Dozulé - rappel

Le Forum Catholique

Imprimer le Fil Complet

Lavallée -  2012-10-21 13:36:55

Dozulé - rappel

Voici la position officielle de l'Eglise concernant les "apparitions" de Dozulé


« Depuis quelques années, des chrétiens se rassemblent à Dozulé, en un lieu appelé « La Haute-Butte », pour célébrer la Croix glorieuse de Jésus-Christ et prier pour la rédemption du monde.

Après avoir constitué le 27 avril 1984 une commission diocésaine chargée d’enquêter sur les motifs de ces rassemblements à Dozulé et de porter un jugement sur les livres et les cassettes répandus dans le monde entier et relatant les « événements » de Dozulé,

Après avoir étudié ses conclusions que je communique au Siège Apostolique,

Dans le seul souci d’éclairer les chrétiens, de les aider à demeurer fidèles à l’Eglise et pour « veiller à ce qu’il ne soit pas porté de dommage à la foi ou aux mœurs des fidèles » (can. 823 § 1), je promulgue la présente Ordonnance,

Art. I – En vertu des canons 823 et 824 du Code de Droit canonique, je réprouve formellement la publication de livres, brochures, prières, cassettes, qui ne portent pas l’approbation d’un Ordinaire.

Art. II – Je ne reconnais pas comme « sanctuaire », c’est-à-dire comme « lieu sacré où les fidèles se rendent nombreux en pèlerinage, pour un motif particulier de piété, avec l’approbation de l’Ordinaire de lieu » (can. 1230), le domaine de « La Haute-Butte » de Dozulé.

Art. III – En conséquence, j’interdis toute propagande et spécialement toute collecte de fonds en vue de la construction d’un sanctuaire ou de l’édification d’une croix gigantesque en ce lieu (can. 1265 § 1).
De même, j’interdis l’édification de tout sanctuaire (église, oratoire), calvaire, sur le territoire de la paroisse de Dozulé. (can. 1215, 1223, 1224).

Art. IV – Restant saufs les droits du curé sur le territoire de la paroisse de Dozulé, j’interdis à tout prêtre :

- d’organiser ou de présider toute réunion en relation avec le « message » de Dozulé ;

- de célébrer l’eucharistie dans les mêmes circonstances.

Tout prêtre qui, obstinément, enfreindrait les interdictions contenues dans cet article IV, s’expose à être privé dans le diocèse de Bayeux, de la juridiction nécessaire pour entendre les confessions et, éventuellement, d’être frappé de suspense.

Un certain nombre de fidèles seront désorientés par ces décisions. Ils en souffriront et auront de la peine à les accepter. Je les invite, ainsi que tous ceux qui liront cette Ordonnance, à recentrer toujours plus leur piété, le témoignage de leur foi et leur zèle apostolique, sur le mystère de la Croix glorieuse du Sauveur.

L’Eglise nous y invite, spécialement pendant la Semaine Sainte. Dans le même sens, le Saint-Père nous a demandé à tous de redécouvrir les bienfaits des sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie.
C’est en eux et par eux, qu’il faut chercher les sources de notre conversion et de celle du monde ; c’est en eux et par eux, dans l’Eglise, qu’il faut fortifier notre espérance dans l’attente du Retour du Seigneur.
Cette présente Ordonnance sera publiée lorsque le Siège Apostolique aura fait connaître son opinion sur les « événements » de Dozulé, au vu de l’enquête faite par la Commission diocésaine et qui lui a été transmise intégralement. »

A Bayeux, le 24 juin 1985.
Mgr Jean Badré,
Evêque de Bayeux et Lisieux.
Par mandement :
E. Belin, Chancelier de l’Evêché.



Position validée par Rome


A son Excellence
Mgr Jean Badré
Evêque de Bayeux et Lisieux

« Excellence,

« Vous avez porté à la connaissance du Siège Apostolique le rapport de la Commission diocésaine instituée par vous pour examiner les « événements de Dozulé », ainsi que l’Ordonnance que vous avez jugé opportun de prendre au vu des conclusions de cette Commission.
Dans le cadre de sa compétence, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a examiné avec attention ces documents et approuve la procédure que vous avez suivie ainsi que les dispositions de votre Ordonnance. En même temps, elle ne doute pas que vous suiviez ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente, et preniez au besoin les mesures opportunes qui, en cette matière, relèvent de votre propre responsabilité épiscopale (cf. can. 381, par. 1).
Veuillez agréer, Excellence, l’expression de mes sentiments de fraternel et très respectueux dévouement dans le Seigneur. »

Joseph Card. Ratzinger



Bon dimanche
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=648190