Merci Père !

Le Forum Catholique

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FerdinandP -  2012-12-06 09:47:42

Merci Père !

voilà un rappel de la réglementation utile effectivement.

Et voilà aussi, trouvé ici, l'historique intéressant du jeûne eucharistique sur le site d'un diocèse canadien :


01 Jésus institua l'eucharistie le soir. - Donc pas de jeûne particulier, d'autant plus qu'il le fit au cours d'un repas. Donc les disciples «mangent le pain et boivent à la coupe», après avoir pris d'autres aliments puisqu'il s'agit du repas pascal.

02 Tout semble indiquer, sans preuve à l'appuie, que cela a duré peut-être 2 siècles. Or durant ce temps petit à petit la célébration de l'eucharistie devint une cérémonie distincte et séparée d'un repas. Par dévotion privée il s'établit un usage de jeûner (de s'abstenir de boire et de manger) avant la communion.

03 Cette usage est consacré en 419 au Concile de Carthage, en Afrique. Cependant on fait exception pour la messe du jeudi saint. Le Concile «in Trullo» canon 29, citant le canon du Concile de Carthage supprime l'exception du Jeudi saint. Les orientaux l'appelle «Concile», les occidentaux l'appelle «Synode». Il eut lieu en 692 commandé par l'empereur Justinien II. Cette exception disparut également en Occident presque au même moment.

04 Saint Thomas d'Aquin, au douzième siècle, va indiquer dans sa somme Théologique ( IIIa, q.LXXX,a. 8, ad 4um) que le jeûne naturel est brisé par l'action de boire ou de manger, même à titre de médicament ou en petite quantité, mais non l'absorption involontaire d'une substance minime.

05 On a aussi définit que le jeûne naturel commençait avec le tout début d'une journée de 24 heures, donc à minuit.

06 La constitution de Pape Martin V, le 22 février 1418 admet des exceptions dans le cas d'infirmité ou de nécessité reconnus par le droit ou par les concessions de l'Église, donc par indult particulier.

07 Dans le rituel romain publié en 1614, donc après le Concile de Trente, on maintient cette exception de Martin V pour la communion donnée en viatique, tant que dure le péril de mort, de quelque cause qu'il provienne. Il est permis d'avoir pris des aliments solides avant de communier.

08 Le Saint Siège accordait des indults permettant aux malades de communier sans être à jeun. Par exemple, dans la constitution du Pape Benoît XIV, du 24 mars 1756 accorde une dispense au Prétendant aux Trône d'Angleterre, Jacques III, âgé de 68 ans et dans cette constitution le Pape cite des cas antérieurs de dispense.

09 Suite au décret sur la communion fréquente, du 20 décembre 1905, la Congrégation du Concile fut sollicitée de faciliter d'une façon générale la communion aux malades, empêchés d'observer le jeûne eucharistique.

10 Le 7 décembre 1906, cette même congrégation romaine promulgua un décret autorisant ceux qui gardent le lit depuis un mois sans espoir de convalescence, à communier sans être à jeun, mais seulement du liquide.

11 Cette législation reprise par le Droit Canonique publiée en 1917, canon 858, §1 qui stipule qu'on ne peut pas communier si le jeûne naturel n'est pas observé. On redéfinit que le jeûne naturel commençait à minuit. Donc la première seconde d'une nouvelle journée de 24 heures.

12 Il ne s'agissait donc pas d'un laps de temps de jeûne avant la communion. Mais bien minuit. On pouvait ainsi aboutir à des situations illogiques : A Noël, la messe n'avait lieu qu'à minuit, on pouvait donc manger et boire jusqu'à 23:59 et communier à 0:01 seconde, n'ayant qu'un jeûne d'une seconde...

13 Le code de Droit Canonique de 1917 au canon 858, #2 indique que «les malades qui gardent le lit depuis un mois sans espoir sérieux d'une rapide convalescence peuvent recevoir la très sainte eucharistie une ou deux fois par semaine, bien qu'ils aient pris auparavant quelque médecine ou quelque chose sous forme de breuvage».

14 La constitution apostolique de Pie XII «Christus Dominus», en date du 6 janvier 1953 a décidé que l'eau naturelle ne rompt plus le jeûne eucharistique. Tout autre liquide, sauf les boissons alcoolisées, jusqu'à une heure avant la communion.

15 Le Motu proprio de Pie XII «Sacram communionem» du 19 mars 1957 demande à tous les fidèles de s'abstenir durant trois heures de toute nourriture solide et des boissons alcoolisées (vin, bière, cidre, liqueurs etc..) et durant une heure des boissons non alcoolisées (café, thé etc...) On répète que l'eau naturelle ou minérale ne rompt pas le jeûne eucharistique. - Les malades, même non alités n'ont pas à observer ces délais.

Le 14 mai 1964, le Pape Paul VI va donner la permission aux évêques de raccourcir ce jeûne pour les raisons jugées valables. Il va s'établir, par la pratique courante, que le jeûne sera une heure avant la communion.

16 Enfin le Droit Canonique publiée en 1983, au canon 919 §1 dira: «qui va recevoir la très sainte Eucharistie s'abstiendra, au moins une heure avant la communion, de prendre tout aliment et boisson, à l'exception de l'eau et des médicaments».

C'est la législation actuelle.

Ainsi pour répondre à la question d'une façon précise:

Le règlement est changé face au jeûne
- 6 janvier 1953: document «Christus Dominus» de Pie XII
- l'eau naturelle ne rompt plus le jeûne eucharistique.
- on peut prendre tout autre liquide jusqu'à une heure avant la communion, sauf des boissons alcoolisées.

- 19 mars 1957, Motu proprio «Sacram Communionem» du Pape Pie XII
- le jeûne: pour le solide et boissons alcoolisées = 3 heures avant la communion.

Tout autre liquide = une heure avant la communion.
L'eau naturelle prise en tout temps ne rompt pas le jeûne eucharistique.

- 14 mai 1964: Le Pape Paul VI accorde un indult aux évêques pour raccourcir.

- La loi définitive sera écrite dans le Droit Canonique, publiée la Constitution Apostolique «Sacrae Disciplinae Leges» du 25 janvier 1983, on trouve cette législation au Canon 919, §1: Jeûne = une heure avant la communion.

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