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Le Forum Catholique

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Yves Daoudal -  2012-09-21 14:35:31

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me dit mon ordinateur quand je clique sur votre lien. Mais j'ai trouvé le texte, et le voici, car c'est une contribution au débat. Mgr Gamber aussi dit qu'on faisait la messe pour le peuple devant le jubé. Mais dans les chapelles à jubé il n'y avait assurément ni moines ni chanoines. Et j'avoue que je ne comprends pas comment on peut "prêcher du haut du jubé", en pensant aux jubés que je connais...

Dans les églises cathédrales et dans les monastères, il y avait en règle générale, depuis la fin de l’époque romane, un autel destiné au peuple, placé devant le jubé. Celui-ci était une sorte de clôture de chœur, mais un peu plus haute que celle des églises primitives, avec deux entrées donnant sur le chœur des chanoines ou des moines — qui se trouvaient ainsi séparés du reste de l’église. A cause de la croix placée au-dessus de cet autel, ou plus exactement sur le jubé, on appelait cet autel «l’autel de la croix». C’est sur cet autel que, dans ces églises, on célébrait la messe pour le «peuple» [Mais “dos au peuple”.], ainsi que toute messe destinée à des assistances nombreuses, comme la messe solennelle de funérailles ou, dans une église cathédrale, celle du couronnement d’un souverain (cf. fig. 5). De plus on prêchait du haut du jubé. Seules les messes conventuelles (solennelles) étaient célébrées au maître-autel, dans le chœur. La fonction du jubé n’était donc pas en premier lieu d’élever une barrière entre le clergé et le peuple — et on ne doit pas de ce fait le comparer à l’iconostase byzantine —, mais il était bien plutôt destiné à créer, pour les chanoines ou les moines, un espace où les fonctions liturgiques au chœur (liturgie des Heures et messe conventuelle) puissent se dérouler sans être troublées. Pour des raisons tant liturgiques qu’architecturales, il a été extrêmement déraisonnable de faire disparaître le jubé et l’autel de la croix comme ce fut presque partout le cas en Allemagne à l’époque des Lumières, sur ordre des autorités séculières. De même qu’on a procédé alors à d’importantes modifications architecturales à l’intérieur des églises — il fallait que les fidèles aient vue directe sur le maître-autel —, de même aujourd’hui, à la suite du Concile, presque toutes les églises anciennes ont été touchées par les travaux de «rénovation».

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