Vos deux remarques

Le Forum Catholique

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Glycéra -  2017-01-29 19:39:32

Vos deux remarques


Après moultes lectures et relectures, je retire ceci de votre réponse :

- Certains de nos ressentis, de nos réactions, ont des causes que nous ne connaissons pas clairement, bien enfouies en nous : je suis d'accord.

- Il est toujours bon de chercher à mieux se connaître, pour progresser dans la vie que Dieu veut pour nous : toujours d'accord ... en théorie !



Théorie veut dire que c'est selon Theos = Dieu ?

L'argument qui suit est décalé, non opérant ici, car nul ne peut se connaître que soi-même.

Les autres sont parfois des indicateurs, exacts ou peu fiables. Se voir soi compte, pour se diriger, se cultiver, soi responsablement, selon les règles qu'on apprend dans l'enfance. On ne cultive pas le jardin du voisin, ce serait de l'ingérence, ou du vol. Nous avons tous connu de ces mères-louves dévoreuses, persécuteuses plus tard de gendres ou de brus, ou rencontrés de ces pères "tu choisis les métiers que tu veux, mon petit Youssef, alors, c'est confection homme ou femme que tu décides ?"

Ceci est vigoureusement placé sous couvert de tout ce qu'on peut appeler dévouement, soin, attention, soutien et autres qualificatifs de bonnes oeuvres, surtout si auto-proclamé "c'est pour ton bien que je décide pour toi, même si tu as 20-40-70 ans..."

Justement je parlais de se connaître soi, et cela commence très tôt :
- tu décides de ne pas faire ce que j'ai demandé ? c'est ton choix ! (du moment que cela ne dérange personne) et ne te plains pas si tu as des ennuis ensuite.
Comme un zéro si l'exercice de grammaire n'est pas recopié, c'est son choix ! Le zéro n'est pas à la mère, même si l'instit l'appelle ensuite pour lui faire part du "problème", il n'est pas celui de la mère.

Vous disiez :

(En pratique, je me méfie beaucoup de certains gourous autoproclamés, qu'ils soient laïcs, religieux, professionnels ou pas ... J'ai souvenir d'une maman qui a élevé ses enfants avec comme leitmotiv "Tu crois que tu aimes (telle ou telle chose) ? Moi qui suis ta mère, je sais que tu te trompes et qu'en fait tu ne l'aimes pas". Ses deux fils sont maintenant de bons abonnés aux hôpitaux psychiatriques ...)



Mais ceci n'implique toujours pas à mes yeux que le défaut qui m'est insupportable chez l'autre existe forcément bien caché chez moi ! A moins que ce ne soit pas ça que vous ayez voulu dire par "Ce qui nous déplait en eux, est l'ombre installée en nous, qui nous fâche en nous." ?

Là j'ai une question : que veux dire insupportable dans ce cas pour vous ?


Nous avons tous connu des enfants qui nous insupportent, qui nsou dérangent, et dont nous n'avons pas à tolérer les comportements s'ils envahissent notre mode de vie.

Avons-nous à inviter l'ami grossier ou malséant de nos enfants s'il détruit la vie normale sou notre toit ? Nous restons maître de notre temps, nous avons à dire si nous le donnons ou pas, mais le laisser manger sans savoir dire non à l'envahisseur. Ne pas savoir dire non ? c'est en fait très bien savoir dire non à sa propre personne, à sa propre maison ou famille qui nous est confiée. Un job fait à l'envers du sens divin.

Je reviens à ce qui dérange dans la mise en présence des fautes ou des défauts d'un autre.
N'avez-vous pas remarqué combien un converti est totalement intolérant aux petits écarts de respect religieux ? Combien il va lui être insupportable que quelqu'un ne veuille pas s'intéresser à "la religion" ?
Ne dit-on pas aussi que l'âme la plus pure est capable de vivre chez des voleurs, des gens grossiers, sans en être souillée ? Ainsi Marie que rien ne peut perturber ?
La correspondance entre le défaut repéré autour de soi, et le manque la faiblesse résiduelle ou trop peu guérie en soi n'est pas toujours évidente. Ainsi l' ancien cleptomane encore fragile bondira pour que son fils ne touche pas l'objet qui traîne sur le siège du train. Trop vite, cela dénote quelque chose de non terminé.
Il me semble que c'est sur des cas précis, bien définis et en dialogue particulier qu'on peut avancer dans les exemples probants sur soi.

Un exemple : mon oncle m'agace à laisser traîner ses affaires quand il vient chez mes parents, est-ce parce que j'aimerais bien qu'on ne me fasse pas ranger tout tout de suite de mes affaires à moi ? Ou parce que je suis fâchée qu'on surveille mes heures de retour à la maison ? Ou parce que je veux partir, avoir un chez moi à moi, et que je ne le peux pas obtenir ?

Chaque démangeaison, chaque embroussaillage de poils, indique chez un animal quel est le méridien en faiblesse ou en surénergie, quel est l'organe défaillant ou engorgé, donc quel soin est nécessaire. N'est-ce pas ainsi de même dans nos âmes ? Moins pratique à voir, mais tout aussi exact ?



Ecarté du sujet du Forum ?
Non.
C'est en convertissant nos coeurs, en y entrant pour y mettre de l'ordre, pour (re)trouver l'intégrité, la pureté, la courtoisie, le dévouement et la dévotion droite que nous remettrons à l'heure les pendules de la vie liturgique.
C'est par les questions calmes et les propositions simples que les choses bougent en paroisse, pas par les coups de gueules moqueurs ou les diktats pédants.


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