Abbé Loiseau: l'importance de concélébrer avec l'évêque

Le Forum Catholique

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Chicoutimi -  2018-08-09 09:45:00

Abbé Loiseau: l'importance de concélébrer avec l'évêque

Au sein de la Tradition, je me sens grandement rejoint par l'esprit de l'abbé Fabrice Loiseau et de sa communauté ''Les Missionnaires de la Miséricorde Divine''. Formé à Wigratzbad pour la FSSP, l'abbé Loiseau a ensuite été interpellé par Mgr Dominique Rey afin de rejoindre son diocèse de Fréjus-Toulon. Il fonda donc sa nouvelle communauté, aux accents tradismatiques et axée sur la Nouvelle Évangélisation (particulièrement vis-à-vis des musulmans), qui s'est alors implantée dans la paroisse Saint-François de Paule à Toulon, devenant ainsi la première paroisse personnelle dans la forme extraordinaire du rite romain en Europe.

Voici ce que l'abbé Loiseau affirme à propos de la forme extraordinaire du rite romain et de l'importance qu'il accorde à la concélébration avec l'évêque (les phrases en caractère gras étaient ainsi dans le texte):



''Avec la forme extraordinaire du rite, nous essayons de toucher les cœurs par la sacralité de liturgie, par sa beauté.

Attachés à la forme extraordinaire du rite

« La forme extraordinaire du rite exprime de manière privilégiée la foi catholique sur le sacrifice de la messe. Il est capital aujourd’hui qu’il y ait une insistance sur l’actualisation du sacrifice de la Croix, la dimension propitiatoire du sacrifice de la messe, avec la présence réelle. La liturgie, dans tout son ensemble, doit rendre compte de cette réalité sacrificielle, de la transsubstantiation et de la présence réelle, pas simplement par les textes mais à travers toute sa gestuelle, sa musique, les ornements, et donc, en général, par une sacralité.

Les différents rites peuvent exprimer autrement cette réalité. Bien qu’il y ait eu beaucoup de drames et de dérives liturgiques ces dernières années, reconnaissons que beaucoup de catholiques se sanctifient avec la forme ordinaire du rite. Les fidèles attachés à la forme extraordinaire doivent par conséquent constater qu’il existe de nombreuses communautés ou de paroisses qui ont une vie spirituelle, missionnaire, intellectuelle intense avec la forme ordinaire du rite.

Nous avons besoin de tous nous enrichir mutuellement ! Personnellement, j’ai beaucoup appris dans d’autres communautés le sens de l’adoration et de la louange. Nous étions par exemple tous au festival Anuncio au mois d’août dernier, ce qui nous a donné une occasion d’ouverture aux autres, dans un même élan d’évangélisation ! »

Concélébrer autour de l’évêque ?

« Je suis heureux de concélébrer autour de l’évêque, je le fais parce que c’est le mystère d’unité de l’Eglise. En effet, depuis les encouragements du pape Pie XII c’est un moyen privilégié de communion. Le Concile Vatican II va particulièrement le mettre en lumière. Il s’agit de manifester l’unité sacerdotale autour de l’évêque comme signe de l’unique présence du Christ en nous. Ainsi cette unité n’est pas seulement doctrinale, mais elle est surtout sacramentelle. Et par conséquent, ce signe doit être visible. Même si, d’un simple point de vue canonique, il n’y a pas d’obligation stricte à concélébrer, le refuser de manière absolue, par principe, ne serait pas un esprit d’Eglise.

Par ailleurs, il me semble important d’obéir à Benoît XVI lorsqu’il parle de non-exclusivisme liturgique, et aussi d’obéir au cardinal Hoyos dans ses recommandations aux différentes communautés Ecclesia dei du 7 décembre 2008, qu’il adresse en particulier à nous-mêmes. Il est important aussi de préciser qu’un rite en général peut toujours comporter une part de faiblesse liturgique ou doctrinale. En aucun cas, l’Eglise ne pourrait produire un rite intrinsèquement mauvais, cette proposition ayant été condamnée par le Concile de Trente et par le Pape Pie VI à propos du Concile de Pistoï.''


Source
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=850992