Mai, Mois de Marie 30 ème jour

Le Forum Catholique

Imprimer le Fil Complet

ami de la Miséricorde -  2019-05-30 08:06:46

Mai, Mois de Marie 30 ème jour



MAI, le mois de Marie : 30 ème jour :

Dernères années de Marie


Après la descente du Saint-Esprit, les écrivains sacrés gardent du nouveau sur la vie de la Vierge-Mère un silence, que nous devons respecter. Alors aussi sans doute on pouvait dire d'elle : "Elle était humble de coeur, grave dans ses discours, pleine d'ardeur à lire les saintes Ecritutres et à les méditer...

Elle était attentive à tout ce qu'elle faisait, et ne parlait qu'avec retenue et modestie; ce n'était point les hommes, mais Dieu qu'elle cherchait pour témoin de ses actions. Marie n'offensait personne; bienveillante envers tout le monde, pleine de respect pour ceux qui étaient plus agées qu'elle, elle n'enviait pas ses égaux, fuyait l'orgueil et cultivait la vertu."

Mais quoique toujours et parfaitement soumise à cette volonté divine qui règle tout et préside à tout, Marie désirait ardemment de voir arriver le terme de son exil; elle souhaitait impatiemment la venue du céleste Epoux, non seulement en lui disant avec l'amour en conjurant ceux qui entendaient ses gémissements de prendre part à sa prière : Et qui audit dicat : Veni. Pensons-nous comme notre bonne Mère, à la fin de notre pèlerinage ?

Sur la pensée de la mort

Il est des personnes que la pensée de la mort importune et qui n'ont rien tant à coeur que de s'éloigner de leur esprit. Elles ont un grand tort à coup sûr, puisque l'oracle divin nous recommande de nous souvenir de nos fins dernières, que la mort est la première de ces fins et même règle, car selon qu'elle sera bonne ou mauvaise, les autres seront heureuses ou malheureuses.

La pensée de la mort est donc salutaire. Nous sommes assurés que nous mourrons, mais nous ne savons ni quand, ni dans quel lieu, ni de quelle manière; et de notre mort dépend une éternité tout entière, nous serons à tout jamais ce que nous aurons été à ce moment, amis ou ennemis de Dieu. On ne conteste point ces vérités, mais y pense-t-on?

Combien de Saints doivent le bonheur éternel, dont ils jouissent, à la pensée salutaire de la mort ! Qui est aussi consolante pour le fidèle. Que Dieu nous ordonne, comme il lui plaira, de la longueur de notre route : il en est le maître, et nous devons nous réjouir qu'il le soit.

Mais s'il daigne l'abréger, pour nous réunir à lui, est-ce bien l'aimer que de nous en plaindre ? C'est aux ennemis de Jésus à craindre sa venue et à désirer que son règne soit différé; mais pour ses disciples, ils ne vivent que dans son attente.

Maxime pieuse : L'humilité sans amour et l'amour sans humilité ne peuvent subsister et l'on ne peut acquérir l'un sans l'autre.

Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=868805