... Je doute sincèrement que la conviction de tant de membres de la FSPX que "Dieu est de leur côté" puisse s'accommoder un jour avec un retour à la pleine communion. En l'état actuel des choses, comme M... le disait hier, je crois qu'il y aura toujours quelque chose qui fera que la FSPX ne voudra pas faire sa soumission à Rome. Or, un jour ou l'autre c'est bien là ce qu'il faudra faire, et il est évident (je ne vous vise pas particulièrement sur ce point) que beaucoup de lefebvristes ne veulent tout simplement rien savoir de rentrer dans le rang. J'emploie à dessein des mots qui peuvent irriter "soumission" et "rentrer dans le rang" parce que c'est bien l'obéissance qui est en cause ici. Et je sais qu'on va me répondre illico avec la récapitulation des avanies subies par Mgr Lefebvre et ses fidèles, comme s'il n'y avait jamais eu d'injustices dans l'Église auparavant, et comme si l'exemple des saints ne montrait pas que l'obéissance triomphe de l'injustice en fin de compte, et que c'est l'insoumission qui compromet la fécondité spirituelle à long terme. Il faudra bien en venir un jour à passer par dessus la volonté de faire prévaloir un compte minutieux des torts mutuels, sans cela il n'y aura jamais d'unité chez les catholiques. C'est comme dans un couple ou dans une famille: si à un moment donné il n'y a pas une conjonction des volontés de passer par dessus une justice matérielle pour accéder à une vraie charité (impliquant le pardon et donc l'oubli des fautes), c'est qu'on ne croit plus dans ce couple ou dans cette famille. Maintenir qu'il a fallu se battre à l'extérieur durant une certaine préiode (ce qui n'est pas mon cas, mais j'admets que certains voient ainsi les choses) ne signifie pas forcément qu'on doive en rester là sous peine de renier le passé; les circonstances peuvent avoir assez évolué pour justifier une autre position, sans attendre que la situation soit redevenue idéale - car elle ne le sera JAMAIS.