sous la plume de Vincenzo Cerami (relayé par divers blogs)


"Il y a quelques temps que l'Eglise se doit défendre d'une campagne médiatique qui a mis en lumière le phénomène des activités et des aberrations érotiques d'un certain clergé. Et il ne s'agit pas seulement des horreurs de la pédophilie , mais aussi d'autres pratiques et sorties clandestines de tous genres. Déposée la soutane et endossé l'habit civil , beaucoup de prêtres passent du sacré au profane en moins que rien. Je demande à un ami (prêtre), qui écrit sur ce journal , don Filippo Di Giacomo, s'il ne serait pas plus opportun pour lui et pour ses joyeux confrères de renoncer à l'habit civil et de revenir à se vêtir de l'habit long des prêtres. Il n'y aurait pas de gène à l'endosser , et même se serait un signe de respect pour la communauté catholique et aurait le pouvoir d'éliminer toute ambigüité . Il est en effet difficile de reconnaitre un prêtre en chemisette : nous sommes devant un mensonge, tout au moins sur le plan sémiologique. Notre ami Di Giacomo devrait jeter aux orties ses habits laïcs et lancer un appel afin qu'il soit demandé à tous les prêtres du monde de ne plus utiliser que deux habits: un de laine pour l'hiver et un de coton pour l'été". Cela ne suffira pas certes à décourager les durs et les tourmentés par l'éros , mais cela les protègera de l'expansion des mille petites dépravations quotidiennes. On dit que l'habit ne fait pas le moine , mais pour l'Église il n'en est pas ainsi : l'habit doit faire le moine. Le catholicisme, comme les autres religions, vit de symboles , de rites, de chasteté, de valeurs fondatrices et non-négociables, de fidélité à la doctrine, de rigoureuse obéissance aux règles sacerdotales. La soutane, rien qu'à sa vue, nous transmet tout cela: plus l'esprit que la "chair". Un prêtre qui substitue un habit civil à sa soutane est comme quelqu'un qui renonce à l'esprit ! "

15 août 2010