Ode à Sainte Philomène (fête : le 11 août)

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gégé81 -  2017-08-10 18:52:09

Ode à Sainte Philomène (fête : le 11 août)

Sainte Philomène (fête : le 11 août)

Martyre à Rome (Italie), sous l’empereur romain Dioclétien – Fin du IIIe siècle.




Philomène !
Chère petite sainte !
La paix soit avec toi !

Tu nous mènes,
Nous fais franchir l’enceinte
Du Seigneur, Roi des rois !



Soeur Marie Louise de Jésus
Se recueillait en sa cellule
Devant une belle statue.
Voix dans la nuit ! Elle recule.

« Ces suaves paroles,
Qui dans l’obscur résonnent…
Suis-je devenue folle ?
L’heure de ma mort sonne…

- Marie Louise, ce tendre écho
Que tu entends sans ne rien voir
C’est la sainte de Mugnano
Qui te raconte son histoire. »



Et la suave voix poursuit :
« Dieu en la Grèce m’a fait naitre.
Mon père était roi, puissant maître
Mais en son âme : complète nuit !

Tant d’holocaustes aux faux dieux
N’ont pu lui obtenir des cieux
Cet enfant que son cœur désire
De Rome un docteur va venir…

" Votre patience en cette épreuve
Sera par Dieu récompensée.
Vous obtiendrez postérité
Qui ira le Ciel habiter
Si les faux dieux vous délaissez.
À vin nouveau, outre neuve. "

Un an après, ma noble mère
Me mit au monde en son domaine :
" Gloire à Jésus, la vraie lumière !
Elle aura pour nom Philomène. "

Un jour (j’avais treize ans à peine),
Ma famille quitta Athènes
Pour rencontrer Dioclétien
Le bourreau du peuple chrétien !

Ce prince en sa chair animé
D’un vice étrange mais commun
Aux hommes qu’excite Asmodée
Demande à mon père ma main !

Mes géniteurs voulant complaire
Au plus puissant roi de la terre,
Me supplièrent : " Philomène !
Consens donc à ce noble hymen ! "

- J’ai fait à Jésus mon Epoux
Vœu de rester fidèle en tout.
Dieu daigne lui-même élever
Un rempart pour ma pureté ! "

Mes faibles parents me livrèrent
A Dioclétien, à sa colère.
Pour affaiblir ma volonté
Il me fit en prison jeter.

Enchaînée en l’étroite geôle,
Je dus chaque jour soutenir
Les assauts répétés de ce sire.
Dieu ne permit pas un tel viol !

Je fus ainsi trente-sept jours
Tourmentée en la sombre tour.
Puis parut une belle dame :
Marie vint consoler mon âme !

" Mon enfant, ton nom de baptême
Est un signe que Jésus t’aime
Il est ton Epoux, ta Lumière ;
Moi, je suis l’Aurore, et ta Mère !

Il te faudra trois jours souffrir
Pour triompher par ton martyre.
Je te recommande aux bons soins
De Saint Gabriel, mon gardien ! "

Le jour fixé enfin arrive :
" Que de ses habits on la prive ! "
Ma chair est toute lacérée
De fouets aux lanières acérées !

Remise en prison pour mourir,
Deux anges vinrent m’y guérir.
L'empereur en colère enjoint
Aux archers de hâter ma fin.

Vois-tu, Marie-Louise, les flèches
Et l’ancre peintes sur ma tombe ?
Dieu ne voulut que je succombe
Ni à ces traits, ni même aux flots
Où je fus jetée, l’ancre au dos.
Je sortis des eaux toute sèche.

Ravi par de si grands miracles,
Le peuple louait le Tout-puissant
" Gloire à ce Jésus admirable
Qui protège si noble enfant ! "

L'empereur, craignant que le culte
Des faux dieux ne fût mis en doute
Fit trancher, en haut d’une butte
Ma tête, en ce dixième d’août.

Sur mon tombeau, quelqu’un peignit
A côté de l’ancre et du dard
Un lys, figurant ce don rare :
La pureté, de Dieu bénie.



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