Challenger de Benoît XVI en 2005

Le Forum Catholique

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Meneau -  2013-03-13 20:28:52

Challenger de Benoît XVI en 2005


Le candidat des conservateurs au conclave

Et puis, on peut le dire, ce n’est pas une supputation, Benoît XVI a été élu en opposition au progressisme. Nous avons quelques renseignements sur la façon dont s’est déroulé le conclave. Vous savez tous que les cardinaux prêtent le serment de garder secret tout ce qui va se passer au conclave. Aussi ne me demandez pas comment cela se fait qu’on sait, mais on sait qu’il y a une cinquantaine de cardinaux qui ont donné leurs voix au cardinal Ratzinger, que le cardinal Martini en avait une vingtaine, que le cardinal Bergoglio de Buenos Aires en avait aussi une vingtaine. Le cardinal Sodano en a eu quatre tout le temps du conclave. Bien sûr, le cardinal Martini n’est pas un conservateur. C’était manifestement, au premier tour de scrutin, le chef de fil le des progressistes. Avec lui, il y a un groupe d’au moins trois cardinaux qui constituent le fer de lance du progressisme pendant le conclave : vous avez le cardinal d’Ecosse, le cardinal McCormack et le cardinal Danneels.

Et de l’autre côté, vous avez aussi un groupe d’à-peu-près quatre ou cinq cardinaux. Là celui qui, semble-t-il, a le plus travaillé à l’élection du cardinal Ratzinger c’est le cardinal Lopez Trujillo, colombien, avec le cardinal Castrillon, lui aussi colombien, et le cardinal Herranz espagnol. On dit aussi que le cardinal Medina a oeuvré en faveur de cette élection.

Très rapidement, en voyant le peu de voix qu’il avait, le cardinal Martini s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas jouer tout seul, et il a donc fait reporter ses voix sur le cardinal de Buenos Aires, c’est ainsi qu’au deuxième tour, le cardinal Ratzinger a un peu plus de cinquante voix, et qu’un certain nombre de voix se portent sur le cardinal Bergoglio. Ce sont les deux noms qui viennent en tête.

À ce moment-là, le cardinal de Buenos-Aires prend peur, – le mot est peut-être un peu fort. Il se rend compte qu’il peut être élu, et qu’il n’est pas prêt pour une telle charge. Il se désiste. Si bien qu’au troisième tour, comme il n’y a plus qu’un candidat, à très peu de voix près, on dit à trois voix près, le cardinal Ratzinger est presque élu. Immédiatement, le soir même, on fait un quatrième tour, et cette fois-ci il est élu avec plus de cent voix. C’était un désastre pour les progressistes qui se mettaient la tête entre les mains. Tout cela nous donne de l’espérance. Cela va donc du bon côté, puisque les progressistes ont été battus. Et si l’on fait le tour des cardinaux, certainement le cardinal Ratzinger compte parmi l’un des meilleurs de ceux qui étaient là.



Tiré d'une conférence de Mgr Fellay en 2005

Cordialement
Meneau
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