Mai, Mois de Marie 31ème jour

Le Forum Catholique

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ami de la Miséricorde -  2019-05-30 22:57:01

Mai, Mois de Marie 31ème jour



MAI, le mois de Marie : 31ème jour :

Assomption de la Sainte Vierge


Marie a dû subir la loi commune de la mort, mais ce n'est ni l'âge ni la maladie qui l'a causée : Elle mourut par un élan de l'amour divin et son âme fût portée au ciel sur une nuée de désirs sacrés. C'est ce qui a fait dire aux anges : Qui est celle-ci qui s'élève comme une fumée odoriférante de myrrhe et d'encens ? Le corps sacré de Marie, le trône de la chasteté, le temple de la sagesse incarnée et le siège de la vertu du Très-haut, ne pouvait demeurer dans le tombeau et le triomphe de Marie eût été imparfait, s'il s'était accompli dans sa chaire virginale et glorieuse.

Ce qui soumet la chair à la nécessité de la corruption, c'est qu'elle est un attrait au mal, une source de mauvais désirs, enfin une chair de péché, comme parle Saint Paul. Le corps de Marie doit être par conséquent incorruptible, cette chair à laquelle cette virginité ineffable d'esprit et de corps, et cette parfaite conformité avec Jésus-Christ, ont ôté avec le foyer du mal tout principe de corruption. Mais qui nous dira les magnificences de l'entrée triomphale de notre divine Mère dans la céleste Jérusalem ? Les acclamations et les cantiques de réjouissances de tous les choeurs des anges, l'allégresse des Patriarches et des prophètes ? Qui nous fera voir la Vierge, présentée par son divin Fils devant le trône du Père, pour y recevoir de sa main une couronne de gloire immortelle ? C'est là un spectacle vraiment auguste et qui ravit d'admiration le ciel et la terre, mais qu'un ange seul pourrait décrire.

Sur le désir de la vie éternelle

Nous ne pouvons pas prétendre sans doute au diadème de gloire qui ceint le front de notre bonne Mère dans l'éternité; mais si nous imitons au mieux ses vertus, pour sortir vainqueur de la lutte que nous avons à soutenir dans le monde, nous aussi nous obtiendrons une couronne de vie éternelle : J'accorderai à celui qui sera victorieux, dit le Sauveur, une place avec moi sur mon trône. Un félicité parfaite dans la possession de Dieu même, sera notre partage; comment se peut-il que le désir de ce bonheur nous quitte un seul instant ? Rien de plus efficace que ce désir pour nous détacher du monde. A quoi vous amusez-vous dans le monde, dit Saint Jérôme, vous qui êtes plus grands que le monde ? Vous pouvez aspirer à la gloire de posséder Dieu, et vous bornez vos désirs et des espérances à des biens créés, indignes de vous et incapables de remplir votre coeur !

Rien n'est plus puissant pour nous fortifier dans nos peines que le désir de la vie future. Quels dangers n'affrontent pas les enfants des hommes et à quelles humiliations ne se soumettent-ils pas pour acquérir une fortune incertaine et en tout cas éphémère !

Les hommes de Dieu comptaient-ils donc pour quelque chose des peines et des travaux, dont la récompense est sûre, immense et éternelle ? Élevons-nous par l'espérance chrétienne au-dessus de tous les objets mortels et périssables : et que notre bonheur, même sur la terre, ne nous occupons que du bonheur à venir.

Maxime pieuse :
Nous ne pouvons avoir d'ami plus fidèle à notre côté que Notre-Seigneur Jésus-Christ qui ne nous délaisse pas dans l’affliction comme font les gens du monde.



Conclusion du mois de Marie :

Nous avons terminé heureusement le mois de Marie et sous le patronage de notre auguste mère, nous en avons suivi sans doute avec ferveur les pieux exercices et cueilli, non des fleurs qui passent du matin au soir, mais des fruits durables de vertus.

Renouvelons avec amour la promesse de mener dans la suite une vie plus régulière et plus mortifiée; de souffrir avec plus de douceur tout ce qui excitait autrefois notre humeur; d'agir avec une plus grande pureté d'intention, surtout dans nos oeuvres de charité et toutes nos actions extérieures, de ne plus contrister désormais l'Esprit Saint, mais d'étudier et de suivre plus fidèlement les heureuses inspirations de la grâce; enfin de sacrifier généreusement, en tout et partout, notre amour-propre à l'amour de Dieu.

Nous aurons probablement encore quelques chutes à déplorer; mais gardons-nous bien du moindre découragement.

Nous sommes plus que jamais persuadés que la puissance de l'amour maternel de Marie n'ont point de bornes; comme nous avons commencé sous ses auspices ce mois de salut, mettons sous sa protection les résolutions que nous y avons formées, et soyons bien assurés que notre confiance en elle ne sera jamais confondue.

Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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