On peut reformuler bien des choses...

Le Forum Catholique

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PEB -  2012-02-23 08:16:49

On peut reformuler bien des choses...

DH vise essentiellement à protéger le fait religieux du fait politico-administratif. Cette constitution a été écrite en pensant fortement aux Eglises persécutés sous la botte communiste. Inclusivement, il y a donc la volonté de donner des garanties à l'Eglise dans sa mission d'évangélisation du monde. Si elle n'est pas équiparée aux autres cultes, elle oppose à l'autorité civile les libertés publiques personnelles sans lesquelles il ne peut y avoir d'expression de la Foi.

DH, ce n'est pas le droit à l'erreur mais le minimum syndical accordé à la Vérité. Le Syllabus voulait se batte contre le libéralisme mais non cotre les autres religions.

La doctine sur l'oecuménisme assume clairement que la plénitude apostolique ne se trouve que dans l'Eglise catholique mais qu'ailleurs, la grâce baptismale n'est pas sans effets même si ces derniers n'en restent pas moins déficients. Je ne vois pas ce qu'il y a de scandaleux. La perfection religieuse est et demeure catholique!

Le dialogue inter-religieux est proposé par le Concile. Il s'agit d'une démonstration de supériorité de la Foi apostolique. En effet, les fidèles ne doivent pas avoir peur des autres cultes mais peuvent approfondir l'intelligence de la foi en la confrontant à d'autres réalités. Ce genre de démarches n'est pas forcément donné à tout le monde. Ce dialogue, qui touche à l'universalité de l'Evangile, est une proposition mais non une obligation.

Sur le plan pratique, les migrations humaines et les conflits actuels ont mis en contacts des groupes professant des dieux divers. Il faut bien apprendre à vivre pacifiquement et mettre l'amour là où il y a de la haine. C'est en cela que le dialogue qui suppose le respect de l'interlocuteur dans sa singularité devient une nécessité, presque de survie en certaines terres.

En ce qui concerne l'exercice de l'autorité, la collégialité de Vatican II vient équilibrer l’unicité du sujet du pouvoir suprême. Les évêques, chacun dans leur diocèse qu'ils gèrent subsidiairement de façon autonome, médiatise l'autorité du Souverain Pontife. Inversement, le collège épiscopal ne trouve son unité et sont universalité que dans la communion avec la Sainte Eglise Romaine.

Il y a un balancier où les quatre prélats "rebelles" peuvent trouver leur assiette dans un dialogue sans concession avec Rome.

La Tradition est-elle vivante? Oui, car, étymologiquement la tradition désigne un flux. C'est ici celui de la prédication évangélique. Elle est sans cesse augmentée du génie des Pères et des Docteurs. Après un saint Irénée, un saint Jean Chrysostome, un saint Augustin, un saint Thomas d'Aquin, une sainte Thérèse (grande ou petite) la Révélation, inchangée dans son essence, y trouve un éclairage nouveau. La Tradition c'est aussi la quête de la Vérité par chaque génération.

L'Eglise, unité du genre humain? Oui dans son aspect le plus salvifique, elle veut conformer au Christ chaque homme et donc l'unir à son Créateur et Sauveur.

Sur la forme ordinaire de la liturgie, je pense qu'un toilettage doctrinal et pratique (en commençant par les traductions...) est sans doute nécessaire.

Voilà. Il me semble qu'il y a tout un programme pour donner au Concile tout son sens dans la droite ligne de la doctrine de toujours.
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