''Avec la forme extraordinaire du rite, nous essayons de toucher les cœurs par la sacralité de liturgie, par sa beauté.
Attachés à la forme extraordinaire du rite
« La forme extraordinaire du rite exprime de manière privilégiée la foi catholique sur le sacrifice de la messe. Il est capital aujourd’hui qu’il y ait une insistance sur l’actualisation du sacrifice de la Croix, la dimension propitiatoire du sacrifice de la messe, avec la présence réelle. La liturgie, dans tout son ensemble, doit rendre compte de cette réalité sacrificielle, de la transsubstantiation et de la présence réelle, pas simplement par les textes mais à travers toute sa gestuelle, sa musique, les ornements, et donc, en général, par une sacralité.
Les différents rites peuvent exprimer autrement cette réalité. Bien qu’il y ait eu beaucoup de drames et de dérives liturgiques ces dernières années, reconnaissons que beaucoup de catholiques se sanctifient avec la forme ordinaire du rite. Les fidèles attachés à la forme extraordinaire doivent par conséquent constater qu’il existe de nombreuses communautés ou de paroisses qui ont une vie spirituelle, missionnaire, intellectuelle intense avec la forme ordinaire du rite.
Nous avons besoin de tous nous enrichir mutuellement ! Personnellement, j’ai beaucoup appris dans d’autres communautés le sens de l’adoration et de la louange. Nous étions par exemple tous au festival Anuncio au mois d’août dernier, ce qui nous a donné une occasion d’ouverture aux autres, dans un même élan d’évangélisation ! »
Concélébrer autour de l’évêque ?
« Je suis heureux de concélébrer autour de l’évêque, je le fais parce que c’est le mystère d’unité de l’Eglise. En effet, depuis les encouragements du pape Pie XII c’est un moyen privilégié de communion. Le Concile Vatican II va particulièrement le mettre en lumière. Il s’agit de manifester l’unité sacerdotale autour de l’évêque comme signe de l’unique présence du Christ en nous. Ainsi cette unité n’est pas seulement doctrinale, mais elle est surtout sacramentelle. Et par conséquent, ce signe doit être visible. Même si, d’un simple point de vue canonique, il n’y a pas d’obligation stricte à concélébrer, le refuser de manière absolue, par principe, ne serait pas un esprit d’Eglise.
Par ailleurs, il me semble important d’obéir à Benoît XVI lorsqu’il parle de non-exclusivisme liturgique, et aussi d’obéir au cardinal Hoyos dans ses recommandations aux différentes communautés Ecclesia dei du 7 décembre 2008, qu’il adresse en particulier à nous-mêmes. Il est important aussi de préciser qu’un rite en général peut toujours comporter une part de faiblesse liturgique ou doctrinale. En aucun cas, l’Eglise ne pourrait produire un rite intrinsèquement mauvais, cette proposition ayant été condamnée par le Concile de Trente et par le Pape Pie VI à propos du Concile de Pistoï.''