Qu'est-ce qui vous fait dire qu'un rite doit absolument exprimer tout ce qui est essentiel, et qu'est-ce qui est vraiment essentiel dans ce cadre ?
...la seule forme sont les paroles qui déterminent l’application de cette matière, paroles qui signifient d’une façon univoque les effets sacramentels... (Sacramentum ordinis)
Chacun sait que les sacrements de la nouvelle loi, signes sensibles et efficaces d’une grâce invisible, doivent signifier la grâce qu’ils produisent et produire la grâce qu’ils signifient. Cette signification doit se trouver, il est vrai, dans tout le rite essentiel, c’est-à-dire dans la matière et la forme; mais elle appartient particulièrement à la forme, car la matière est une partie indéterminée par elle-même, et c’est la forme qui la détermine. (Apostolicæ curæ)
...elle ne peut donc être la forme convenable et suffisante d’un sacrement, celle qui passe sous silence ce qui devrait y être spécifié expressément. (Apostolicæ curæ)
Selon De defectibus, il suffit donc que l'oblation soit mentale. Cela milite plutôt contre la nécessité impérative d'un offertoire ! Il n'est même pas requis de reprendre un peu plus haut, à "Quam oblationem" ou à "Hanc igitur", deux paragraphes qui pourtant manifestent bien le caractère sacrificiel de la consécration.
Evidemment, je conçois fort bien que cela pose un problème car la garantie de l'orthodoxie intrinsèque des nouveaux rites découle de l'assistance divine promise à l'autorité qui promulgue ce rite.