or, selon le père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (dans son ouvrage "Je veux voir Dieu"), sainte Thérèse elle-même déclarait avoir connu des âmes simples qui ne pouvaient méditer au sens intellectuel de ce mot et parvenaient quand même à la contemplation (sans le savoir) juste en récitant des prières vocales, comme le Pater (d'oû l'intérêt du Rosaire "médité" en ce sens). Le père Louis Bouyer, dans son "Introduction à la vie spirituelle", affirme de son côté que la lecture spirituelle, ou plus exactement la "lectio divina" (biblique), peut équivaloir à une oraison chez certaines âmes. Il y a donc, si on veut, un chemin ordinaire (l'oraison mentale dans le sens d'un exercice méthodique), mais pas unique.
Cela dit, les tenants de certaines spiritualités très convaincus de la valeur pour eux-mêmes d'une orientation particulière, peuvent avoir tendance à en faire un absolu pour tous. |