Pourquoi ne pas le croire sur parole ?

Le Forum Catholique

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Davidoff2 -  2017-03-07 17:26:13

Pourquoi ne pas le croire sur parole ?

Je pense parce qu'à partir de 1960, lorsque Jean XXIII devait révéler le secret de Fatima (correspondant sans doute à la perte de la foi, y compris au sein de l'Eglise), il est devenu très difficile, voire impossible de le dévoiler sans disperser le troupeau. Après le concile c'est devenu un secret d'Etat qui mettait en cause la sécurité "internationale". Les papes suivant, et même Paul VI avec HV et les fameuses fumées de satan, ont essayé de sauver les meubles.

Pourquoi ne pas accorder trop d'importance aux dires de Benoît sur "la" raison de sa renonciation que vous citez ?
1) Parce qu'il a vécu aux côtés de Jean-Paul II, et il a vu qu'un pape, même diminué à l'extrême, pouvait rester pape.
2) Donc le contexte avait changé, car lui-même, nettement plus alerte que J.-P II, ne pouvait plus faire face aux diverses frondes.

Personnellement, il me semble que LA raison principale de sa renonciation tient dans ce qu'il a dit : qu'il avait longtemps prié sur ce problème de renonciation, et que Dieu avait approuvé.

Je pense donc que Benoît a renoncé car il ne pouvait plus s'avancer sur le chemin que ses "ministres et évêques" avaient planifiés. Lorsque l'abbé Berg, supérieur de la FSSP lui avait parlé de la résistance de certains évêques à SP, Benoît lui a répondu : "Il faut attendre la prochaine génération d'évêques". On note ici la douceur et la subtilité de Benoît par rapport à la "miséricorde" (terme qui en Italie désigne désormais le "remerciement" (virés)) de François.

Aujourd'hui, on voit bien que c'est les évêques "ouverts" à la tradition qui sont miséricordiés..., et donc, la prochaine génération voulue par Benoît n'arrivera pas.

Alors pourquoi Dieu aurait donné des lumières à Benoît pour son retrait ?
-Je pense, car il faut finalement que les choses soient claires : Ceux qui sont de bonne volonté et qui désirent suivre l'Evangile savent où regarder : Dans la bible, dans le catéchisme, dans le magistère. Ceux qui souhaitent un chemin plus agréable et moins contraignant savent aussi où regarder : Vers le pape, vers des interview, vers des cardinaux libéraux que le Saint Père soutient (jamais un mot contre eux, mais toujours la condamnation contre ceux que Benoît considérait comme de grands cardinaux), vers les protestants et toutes ces billeversées qui sort du Vatican.

Il fallait François pour poser cette ligne de démarcation, Benoît n'aurait jamais accepté de se damner pour faire plaisir à ces évêques et cardinaux qui sont aujourd'hui au sommet de la hiérarchie.

Quant à votre indignation sur le fait que quelqu'un traite François de brutal et mondain, elle est mal-venue. Ses méthodes sont inimaginables sous un autre pontificat, et le "monde" est à ses pieds. A ce propos, j'ai regardé l'autre jour un débat sur la télévision suisse qui traitait du cas François, et il était amusant de voir que tous ceux qui le soutenaient inconditionnellement étaient les pires ennemis de Benoît et du catéchisme, tandis que tous ceux qui exprimaient des doutes (gentils à la télévision), étaient des catholiques orthodoxes. Dans ces conditions, il suffit de voir qui le défend pour voir s'il est du monde ou de Dieu.
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