"Chaque fois que je lis les œuvres de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, je me rends compte de plus en plus clairement qu’il a fait et qu’il fait encore de la “théologie à genoux“ : à genoux, car, avant encore d’être un très grand théologien et maître de la foi, on voit que c’est un homme qui croit vraiment, qui prie vraiment ; on voit que c’est un homme qui personnifie la sainteté, un homme de paix, un homme de Dieu. Et ainsi, il incarne de manière exemplaire le cœur de toute l’action sacerdotale : cet enracinement profond en Dieu sans lequel toute la capacité d’organisation possible et toute la prétendue supériorité intellectuelle, tout l’argent et tout le pouvoir deviennent inutiles ; il incarne ce rapport permanent avec le Seigneur Jésus sans lequel rien n’est plus véritable, tout devient une routine, les prêtres presque des salariés, les évêques des bureaucrates et l’Eglise n’est plus l’Eglise du Christ, mais un produit de notre création, une ONG en fin de compte superflue."