Message pour Mawgan...à propos de Noël Pinot, prêtre martyr

Le Forum Catholique

Imprimer le Fil Complet

Diafoirus -  2017-09-02 09:24:11

Message pour Mawgan...à propos de Noël Pinot, prêtre martyr

Dans un précédent post, vous aviez manisfesté de l'intérêt pour le prêtre Noël Pinot, martyr de la Révolution française.
Vous trouverez un récit de son martyr dans cet ouvrage :

Un recueil sur les Martyrs de la Révolution par Par le R. P. Dom H. LECLERCQ
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0012.htm
*
Voici le début du récit:

MARTYRE DE NOEL PINOT.


Le décret de l'Assemblée nationale obligeant les évêques et les prêtres à prêter le serinent de fidélité à la constitution civile fut signifié par la municipalité du Louroux-Béconnais au clergé paroissial dans les premiers jours du mois de janvier 1791. Comme pour les autres décrets de l'Assemblée sanctionnés par le roi, celui-ci fut publié par le vicaire au prône de la grand'messe le dimanche 9 janvier. Huit jours après, le dimanche 16, la municipalité se transporta à l'église pour recevoir le serment de M. Pinot, curé, et de M. Garanger, son vicaire, le délai légal n'étant que de dix jours. D'un commun accord, on renvoya l'affaire au dimanche suivant. Le 23 janvier, la municipalité se présenta de nouveau à l'église; à l'issue de la messe elle s'avance dans le choeur pour recevoir le serment. Comme M. Pinot se confinait à dessein dans la sacristie, les municipaux s'y rendirent et l'interpellèrent de prêter serment, ce qu'il refusa à deux reprises. Le maire et ses officiers municipaux revenus au choeur y reçurent le serment du vicaire.

Voici le procès-verbal rédigé par la municipalité, le dimanche 23 janvier :

« Conformément au décret de l'Assemblée nationale du 27 novembre 1790, qui enjoint aux fonctionnaires ecclésiastiques de prêter le serment pur et simple de veiller avec soin sur les fidèles du diocèse ou de la paroisse qui leur est confié, d'être fidèles à la nation, à la

3

loi et au roi, et de maintenir de tout leur pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi, — publication d'icelui ayant été faite par le sieur Mathurin Garanger, vicaire de cette paroisse, le dimanche 9 janvier à la messe paroissiale, — le dimanche suivant, 16 janvier, M. Pinot, curé de ladite paroisse, à la fin de la messe, a annoncé aux maire, officiers municipaux et notables de s'assembler dimanche prochain à l'issue de la messe pour recevoir la prestation du serment que l'Assemblée nationale exigeait d'eux (1)

« En conséquence, nous, maire, officiers municipaux et notables, nous sommes réunis le jour indiqué au choeur, à l'effet de recevoir ledit serment. M. le Curé ne se pré-sentant point, nous, maire, officiers municipaux et notables, avons été le trouver dans la sacristie, où il nous a déclaré, d'après interpellation, s'y refuser, et y a persisté. Pourquoi nous nous sommes retirés au choeur, où M. Mathurin Garanger, vicaire de notre paroisse, a juré, en présence de la commune, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi et de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi, et a signé (2).


__________
1. Ceci ne veut pas dire que M. Pinot était, le 1G janvier, favorable au serment, car nous verrons bientôt que la municipalité accusera son curé de « n'avoir cessé, depuis qu'il a été question de la prestation du serment civique, d'intriguer pour engager les ecclésiastiques des environs à s'opposer à la loi. » Le procès-verbal est mal rédigé, et d'ailleurs rempli de ratures.

2. Après le refus réitéré de M. Pinot, le maire l'avertit qu'aux termes de la loi il était considéré comme démissionnaire et lui défendit d'exercer aucune fonction ecclésiastique dans la paroisse. Le curé répondit que la loi pas plus que le maire ne pouvait lui retirer des pouvoirs qu'il tenait de Dieu et de son Eglise, qu'il restait curé légitime du Louroux, et que s'il ne pouvait rien contre la force, il ne soumettrait jamais sa conscience à des lois injustes devant Dieu. — La loi du 27 novembre-2G décembre 1790 portait, en effet, que « ceux des évêques, curés et autres ecclésiastiques fonctionnaires publics qui n'auront pas prêté, dans les délais déterminés, le serment qui leur est respectivement prescrit, seront réputés avoir renoncé à leur office, et il sera pourvu à leur remplacement comme en cas de vacance par démission ».


ICI
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=834261