Art. 18
Remise du Document final au Pontife Romain
§ 1. L’approbation des Membres étant reçue, le Document final de l’Assemblée est offert au Pontife Romain qui décide de sa publication.
S’il est approuvé expressément par le Pontife Romain, le Document final participe du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre.
§ 2. Dans le cas où le Pontife Romain aurait concédé à l’Assemblée du Synode un pouvoir délibératif, selon la norme du can. 343 du Code de droit canonique, le Document final participe du Magistère ordinaire du Successeur de Pierre après l’avoir ratifié ou promulgué.
Dans ce cas, le Document final est publié avec la signature du Pontife Romain et celle des Membres.
3. En même temps, je veux présenter officiellement ce Document qui nous expose les conclusions du Synode auquel ont collaboré de nombreuses personnes qui connaissent, mieux que moi et que la Curie romaine, la problématique de l’Amazonie, parce qu’elles y vivent, elles y souffrent et elles l’aiment avec passion. J’ai préféré ne pas citer ce Document dans cette Exhortation parce que j’invite à le lire intégralement.
103. Dans les nombreuses consultations menées en Amazonie, le rôle fondamental des femmes religieuses et laïques dans l'Église de l'Amazonie et ses communautés a été reconnu et souligné, étant donné les multiples services qu'elles offrent. Dans un grand nombre de ces consultations, le diaconat permanent pour les femmes a été demandé. C'est pourquoi le thème était aussi très présent au Synode. Déjà en 2016, le Pape François avait créé une Commission d'étude sur le diaconat des femmes qui, en tant que Commission, est parvenue à un résultat partiel sur ce qu'était la réalité du diaconat des femmes aux premiers siècles de l'Église et sur ses implications aujourd'hui. Nous souhaitons donc partager nos expériences et réflexions avec la Commission et attendre ses résultats.
111. Beaucoup de communautés ecclésiales du territoire amazonien ont d'énormes difficultés pour accéder à l'Eucharistie. Parfois, il faut non seulement des mois, mais même plusieurs années avant qu'un prêtre ne puisse retourner dans une communauté pour célébrer l'Eucharistie, offrir le sacrement de la réconciliation ou oindre les malades de la communauté. Nous valorisons le célibat comme don de Dieu (cf. Sacerdotalis Caelibatus, 1) dans la mesure où ce don permet au disciple missionnaire, ordonné prêtre, de se consacrer pleinement au service du Peuple saint de Dieu. Celui-ci stimule la charité pastorale et nous prions pour qu'il y ait beaucoup de vocations au sacerdoce dans le célibat. Nous savons que cette discipline « n'est pas exigée par la nature du sacerdoce » (PO 16) bien qu'elle ait de nombreux motifs de convenance avec lui. Dans son Encyclique sur le célibat sacerdotal, saint Paul VI a maintenu cette loi et a exposé les motivations théologiques, spirituelles et pastorales qui la soutiennent. En 1992, l'Exhortation post-synodale de Jean-Paul II sur la formation sacerdotale a confirmé cette tradition dans l'Église latine (cf. PDV 29). Considérant que la diversité légitime ne nuit pas à la communion et à l'unité de l'Église, mais qu'elle la manifeste et la sert (cf. LG 13 ; SO 6) qui témoigne de la pluralité des rites et des disciplines existants, nous proposons d'établir des critères et des dispositions de la part de l'autorité compétente, dans le cadre de Lumen Gentium 26, pour ordonner prêtres des hommes idoines et reconnus par la communauté, qui ont un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, pouvant avoir une famille légalement constituée et stable, pour soutenir la vie de la communauté chrétienne par la prédication de la Parole et la célébration des sacrements dans les endroits les plus reculés de la région amazonienne. À cet égard, certains se sont prononcés en faveur d'une approche universelle du sujet.