Foin de ces Sarkozy, de ces Strauss-Kahn, de ces Le Pen et autres Boutin !

Bouttons-les hors de la course présidentielle et portons à l'Elysée le meilleur d'entre nous : Solignac !

Avec Solignac, l'affaire est dans le sac (oui, bon bah je me rôde, c'est ma première campagne présidentielle).

Il fera rentrer sous terre tous ces schismatico-hérétiques de la FSSPX, tous ces tradis qui sont une honte pour l'Eglise, eux qui n'ont que mépris pour la collection printemps-hiver de nos épiscopes en pull à col roulé, eux qui dénigrent les merveilleuses inventions théologico-conceptuelles de nos admirables éminences (exemple le fameux et désormais célèbre "consensus différencié" du Cardinal Kasper), il les fera ramper ces vieillards de trente ans haîneux qui osent encore ne pas accueillir l'autre dans sa différence.

Un seul conseil Solignac pour gagner l'élection : soigner votre bronzage. Je viens d'assister à ma quatrième cérémonie de commémoration de la Libération de Paris sous la présidence (comme on dit à la messe, la vraie, la seule, l'unique, celle de Paul VI où on ne s'agenouille pas, et tant mieux pour mes genoux) du ministre de l'intérieur et de la déportation des roms à 300 euros par tête de pipe, et en présence de Monsieur le maire de Paris (un vrai démocrate lui, il est pour l'égalité des sexes) et de Monsieur le ministre Lellouche (Lellouche, quand même pour un ministre, c'est comme pour un banquier s'appeler LeVerreux ou Lesqueraux) : bah mazette ils arboraient un bronzage digne des meilleurs séries TV.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Ayant réussi à me faufiler au cocktail et grâce à une technique éprouvée de toupille mono-directionnelle, je suis parvenu, en un rien de temps, et avant tous ces vieux croutons d'anciens combattants et ces pétasses emperlousées, à m'accrocher comme une moule à son rocher au buffet. J'ai descendu plusieurs coupes de champagne (pour anticiper l'inéluctable victoire de Solignac de dans deux ans) ce qui explique et excuse, par avance, mon ton primesautier, mes fautes d'orthographe et de syntaxe et mon humour à deux balles à peine digne du théâtre des deux ânes.

Pour les messieurs du FC : les femmes (à part les dames sus-nommées) étaient particulièrement jolies (un bon point pour Mme Monteil, préfet de la zone de défense, au brushing impeccable, au mollet ferme, au poil soyeux, ah non là je confond avec mon labrador) et nouaient des conversations d'une prodigieuse élévation où les questions météorologiques le disputaient aux considérations sur le mouelleux des petits fours.

Pour les dames du FC : vous avez malheureusement manqué la magnifique musique militaire, les soldats de la Garde Républicaine en uniforme d'apparat, les pompiers de la BSPP. Certains étaient à marier.

Deux regrets ont terni cette splendide cérémonie :
1) pas un mot n'a été prononcé sur nos pauvres roms. C'est à n'y rien comprendre. Tout ce champagne, ces petits canapés, ces mignardises, et pas un mot sur nos frères en Jésus-Christ brutalisés par les forces ténébreuses du président magyar qui désormais tel un Vad l'Empalleur (oui je sais la Hongrie c'est pas tout à fait et complètement dans les Carpates mais tout le monde s'en fout) massacre à coup de billets de 100 euros les femmes, les enfants, les vieillards.

2) aucun des participants n'a repris mon slogan : SOLIGNAC PRESIDENT ! C'est hallucinant ! Au moment où quatre policiers me raccompagnaient avec toute la dignité républicaine qui sied au coup de pied dans le cul, personne n'a repris en coeur mon appel au sursaut citoyen. Solignac, quand vous serez élu, je vous donnerai la liste d'une centaine de personnes à faire fusiller d'urgence, non mais !

Mais je me dois à mon public que je salue affectueusement et auquel je rends hommage en criant d'une seule voix : SOLIGNAC PRESIDENT !