La seule chose belle dans ce cantique (et sans doute la raison de son succès) tient à sa mélodie, car elle est traditionnelle.

Il s'agit en effet de (parties de) la mélodie de la prose (ou séquence) de la Dédicace au propre de Notre-Dame de Paris, Jerusalem et Sion Filiae.

Plus précisément d'ailleurs, il s'agit de la mélodie de cette prose telle qu'elle fut recomposée au XVIIIème siècle par l'abbé d'Haudimont, maître de chapelle de la cathédrale de Châlons-sur-Saône puis de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (sans doute dans le 3ème quart du XVIIIème siècle).

Il y a aussi une autre mélodie, plus ancienne, de cette même prose.

Ce cantique fut chanté pour accompagner l'entrée de Benoît XVI à la Messe sur l'esplanade des Invalides. Néanmoins, je doute que l'abbé d'Haudimont, auteur de la mélodie, aurait goûté l'harmonisation moderne des couplets qu'on y fit alors entendre.

BdM