...si le résumé qui est fait de cette directive en tête du présent fil donne des indications crédibles, il n'y aurait en pratique pas beaucoup de différences entre le traitement des candidatures d'homosexuels et d'hétérosexuels à la prêtrise. Demander qu'un séminariste "gay" soit parvenu à conserver la chasteté pendant au moins trois ans avant l'ordination, cela devrait s'appliquer tout autant à un séminariste hétérosexuel. C'est probablement ce qui se passe déjà en pratique (ou peut-être pas, justement) et il n'y a là rien d'exorbitant ni d'injuste (puisque j'ai déjà dit ailleurs que je ne trouverais pas justifié d'exclure en principe les homosexuels de la prêtrise).

En fait, la règle traditionnelle dans l'Église est depuis longtemps de refuser l'ordination au candidat qui n'aurait pu s'abstenir du vice solitaire pendant au moins un an avant d'être ordonné. Ces dernières années, certains ont même dit que selon les cas, compte tenu de l'ambiance actuelle, il faudrait peut-être exiger deux ans de continence absolue (ceci étant un minimum, on s'attendrait en fait qu'un séminariste ait déjà lors de son admission atteint une certaine maîtrise). Il faut en effet se rappeler que la chasteté, du point de vue négatif, ne se résume pas à l'abstention de relations sexuelles. Donc, si la directive romaine étend ce délai à trois ans, il y a là un durcissement de l'ancienne règle mais cela n'équivaut pas à un bannissement automatique. Et c'est sans doute plus équitable que d'avoir à prononcer l'exclusion d'un candidat un an avant la fin de sa formation, ce qui devait de toute façon mettre une certaine pression sur les formateurs.