas semblable aux habitants de l’antique cité de Ninive ? Leur roi se leva de son trône, ôta son vêtement royal, et revêtit un sac, s’assit sur la cendre et ordonna de proclamer et de dire à Ninive en son nom et celui de ses nobles : « Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et boivent point d’eau ! Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables ! » (Jonas 3, 6-8). Il n’est pas fortuit que le fléau actuel s’est abattu sur nous et a redoublé au moment du Grand Carême. Les habitants de Ninive n’ont pas tardé, ils n’ont pas attendu si la prophétie se réalisera, mais se sont mis immédiatement à la prière et au jeûne. Et le Seigneur a interrompu son action punitive. Comment devons-nous agir en ces jours, alors que nous menace l’interruption des offices liturgiques dans nos églises et de d’administration des sacrements ? Avant tout, reconnaissons dans la présente visite divine la justice de Dieu, par laquelle nous portons la punition de nos péchés, et empressons-nous de nous corriger. Ne tardons pas à jeûner et à prier, afin d’attirer la miséricorde du Dieu plein de compassion. J’appelle chaque fidèle du diocèse d’Allemagne à prier sans faute le matin et le soir en utilisant les prières prévues à cet effet et en ajoutant la prière de S. Éphrem le Syrien et aussi de nourrir son âme par la lecture régulière du Psautier. Le moment de la propagation des maladies est aussi le moment de la possibilité de servir le prochain. Dans les conditions où, en Allemagne, les écoles et les jardins d’enfants ont été fermés, et alors que les personnes âgées sont les membres les plus vulnérables de notre famille, j’appelle à la restreinte dans l’utilisation des réseaux sociaux et dans la recherche anxieuse des nouvelles, et à consacrer plus de temps aux œuvres d’amour et de charité dans le cadre de sa famille et de son entourage. En même temps, ne soyons pas négligents dans l’utilisation des moyens et des mesures de précaution qui nous sont prescrites par l’État pour la préservation ou le rétablissement de notre santé et pour éviter la propagation de la maladie. Et nous pourrons alors espérer dans la miséricorde semblable à celle que le Seigneur a appliquée aux Ninivites : « Dieu vit qu’ils agissaient ainsi et qu’ils revenaient de leur mauvaise voie, aussi revint-il sur sa décision de leur faire le mal qu’il avait annoncé et Il ne le fit pas » (Jonas 3,10) + Marc, métropolite de Berlin et d’Allemagne »
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