Je ne sais pas pourquoi...

Le Forum Catholique

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Signo -  2019-05-25 23:16:35

Je ne sais pas pourquoi...

...vous tenez absolument à me faire passer pour un progressiste. Et je doute fort que l'enseignement prodigué dans les séminaires inter-diocésains corresponde à mes convictions.

Qu'est-ce que les taudis et les bidonvilles viennent faire là dedans? En quoi cela remet-il en cause cette réalité qui veut que la paysannerie sous toutes ses formes a été le mode d'existence majoritaire pour toute l'humanité jusqu'aux bouleversements actuels? Vous êtes hors sujet.

Vous ne répondez jamais aux multiples objections que je vous oppose, et à chaque post nouveau vous me sortez de nouvelles affirmations qui prétendent contredire des choses que je n'ai jamais dites. Votre pensée part dans tous les sens, on ne sait jamais où vous voulez en venir. Vous m'accusez de tout et du contraire de tout.

Je n'ai jamais entendu de gauchos dire que l'industrialisation par nature déchristianise. Ce sont plutôt les conservateurs qui tiennent ce genre de discours... et d'ailleurs c'est une évidence. L'industrialisation déracine des populations entières, créée des situations de promiscuité concentrationnaire, des situations d'exploitations bien pire que celles que l'on peut trouver à la campagne. Par la suite elle créé un monde artificiel, coupée de la nature et de ses lois. Il suffit de lire les témoignages de cette époque. Maintenant, il faut nuancer puisqu'en France une petite industrie employant des travailleurs conservant une petite activité potagère ou maraîchère a longtemps freiné la création de grands ensembles industriels.


Vous imaginez que les villages étaient habités par des frères, les femmes mettaient des fleurs dans les cheveux en allant moissonner au son de l'angelus... Tous les curés étaient doctes et propres sur eux. Les enfants n'étaient pas parfois tués à la naissance, tout le monde ne couchait qu'avec sa femme, l'inceste n'existait pas, les superstitions n'étaient pas foisonnantes (on ne fait pas mieux aujourd'hui avec les parfums et les joggings, les lotos...).



Mon arbre généalogique (ma famille est d'origine rurale) est plein d'enfants illégitimes. Dans l'album retraçant l'histoire du village d'où est issu une partie de ma famille, on voit des photos de paysans misérables devant leur masure... datant des années 1920. Ça ne respire pas le bonheur. Ma mère me raconte régulièrement des histoires croustillantes datant encore des années 1960, à propos de villageois capables de se déchirer pour des histoires de fumiers qui puent et qui polluent le terrain du voisin.

En fait votre problème est que vous pensez être le seul personnage intelligent et érudit du monde, et que tous vos interlocuteurs sont nécessairement des crétins et des ignorants qui vivent dans des idéalisations naïves du passé, que maître JVJ du haut de l'étendue infinie de ses connaissances a pour mission d'éduquer. Vous avez le défaut des gens qui savent beaucoup et qui du coup vivent dans l'illusion qu'ils sont les seuls à savoir. Entretenez votre érudition et rajoutez y une bonne dose d'humilité et vous verrez que tout ira mieux.

Toutes les remarques de sociologie religieuse que vous faites à propos des différences de taux de pratique d'un village à l'autre et d'une région à l'autre sont connues et on été analysées avec précision par G. Cuchet.

Ensuite vous revenez à la charge avec vos histoires de limite d'âge. Les limites d'âge, moi je m'en fiche et d'ailleurs ce n'est pas le sujet. Je parlais du niveau de maturité qui, du fait des conditions nouvelles d'existence, a en moyenne tendance à être atteint de manière plus tardive qu'autrefois, c'est tout. C'est vous qui parlez de limite d'âge, pas moi.

Vous me dites «vos amis». Je ne sais pas de qui vous parlez, et d'ailleurs vous ne connaissez pas mes amis. En tout cas je n'en ai aucun au sein des structures officielles diocésaines et ce n'est pas près de changer.

Vous me dîtes «le progrès qui vous est si cher», là encore je ne sais pas de quoi ou de qui vous parlez. Je n'emploie jamais le terme de progrès sauf pour le dénoncer, surtout lorsqu'il se transforme en concept idéologique. Je vous mets au défi de me citer un seul de mes écrits qui pourrait, même indirectement, servir de caution au progressisme. C'est simple: il n'y en a pas.
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