projet de serment moderniste

Le Forum Catholique

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Mingdi -  2013-12-10 17:25:16

projet de serment moderniste

SERMENT MODERNISTE

Je soussigné embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités, même contradictoires, que l’Eglise par son magistère éclairé a déclarées dans les seize documents de son concile Vatican II qui, par bien des points, est plus important que celui de Nicée, par ce que de lui débute une ère nouvelle, un véritable commencement de la conscience catholique.
Et d’abord, contrairement à ce qu’ont pu adopter comme bases de leur philosophie religieuse nos aînés modernistes , à savoir l’agnosticisme et l’immanence vitale (Pascendi I-6 et 7), je reconnais, avec l’apôtre Paul, que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu de manière certaine à partir des choses créées, par la lumière naturelle de la raison humaine (Dei Verbum I-6).
En second lieu, je reconnais que par sa révélation, provenant de l’immensité de sa charité, Dieu, qui est invisible, s’adresse aux hommes comme à des amis, et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec Lui et les recevoir en cette communion (Dei Verbum I-2). Dieu a envoyé son Fils, Jésus-Christ, qui, par ses paroles, par ses œuvres, par ses signes, par ses miracles, par sa glorieuse résurrection d’entre les morts, donne à la révélation son dernier achèvement et la confirme par le témoignage divin (DV I-4). La révélation n’affirme pas explicitement le droit à l’immunité de toute contrainte extérieure dans le domaine religieux, mais elle découvre dans toute son ampleur la dignité de la personne humaine, elle montre en quel respect le Christ a tenu la liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la parole de Dieu, et nous enseigne de quel esprit doivent se pénétrer dans leur action les disciples d’un tel Maître (Dignitatis Humanae II-9). Le Christ, nouvel Adam, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation (Gaudium et Spes, 1ère partie, I-22). Tout sur terre doit être ordonné à l’homme comme à son centre et à son sommet (G et S, 1ère partie, I-12).
Troisièmement, je crois que le Seigneur Jésus inaugura son Eglise en prêchant la bonne nouvelle, c'est-à-dire la venue du royaume de Dieu promis depuis des siècles dans les Ecritures (Lumen Gentium I-5). J’affirme que cette unique Eglise du Christ, constituée et organisée dans ce monde comme une communauté, subsiste dans l’Eglise catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui, encore que, hors de cet ensemble, on trouve plusieurs éléments de sanctification et de vérité qui, en tant que dons propres à l’Eglise du Christ, invitent à l’unité catholique (LG I-8).
Quatrièmement, je reconnais que, dans le domaine de la théologie dogmatique, il convient d’appliquer les vérités éternelles aux conditions changeantes de l’humanité et de les transmettre sous une forme adaptée à nos contemporains (Optatam Totius V-16b). Les théologiens catholiques, en exposant la doctrine, se rappelleront qu’il y a un ordre ou une hiérarchie des vérités, en raison de leur rapport différent avec la foi chrétienne (Unitatis Redintegratio II-11). Je sais que le Concile s’est proposé avant tout de juger à la lumière de la foi les valeurs les plus prisées par nos contemporains et de les relier à leur source divine (G et S, 1ère partie, introduction, §11).
Cinquièmement, j’admets, comme Vatican I, que l’homme s’en remet tout entier librement à Dieu révélateur en lui apportant la soumission complète de son intelligence et de sa volonté (DV I-5). Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi, inscrite par Dieu au cœur de l’homme, qu’il ne s’est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir car il en va de sa dignité et c’est elle qui le jugera (G et S, 1ère partie, I-16). La conscience, instinct divin, immortelle et céleste voix, est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre (G et S, 1ère partie, I-16). Pourtant, l’appel de Dieu ne contraint pas l’homme. Dieu, en effet, tient compte de la dignité de la personne humaine qu’Il a lui-même créée et qui doit se conduire selon son propre jugement et user de la liberté (DH, II-11).
Toutes ces choses, je m’engage à les respecter fidèlement, dans la mesure du possible. Mais, je crois qu’il est préférable que Dieu me vienne en aide.



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